1En Creuse, à Aubusson, la reprise de la fouille à partir de la coupe réalisée anciennement sur le rempart de l’enceinte du camp des Châtres a permis de mettre en évidence une palissade constituée de pieux jointifs, effondrée après incendie. Des analyses dendrochronologiques sont en cours, mais d’ores et déjà les premiers résultats de datation ¹⁴C semblent montrer une première construction de la fortification dès le viii^e-vii^e s. av. J.-C., montrant un état antérieur de l’enceinte, attribuée jusqu’alors au début du second âge du Fer. La structure interne du rempart fera l’objet d’un complément d’études en 1995.

2Une évaluation préalable sur le tracé de la déviation de La Barre, sur la commune de Veyrac, a révélé un habitat du premier âge du Fer caractérisé par une importante série de structures en creux, fosses, trous de poteaux, enclos (?), riches en mobilier céramique décoré. Les recherches en cours devraient aider à mieux cerner cette période pour laquelle peu de sites ont été étudiés en Limousin.

3La poursuite des prospections thématiques sur les mines gauloises a fourni une trentaine de nouveaux sites miniers, dont des exploitations stannifères recouvrant plusieurs hectares.

4À Limoges, la fouille préalable à la construction de la Bibliothèque multimédia a révélé, pour le début du i^er s. de notre ère, des constructions de terre et de bois dont l’incendie a fossilisé les parois effondrées ; le bon état de conservation des bois autorisera des datations précises. Pour la première fois dans la capitale des Lémovices, on dispose de données sur l’artisanat antique grâce à l’étude d’un atelier de forgeron établi au iii^e s. Parallèlement, une étude paléoenvironnementale concerne les paléosols, un paléochenal et des chenaux d’érosion postérieurs à l’Antiquité.

5Dans le cadre de l’aménagement de l’autoroute A20, dans le sud de la Haute-Vienne, un habitat médiéval, à Vicq-sur-Breuilh, a pu faire l’objet d’une fouille préventive exhaustive. La première occupation consiste en une aire d’ensilage (silos et cavité souterraine) protégée par un réseau de drainage ; lui succède un habitat contiguë à un four à pain, auxquels sont associés des bâtiments annexes et une seconde cavité souterraine. À l’heure actuelle, la céramique permet de situer l’activité du site entre le x^e et le xiii^e s. ; les analyses dendrochronologiques en cours, en particulier sur la vaisselle en bois, préciseront la chronologie.

6L’habitat médiéval du Grancher, à Aix (Corrèze), présente des similitudes : silos précédant des bâtiments en pierre ; ces derniers, dégagés sur une surface de 300 m², semblent abandonnés après incendie entre le milieu du xiii^e et la fin du xiv^e s. L’intérêt de ce site réside en particulier dans la nature même de l’occupation : entre autres hypothèses, on évoque une résidence de petite noblesse rurale.