1Le site est établi sur la terminaison orientale d’un éperon naturel qui supporte en partie la ville de Château-Landon et l’abbaye Saint-Séverin. Topographiquement séparé de l’abbaye augustinienne par une route creusée dans le substrat géologique (craie), ce site avait fait l’objet d’une observation fortuite en 1989. D’imposantes maçonneries avaient alors été découvertes à proximité d’un monticule évoquant le profil d’une motte féodale. Cette opération avait pour buts le dégagement de stratigraphies, la compréhension du bâtiment observé en 1989, ainsi que la datation relative du bâti et de la motte pressentie. La réalisation de trois sondages a permis d’éclaircir plusieurs points relatifs à l’occupation du site. Tout d’abord, les maçonneries découvertes appartiennent à un grand bâtiment rectangulaire dont l’élévation extérieure est ponctuée de contreforts. Le type de ces contreforts et le module des parements utilisés établissent clairement l’appartenance de cette construction au xi^e s. Les matériaux qui constituent la motte (jouxtant à l’ouest ces vestiges) s’appuient contre le mur du bâtiment précédemment évoqué. Les matériaux de ce mur ont, par la suite, été récupérés. Sous le bâtiment du xi^e s., plusieurs niveaux d’occupation ont été observés. Ces derniers recouvrent une importante stratification relevant pour l’essentiel de la fin de l’âge du Bronze, confirmant ainsi la présence d’une occupation protohistorique déjà attestée plus à l’ouest. À l’issue de cette opération, le bâtiment du xi^e s. apparaît comme l’aménagement majeur de ce site. Ses fonctions (habitat seigneurial ? dépendance de l’abbaye ?) n’ont pu être déterminées, une fouille exhaustive étant seule susceptible de fournir une réponse à cette interrogation.