1Le diagnostic situé au 14 rue de la Cité à Aix-les-Bains ne présente aucun aménagement ancien et seuls deux tessons, l’un de facture protohistorique et l’autre antique, dans des niveaux de ruissellements ou de remblai, indiquent une occupation du secteur de manière large et non identifiée. Aucune occupation protohistorique n’a été mise en évidence à proximité de notre parcelle. Toutefois, bien que très émoussé, le tesson mis en évidence dans les ruissellements supérieurs de F17 met en lumière une occupation du secteur plus probablement des coteaux à l’est du site à la fin de l’âge du Bronze ou au début de l’âge du Fer. Cela reste un témoignage très ténu, corroboré par la présence de charbons de bois à la base de ces ruissellements, sur le site mitoyen du 10 rue de la Cité, datés du second âge du Fer.
2La parcelle se situe à 450 m du centre antique d’Aix-les-Bains, mais seulement à 150 m au sud d’une voirie gallo-romaine contenant du mobilier du ier s. et des ive et ve s. (Gabayet 2017). Sur la pente, à environ 300 m vers l’est, les différentes opérations de la rue Isaline (Ackx 2013 ; Bocquet 2019) et 2 boulevard de la Roche du Roi (Mac Carthy 2016), témoignent de la fréquentation des espaces situés au sud du site d’Aquae avec des sépultures et des niveaux de circulation. La limite entre le centre monumental antique et les espaces ruraux reste imprécise. Nos sondages ne nous renseignent pas sur l’occupation de la parcelle à cette période, notamment parce que les niveaux anciens n’ont pas été identifiés.
3La cartographie connue du secteur, avec la Mappe de 1729-1738, la carte de l’état-major de 1820, puis le cadastre de 1882, révèle, d’une part que la parcelle se trouve à l’extérieur du bourg et des faubourgs d’Aix-les-Bains à l’époque moderne, et, d’autre part, que, au moins depuis trois siècles, aucun cours d’eau ne la traverse. L’urbanisation du secteur intervient dans la seconde moitié du xixe s., et son lotissement dans les dernières années de ce même siècle.