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AccueilRégionsNormandie202076 – Seine-MaritimeEu – Bois-l’Abbé

2020
76 – Seine-Maritime

Eu – Bois-l’Abbé

Fouille programmée (2020)
Responsables d'opération : Étienne Mantel, Jonas Parétias et Victor Viquesnel-Schlosser
Notice rédigée avec Stéphane Dubois

Entrées d’index

Année de l'opération :

2020

Numéro d’opération :

173178, 173187, 173188

Nature de l'opération :

fouille programmée
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

Texte intégral

1La baisse d’effectifs liée à la situation sanitaire exceptionnelle et la réduction de la période d’intervention en juin ont amoindri les résultats de la campagne de fouilles 2020. Trois opérations se sont succédé de la mi-juin à la fin du mois d’août et ont rythmé cette deuxième année de la triennale 2019-2021 (Mantel et al. 2022). Les espaces fouillés ont ensuite systématiquement fait l’objet d’un rebouchage raisonné et d’un engazonnement destinés à participer à la mise en valeur en vue de rendre le site intelligible aux visiteurs.

L’environnement du complexe monumental

(responsable : Étienne Mantel)

2Le complexe monumental, dont les premières fouilles remontent à 1820-1821, est implanté en périphérie nord-ouest de la ville (Mantel, Dubois,Devillers 2006 ; Mantel, Dubois, Parétias 2020 ; Mantel, Parétias, Marlin dir. 2020 ; Mantel, Dubois dir. à paraître). Les fouilles en cours visent à comprendre son insertion avec les espaces urbains voisins.

3Au nord, la fouille des zones ouvertes sur un quartier d’habitation est achevée. Les maisons de l’îlot III voisinent directement l’îlot public, dont elles sont séparées par une rue encadrée de larges fossés de drainage (fig. 1).

Fig. 1 – Vue vers l’ouest de la clairière du « Bois-l’Abbé »

Fig. 1 – Vue vers l’ouest de la clairière du « Bois-l’Abbé »

À l’arrière-plan, la Manche.

Cliché : B. Carles.

4Au nord-ouest, c’est un lieu de culte qui occupe l’îlot II constitué par le Fanum 7 dégagé il y a une douzaine d’années, et dont un état antérieur légèrement décalé vers le sud avait été entrevu également (fig. 2). Ce temple plus ancien (Fanum 8) est désormais entièrement perçu et la fouille du secteur jusqu’au niveau géologique a permis de retrouver un long tronçon du péribole trapézoïdal de ce sanctuaire initial (dimensions du mur 43 : 26 m × 17,80 m/7,30 m). Le mobilier recueilli situe sa construction au tournant du ier s. de notre ère. La chronologie de ces deux états ouverts vers l’est sera précisée au terme des études en cours. À l’arrière de ce temple, une rue de 3,50 m le longe en bordure occidentale et une série de bâtiments a été mise au jour. Des espaces profanes avaient été décapés et nettoyés superficiellement il y a trois ans et des sondages exploratoires avaient été engagés. Ils ont guidé la fouille exhaustive du secteur cette année. Le bâtiment dégagé, adossé au mur d’enceinte du complexe public, à 4,10 m du bâtiment est, ne forme pas un unique ensemble, mais correspond en réalité à plusieurs unités d’occupation accolées, constituées (pour ce que l’on peut en percevoir à travers les diverses réfections et reprises de maçonneries) de deux pièces accolées, l’une en façade sur rue, l’autre sur l’arrière contre le mur du centre public. Trois de ces unités voisines présentent une structure de cuisson (deux fours simples, le troisième en partie encastré dans la maçonnerie). Plus qu’à des habitations, on songe ici à des lieux de restauration au cœur du centre public, dans l’esprit des thermopolia mis au jour à Pompéi. On notera en ce sens également, l’abondance dans ce secteur des coquilles de fruits de mer. La chronologie s’étage entre la toute fin du Ier ou le début du iie s. et la fin du iiie s. Le fossé de l’enceinte gallo-romaine précoce est sous-jacent à ces constructions ; il avait été définitivement nivelé autour de 80 de notre ère. L’ensemble de ce tronçon de fossé a été fouillé manuellement. Le mobilier recueilli dans les niveaux de comblement ainsi que celui découvert dans les habitations qui le recouvre et dans l’environnement immédiat sera étudié à partir de 2021 dans le cadre d’un master à l’Université de Lyon II par Marie Pérot.

Fig. 2 – Vue vers le sud-ouest des abords nord de la basilique

Fig. 2 – Vue vers le sud-ouest des abords nord de la basilique

En cours de mise en valeur. Au premier plan, à droite, le Fanum 7.

Cliché : B. Carles.

5Au nord-est, devant la salle de conseil (bâtiment est), un large espace dépourvu de constructions, au croisement de plusieurs rues, paraît constituer une place en cailloutis. En bordure de celle-ci, à quelques mètres à l’est des monuments publics, un socle de fondation circulaire en craie damée de grand diamètre (2,90 m pour 0,10 m d’épaisseur) a été dégagé immédiatement sous le niveau de décapage. L’hypothèse actuellement privilégiée tendrait à restituer ici une statue monumentale officielle, ou peut-être un bassin, éventuellement de notable. Une fontaine paraît en effet exclue en l’absence de système d’adduction d’eau.

6Cette place (70 m × 25 m, soit 1 750 m2) divisée en deux par un cardo (espace BL) sépare l’îlot public et le sanctuaire de l’îlot II d’une zone (îlot VIII) dont l’exploration a débuté au tournant des années 2010 et dont la nature n’est pas aisée à établir. De forme plutôt losangique et bordé au nord et au sud par des ruelles, il est délimité dans son état initial (fin du ier s.) par un alignement de poteaux, sans doute reliés entre eux par des linteaux. Cette installation en matériaux périssables est matérialisée au sol par des fondations carrées de 0,70 m de côté, constituées de petits rognons de silex. Entre la fin du iie s. et le milieu du iiie s., des bâtiments courts et étroits (en œuvre, 5 à 8 m de long × 2,20 m de large) en bordent la périphérie et peuvent s’apparenter à des échoppes. L’intérieur de l’îlot VIII est constitué de structures en creux peu profondes (0,30 à 0,40 m aux bords évasés) que l’on identifierait volontiers aux fosses d’extraction de l’argile destiné au torchis de l’état gallo-romain précoce). Dans ces cuvettes et creux de taille et profondeur variées, des milliers de céramiques cassées et une centaine complète ont été jetées entre la fin du ier et le iiie s., avec une forte prééminence du service à boire (godets, gobelets, coupes et cruches) et la présence de miniatures, parfois des ébauches grossières, pour certaines inutilisables après cuisson ; plusieurs centaines de monnaies, associant de rares deniers à de petites dénominations surtout aux effigies des Flaviens et des Antonins ; et de la faune très altérée par l’acidité du sol, qui comprend au premier examen une part d’équidés supérieure aux autres séries de Briga. Ces zones de rejets sont séparées par des espaces de circulations sinueux et souvent étroits, au sol en cailloutis. Les hypothèses actuellement envisagées tendent toutes vers, par exemple, une fonction publique avec une vocation cultuelle (sanctuaire atypique, zone d’évacuation d’offrandes encombrant le cœur du sanctuaire) ou à une fonction commerciale (marché, foire). En l’absence d’éléments de comparaison probants sur d’autres agglomérations antiques, il est difficile de clarifier la question, d’autant que la fouille et les études du mobilier déjà recueilli ne sont pas achevées (principalement des ossements étudiés par Alice Bourgois docteure en archéologie, des monnaies par Stéphane Dubois et des céramiques par Victor Viquesnel-Schlosser et al.).

7Aux abords (notamment sur la place et devant les petits bâtiments de l’îlot VIII qui la borde, l’activité se prolonge ici au ive s., surtout à l’époque constantinienne (d’après la série monétaire et la décoration des sigillées argonnaises). Aucune structure associée n’a cependant été identifiée pour cette période : le mobilier se rencontre dans la terre végétale et à son interface avec le niveau de démolition/abandon de l’occupation antérieure. L’explication pourrait résider dans la réoccupation de certains monuments, en particulier la salle de conseil, peut-être également une partie de la basilique contiguë.

Le théâtre antique et ses abords est

(responsable : Jonas Parétias)

8L’opération conduite sur le théâtre a d’abord porté sur les abords sud du bâtiment de scène, dont la campagne précédente avait réduit les dimensions supposées proposées après le sondage de 1996. La construction (dont les fondations sont désormais entièrement dégagées) se limite à un modeste édifice rectangulaire de 15,40 m de long par 5,80 m de large, avec deux accès internes vers la scène (fig. 3).

Fig. 3 – Vue vers le nord du bâtiment de scène du second état du théâtre et d’une partie de la section sud de la façade diamétrale, effondrée vers l’est

Fig. 3 – Vue vers le nord du bâtiment de scène du second état du théâtre et d’une partie de la section sud de la façade diamétrale, effondrée vers l’est

Cliché : B. Carles.

9De part et d’autre de ce bâtiment, deux portes larges de 1,60 m interrompent le mur de façade diamétrale et documentent les schémas de circulation depuis l’est de l’édifice. Elles donnent accès à la partie basse de la cavea et au rang de proédrie, dont aucun indice ni structure ne peut attester qu’ils aient été en pierre. Au sud, la façade diamétrale a été suivie sur une section de 16 m totalement disloquée vers l’est, sans doute dès l’époque antique. Elle est conservée en 5 portions qui forment un arc de cercle vers l’extérieur du monument et témoignent d’un glissement d’environ 5,50 m vers l’est (fig. 4). Les observations menées attestent une mise en œuvre de qualité plus que douteuse : les fondations en craie damée, très faibles, sont implantées sur la crête du remblai instable de la cavea, sans aucun ancrage dans le substrat. La poussée des terres a donc conduit les édiles en charge du monument, sans doute assez rapidement, à tenter de bloquer le glissement à l’aide de contreforts rectangulaires accolés à l’extérieur contre la façade diamétrale. Ils ne sont cependant guère assis, eux non plus (leur fondation reste très superficielle), et n’ont pas réussi à contraindre le glissement du mur. Les résultats de cette campagne confortent et complètent les observations faites par Michel Mangard au niveau de la section nord de la façade diamétrale, elle aussi effondrée, en partie couchée et conservée en place.

Fig. 4 – Vue vers l’est d’une partie de la section sud de la façade diamétrale et des systèmes de contre-fortement effondrés

Fig. 4 – Vue vers l’est d’une partie de la section sud de la façade diamétrale et des systèmes de contre-fortement effondrés

Cliché : J. Parétias (université de Strasbourg).

10Une tranchée est-ouest a été pratiquée entre le pied du talus de contrebutement et l’îlot VIII. L’état d’arasement ne permet pas d’identifier de constructions ou d’aménagements, à l’exception d’une section de voirie orientée approximativement nord-sud. Sa fouille sera poursuivie et finalisée en 2021.

11Les éléments de datation, peu nombreux, ne sont pas suffisants pour préciser la chronologie de l’édifice.

L’établissement thermal dit « Petits Thermes »

(responsable : Victor Viquesnel-Schlosser)

12Le petit balnéaire du Quartier Central, reconnu par l’abbé Cochet (1872) et en partie fouillé à la fin du xxe s. fait, depuis 2019, l’objet d’investigations complémentaires en vue de clarifier son insertion dans le cadre urbain (accès, voiries, nature des occupations immédiatement voisines), son alimentation en eau (recherche des modes d’adduction et d’évacuation), ainsi que des données complémentaires sur l’organisation et la chronologie des différentes étapes de l’occupation dans ce secteur.

13Un premier acquis des campagnes 2019 et 2020 a été la mise en évidence d’une présence humaine au Néolithique final. Aucune structure datable de cette période n’a été identifiée, l’occupation se caractérise par un épandage de mobilier lithique attestant un débitage sur place (nuclei, percuteurs, éclats en grande quantité) et d’activités variées matérialisés par des dizaines d’outils, ainsi que de très rares éléments céramiques. Dans l’état actuel des données, ces éléments se rencontrent sur un niveau limoneux ocre issu de colluvions, dégagé au sud et au sud-est du balnéaire romain et sous la section sud-est du portique de la palestre.

14L’activité en 2020 s’est portée dans la cour au sud-ouest du bloc thermal (fig. 5), dans la continuité de l’année suivante, et sur la bordure sud-est du monument (y compris la section correspondante du portique de la palestre). Dans la cour ont été mis en évidence quelques trous de poteaux supplémentaires, qui correspondent à une réfection du mur de clôture, intervenue dans la dernière phase des thermes, le long du mur de clôture, avant l’édification du Bâtiment 103. Côté palestre, les fondations de la galerie sud-est ont été mises au jour. Elles sont constituées d’une solide semelle de craie en débord (large d’un peu plus d’1 m pour 0,60 m de hauteur en moyenne) sur laquelle s’appuie un soubassement maçonné en rognons de silex liés au mortier large de 0,65 m, conservé sur quatre assises (0,35 m). Cette maçonnerie enterrée est percée dans l’angle est en trois points espacés d’environ 5 m par des chantepleures (imbrices disposées de manière à former un tuyau) destinées à évacuer les eaux d’infiltration vers la pente en contrebas du monument, où pour l’instant n’a été reconnu aucun vestige archéologique.

Fig. 5 – Les « Petits Thermes » en cours de fouille

Fig. 5 – Les « Petits Thermes » en cours de fouille

Vue vers le sud-ouest.

Cliché : J. Parétias (université de Strasbourg).

15Les éléments recueillis cette année précisent le caractère structuré de l’occupation postérieure à l’établissement thermal. Toute activité humaine dans ce secteur s’estompe dans le dernier quart du iiie s.

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Bibliographie

Mantel É., Dubois S., Devillers S. 2006 : Une agglomération antique sort de l’anonymat (Eu, « Bois l’Abbé », Seine-Maritime) : Briga ressuscitée, Revue archéologique de Picardie, 3-4, p. 31-50.

Mantel É., Dubois S., Parétias J. 2020 : Briga, une ville de la Gaule Belgique : comment une remise en question des données anciennes en révèle l’existence et son importance ?, Annales des XXVIIIe Rencontres Archéologiques de Saint-Céré (Lot), 27, p. 51-64.

Mantel É., Dubois S. (dir.), avec la collab. de Deschamps L., Parétias J., Richard M. à paraître : Briga. Bilan de cinquante années de recherches, Revue archéologique de Picardie, no spécial/FATRA 4.

Mantel É., Dubois S., Parétias J., Viquesnel-Schlosser V., Richard M., Schwartz D., Ertlen D. 2022 : Projet Collectif de Recherche Topographie générale et insertion territoriale de la ville de Briga, Rapports de fouilles programmées, Agglomération antique de Briga, « Bois-l’Abbé », Eu (Seine-Maritime – 76 255 001 AH), campagnes de fouilles 2020-2021, rapport dactylographié, SRA de Normandie, Caen, 2 vol., 489 p., 491 p.

Mantel, É., Parétias, J. & Marlin, L. (dir.) 2020) : Briga : aux confins septentrionaux de l’Empire, une ville romaine se révèle, catalogue de l’exposition « Quand la Normandie était romaine. Briga, une ville retrouvée » organisée au musée des Antiquités Rouen Métropole, 26 décembre 2020 16 mai 2021, Chapelle du collège des Jésuites d’Eu, 24 juillet 2021-31 octobre 2021, Silvana Editoriale, Milano.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Vue vers l’ouest de la clairière du « Bois-l’Abbé »
Légende À l’arrière-plan, la Manche.
Crédits Cliché : B. Carles.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/151651/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,0M
Titre Fig. 2 – Vue vers le sud-ouest des abords nord de la basilique
Légende En cours de mise en valeur. Au premier plan, à droite, le Fanum 7.
Crédits Cliché : B. Carles.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/151651/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 933k
Titre Fig. 3 – Vue vers le nord du bâtiment de scène du second état du théâtre et d’une partie de la section sud de la façade diamétrale, effondrée vers l’est
Crédits Cliché : B. Carles.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/151651/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 1017k
Titre Fig. 4 – Vue vers l’est d’une partie de la section sud de la façade diamétrale et des systèmes de contre-fortement effondrés
Crédits Cliché : J. Parétias (université de Strasbourg).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/151651/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 972k
Titre Fig. 5 – Les « Petits Thermes » en cours de fouille
Légende Vue vers le sud-ouest.
Crédits Cliché : J. Parétias (université de Strasbourg).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/151651/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 987k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Étienne Mantel, Jonas Parétias, Victor Viquesnel-Schlosser, Stéphane Dubois, « Eu – Bois-l’Abbé » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 13 décembre 2023, consulté le 20 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/151651

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Auteurs

Étienne Mantel

Drac Normandie (service régional de l’archéologie), UMR 7041 ArScAn, équipe GAMA

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Jonas Parétias

Université de Strasbourg, UMR 7044 Archimède

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Victor Viquesnel-Schlosser

Université Toulouse 2 Jean-Jaurès, UMR 5608 Traces

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Étienne Mantel

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Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

Jonas Parétias

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Victor Viquesnel-Schlosser

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