Le Puy-en-Velay – L’Hôtel Hugon de Coubladour
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Année de l'opération :
2022Numéro d’opération :
039175Nature de l'opération :
prospection thématiqueNotes de la rédaction
Trad N. 2023 : Le Puy-en-Velay (43) 22 rue Cardinal de Polignac. L’Hôtel Hugon de Coubladour. Évolution d’un Hôtel particulier du xiiie au xviiie s. Une approche universitaire : rapport de prospection thématique, 2 vol.
Texte intégral
1La ville haute du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a fait l’objet de plusieurs études de topographie urbaine, mais peu se sont intéressées à la distribution interne des demeures se développant au sein de ce cœur de ville médiéval et moderne. En effet, l’importante bibliographie concernant le Puy-en-Velay n’évoque que très peu l’étude du bâti civil, en se centrant principalement sur l’influence du pèlerinage et sur les analyses réalisées dans la cathédrale Notre-Dame-du-Puy. Au xiiie s., à la suite de l’essor d’une bourgeoisie urbaine, le quartier du cloître se dote de plus en plus d’hôtels laïcs, dont certains sont flanqués de tours. Ces demeures cossues ont pu traverser les siècles sans être foncièrement remplacées. Très peu de diagnostics archéologiques ont été réalisés à l’intérieur de ce périmètre. Quelques-unes se situent dans le quartier du cloître, non loin de la cathédrale Notre-Dame, les autres se trouvent sur un point moins élevé de la topographie naturelle de la ville. Enfin, les dernières se sont établies sur les limites du tracé du rempart de la ville basse.
2L’hôtel Hugon de Coubladour, sujet de notre étude, partiellement inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1977, est situé dans la vieille ville du Puy-en-Velay, non loin de la cathédrale Notre-Dame. Ce sont les différents travaux d’aménagement et de restauration engagés par le propriétaire de l’hôtel, ainsi qu’un premier diagnostic réalisé par l’Inrap en mars 2018, qui ont révélé le potentiel archéologique de cette maison. Le diagnostic a mis en évidence qu’il ne s’agit pas d’un bâtiment unique, mais de la réunion de deux corps de logis : le bâtiment BAT 1 à l’ouest de plan rectangulaire et le bâtiment BAT 2 à l’est représenté par les tours du Chancelier. L’examen de la façade sud donnant sur le jardin a révélé l’antériorité du BAT 1 sur le BAT 2. Cet hôtel possède notamment, surtout dans ses parties inférieures et sur sa façade, les vestiges présumés d’une des premières phases de construction d’époque romano-gothique, auxquelles succèdent de nombreux réaménagements jusqu’au xviiie s. En raison du caractère non destructeur du projet des propriétaires, le diagnostic de l’Inrap n’a pas été suivi d’une fouille préventive. Cependant, les quelques éléments découverts suite à l’avancée des travaux méritaient également une étude, conduite dans le cadre d’un sujet de mémoire de recherches en archéologie.
3L’objectif de cette prospection thématique est donc de procéder à l’étude exhaustive de ces élévations anciennes, en apportant toutefois une attention particulière aux caves ainsi qu’au premier niveau de la maison, afin de restituer l’évolution, sur le temps long, de cet édifice. La poursuite des travaux d’aménagements du propriétaire au premier niveau de cave N-1, au rez-de-chaussée, ainsi qu’au premier étage R+1, a permis la découverte de plusieurs éléments correspondant aussi bien aux premières occupations du lieu qu’à celle de la période moderne. Le sol de l’espace 14 du niveau N-1 a été creusé et nous a permis d’observer un premier arc de décharge lié au premier corps de logis, ainsi qu’un second, lui faisant face et buché par l’installation postérieure de la tour d’escalier. Cet espace aveugle voit l’homogénéité de sa maçonnerie rompue par la présence d’une large fondation et par la présence d’une portion d’une de ses assises dont le tracé est oblique.
4Au rez-de-chaussée, le piquetage des parements internes nord et est a permis de dévoiler leurs maçonneries, ainsi que des témoins d’anciennes embrasures ouvertes sur la rue du Cardinal.
5Enfin, l’ensemble des pièces de l’étage supérieur est le témoin d’un riche programme de décor relativement homogène, que l’on peut dater de la fin du xvie et du début xviie s.
6Les découvertes sont très prometteuses et nous invitent à continuer une documentation systématique du lieu.
Table des illustrations
Titre | Fig. 1 – Façade sud |
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Légende | Vers le nord. |
Crédits | Cliché : M. Bresson. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/154567/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 784k |
Titre | Fig. 2 – Détail de l’ARC 35, également visible depuis l’ESP 3 |
Légende | Vers le nord-ouest. |
Crédits | Cliché : N. Trad. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/154567/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 341k |
Titre | Fig. 3 – Encadrement POR 56 décoré de l’enduit peint END 117 sur MUR 4 |
Légende | Vers l’est. |
Crédits | Cliché : N. Trad. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/154567/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 330k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Nawelle Trad, « Le Puy-en-Velay – L’Hôtel Hugon de Coubladour » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 19 février 2024, consulté le 15 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/154567
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