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AccueilRégionsAuvergne-Rhône-Alpes201815 – CantalAurillac – Îlot des Frères-Charmes

2018
15 – Cantal

Aurillac – Îlot des Frères-Charmes

Opération préventive de diagnostic (2018)
Responsable d’opération : Daniel Parent

Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Parent D. 2018 : Aurillac, Cantal, Auvergne-Rhône-Alpes : Îlot des Frères Charmes : rapport de diagnostic, Clermont-Ferrand, Inrap.

Texte intégral

1Ce diagnostic est motivé par le projet de rénovation de l’îlot des Frères-Charmes, qui s’articule de part et d’autre du tracé de l’enceinte médiévale d’Aurillac (fig. 1). Il fait suite à trois interventions effectuées sur la même emprise depuis 2012 (fig. 2). Celles-ci ont permis d’établir la présence du mur de ville à la limite des parcelles AC 286 et AC 195, et de constater, grâce à deux sondages stratigraphiques de part et d’autre de ce mur, la présence, à l’intérieur du rempart, d’une occupation matérialisée par des structures maçonnées et du mobilier indiquant une occupation allant du xiiie au xviiis., hormis l’époque contemporaine. Le sondage à l’extérieur a, au contraire, indiqué une absence totale de vestige sur environ 1,70 m de profondeur, dans la bande comprise entre le mur et le canal qui lui est parallèle. Les résultats acquis ont donc guidé les choix de cette dernière intervention, qui s’est faite après démolition de l’ensemble du bâti. Les sols des bâtiments ont été détruits, et le niveau actuel du terrain (env. 617,20 m) se situe 0,50 m plus bas que les anciens rez-de-chaussée.

Fig. 1 – Plan des différents diagnostics effectués sur l’emprise replacé sur le plan des bâtiments avant démolition

Fig. 1 – Plan des différents diagnostics effectués sur l’emprise replacé sur le plan des bâtiments avant démolition

Relevé et DAO : D. Parent (Inrap).

Fig. 2 – Vue générale du chantier avec les négatifs des bâtiments démolis qui ont été étudiés en 2012, et la face interne du rempart à gauche de l’image

Fig. 2 – Vue générale du chantier avec les négatifs des bâtiments démolis qui ont été étudiés en 2012, et la face interne du rempart à gauche de l’image

Cliché : D. Parent (Inrap).

2Les sondages profonds ont mis en évidence une même séquence stratigraphique, qui est présente aussi bien dans l’ancienne cour de la parcelle AC 286, que sous les niveaux de sous-sol de La Poste. Sous les niveaux récents, celle-ci se caractérise par un premier niveau de galets et de sables oxydés, d’une épaisseur inférieure au demi-mètre, qui peut témoigner d’un épisode de crue de la Jordanne, et qui vient sceller une épaisse couche vaseuse organique noire, dans laquelle sont présents des structures, ainsi que de la faune et quelques tessons appartenant à l’époque médiévale (xiiie-xivs.). À 3 m de profondeur, on retrouve une autre couche de sables et galets compacte, avec des arrivées d’eau, qui pourrait correspondre à une ancienne terrasse de la Jordanne.

3Les quatre tranchées ont livré des vestiges construits sous forme de murs liés au mortier, de puits, de canalisation et de sols. Deux puissantes maçonneries (fig. 3) se trouvent perpendiculaires à quelques mètres du tracé du rempart, détruit à cet endroit par la construction de La Poste dans la première moitié du xxs. Une canalisation profonde pourrait témoigner d’un aménagement du terrain dans une étape relativement précoce de l’urbanisation.

Fig. 3 – Maçonneries 1.1 et 1.2 par rapport aux vestiges du rempart (côté interne)

Fig. 3 – Maçonneries 1.1 et 1.2 par rapport aux vestiges du rempart (côté interne)

Sondage 1.

Cliché : D. Parent (Inrap).

4La liaison avec le sondage effectué en 2012 est claire, puisqu’on retrouve les mêmes structures se prolongeant d’un sondage à l’autre, et formant, à ce stade, un ensemble bâti cohérent. Les rares éléments de mobiliers appartiennent à un horizon chronologique médiéval (xiiie-xivs.).

5Plusieurs structures (murs, canalisation, sols) appartiennent probablement à la phase des bâtiments modernes (xviie-xixs.), qui ont fait l’objet des dernières démolitions.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Plan des différents diagnostics effectués sur l’emprise replacé sur le plan des bâtiments avant démolition
Crédits Relevé et DAO : D. Parent (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/155485/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 808k
Titre Fig. 2 – Vue générale du chantier avec les négatifs des bâtiments démolis qui ont été étudiés en 2012, et la face interne du rempart à gauche de l’image
Crédits Cliché : D. Parent (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/155485/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 282k
Titre Fig. 3 – Maçonneries 1.1 et 1.2 par rapport aux vestiges du rempart (côté interne)
Légende Sondage 1.
Crédits Cliché : D. Parent (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/155485/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 409k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Daniel Parent, « Aurillac – Îlot des Frères-Charmes » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 22 février 2024, consulté le 23 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/155485

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Auteur

Daniel Parent

Inrap

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Responsable d’opération

Daniel Parent

Inrap

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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