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AccueilRégionsCorse20212B – Haute-CorseRogliano – Tour d’Agnello

2021
2B – Haute-Corse

Rogliano – Tour d’Agnello

Opération préventive de diagnostic (2021)
Responsable d’opération : Astrid Huser

Entrées d’index

Année de l'opération :

2021

Numéro d’opération :

082116

Chronologie :

époque moderne

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Texte intégral

1La tour d’Agnello, fichée sur sa pointe rocheuse et isolée en sommet du Cap Corse, relève de la ceinture de tours côtières édifiées à partir de 1530 en défense contre les incursions maritimes de l’île. Édifiée en 1562 à la suite d’un accord passé entre les seigneurs Da Mare et les représentants des dix communautés formant cette seigneurie, la tour est occupée par deux torreggiani et un garzone (aide) pour un salaire donné. Elle est dite détruite et abandonnée en 1617. Mais en 1626, les travaux entrepris sur différentes tours du Cap au prix d’une nouvelle imposition locale la remettent sur pied, et en 1667, si elle n’a pas d’artillerie, elle possède deux espingards et deux mousquets. En 1724, la tour, qui domine pourtant un port pour petites embarcations, est supprimée, et en 1857, elle est remise le 14 novembre au service de l’Enregistrement et des Domaines, enregistrée comme 49e tour et déclarée comme « ruinée ».

Fig. 1 – Vue générale

Fig. 1 – Vue générale

Cliché (par hélicoptère) : Rolex/C. Borlenghi (Studio Borlenghi).

2Le diagnostic archéologique pratiqué sur la tour y a repéré trois séquences en chronologie relative.

3L’état le plus ancien et initial est rattaché aux trois faces donnant sur la mer par le caractère hérissé et érodé de l’appareil, bâti en matériau locaux (schiste), dépourvu également de briques et lié au mortier US 1007. Il désigne une tour à un étage avec glacis taluté, cordon, fût à l’aplomb et couronnée de mâchicoulis. Le rez-de-chaussée doit avoir une citerne à laquelle peut être associée une réserve. L’étage dispose de tous les éléments d’un lieu de vie doublé d’une capacité de surveillance par une ou deux meurtrières (cheminée, placard, citerne, etc.). Quant à l’accès, il doit se faire au sud, face à la meurtrière à l’opposé donnant sur l’île de Giraglia et selon un probable dispositif latéral. De la porte, on pénètre à l’étage, mais on peut aussi accéder à la terrasse sommitale par un escalier intégré au mur du fût qui se termine par un contre-mur taluté nécessitant une échelle pour atteindre la terrasse avec une guérite, un probable trop-plein et un avaloir pour alimenter la citerne ainsi qu’un conduit de cheminée sur l’emprise de l’actuelle.

4Un deuxième état qui peut se situer en 1626, à l’heure de la reconstruction de la tour, notamment sur la face ouest assurant la liaison avec la terre. On reprend les modalités de l’accès en inscrivant une porte directement dans l’axe du chemin menant à la tour avec un recours curieux à des pierres de taille en cipolin. Mais comme la zone est sur l’emprise de l’escalier menant à la terrasse d’artillerie, on reprend le palier 2 pour asseoir le nouveau passage, débouchant sur l’étroitesse de la cage d’escalier. Au même moment, on remonte en partie la face ouest, dépourvue alors de mâchicoulis, et on refait certains enduits, en extérieur comme en intérieur.

5Le dernier état est récent (fin xixe-début xxe s. ?) et voit de nombreuses transformations, avec l’ouverture d’un passage au rez-de-chaussée, la réduction de la citerne, celle de la cheminée et du placard, le rebouchage par un enduit couvrant d’une éventuelle meurtrière, visible de l’extérieur, et la transformation des deux anciennes portes en fenêtres.

6Quant à la terrasse d’artillerie, elle est couverte d’un voile de béton, englobant la guérite, le conduit de cheminée et les vestiges des mâchicoulis, tronqués et amendés en parapet plein dont l’arase est oblique et s’incline vers l’intérieur, nécessitant l’aménagement ou la reprise d’un trop-plein. La caractéristique de cette dernière intervention est le recours conjoint à la brique creuse « Guichard Frères St-Henri Marseille France », au ciment prompt et au dernier enduit.

Fig. 2 – Vue rapprochée de la tour d’Agnello (drone)

Fig. 2 – Vue rapprochée de la tour d’Agnello (drone)

Avec l’accès initial à l’étage à droite, l’accès secondaire au centre et le dernier accès dans le glacis.

Cliché (par drone) : P. Druelle (Inrap).

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Vue générale
Crédits Cliché (par hélicoptère) : Rolex/C. Borlenghi (Studio Borlenghi).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/156442/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
Titre Fig. 2 – Vue rapprochée de la tour d’Agnello (drone)
Légende Avec l’accès initial à l’étage à droite, l’accès secondaire au centre et le dernier accès dans le glacis.
Crédits Cliché (par drone) : P. Druelle (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/156442/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 1,2M
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Pour citer cet article

Référence électronique

Astrid Huser, « Rogliano – Tour d’Agnello » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Corse, mis en ligne le 18 mars 2024, consulté le 07 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/156442

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Auteur

Astrid Huser

Inrap

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Responsable d’opération

Astrid Huser

Inrap

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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