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AccueilRégionsOcéan Indien et TAAF2022La RéunionSaint-Paul – Cap la Houssaye

2022
La Réunion

Saint-Paul – Cap la Houssaye

Prospection, relevés et recherche documentaire (2022)
Responsables d'opération : Pierre Brial et Virginie Motte
Notice rédigée avec Odile Benard et Laurence Serra

Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

Texte intégral

1En mai 2022, sur la demande de Marcel Tipveau (alors agent de la Mairie de Saint-Paul) ayant découvert un ensemble de fondations de murs en pierre, Thierry Cornec (Inrap) effectuait une première visite dans la savane du Cap la Houssaye, à proximité immédiate du parking situé au sud de la route nationale (fig. 1). Il identifia plus tard une structure rectangulaire sur une carte topographique de Saint-Paul dressée en 1865, à l’emplacement où les vestiges avaient été observés (fig. 2). Mais cette représentation disparaît des cartes postérieures et aucune donnée historique ne permettait à ce moment d’identifier ces vestiges.

Fig. 1 – Vue du site depuis le nord-ouest

Fig. 1 – Vue du site depuis le nord-ouest

Cliché : O. Royer-Perez (SRA).

Fig. 2 – Extrait du Plan de Saint-Paul et de ses environs (1865)

Fig. 2 – Extrait du Plan de Saint-Paul et de ses environs (1865)

FR ANOM 2423DFC1106001A.

2Commandé par la Dac, un relevé topographique du site fut réalisé le 2 juin 2022 (fig. 3 et 4). Il révéla un espace rectangulaire de 40 × 43 m, soit environ 1 720 m2, délimité par des vestiges de murs bas en pierres sèches, très dégradés. À l’angle nord se trouve une structure en pierre mesurant 5 × 5 m. À 20 m au nord-ouest, deux murs en pierre mieux conservés, à angle droit, semblent délimiter un espace de 3 × 3 m. À l’est du site, en travers de la ravine Patent-Slip, se trouve un barrage en pierres maçonnées mesurant 13,3 × 1 m, en excellent état.

Fig. 3 – Plan topographique

Fig. 3 – Plan topographique

Dressé le 2 juin 2022.

Relevé : P. Brial (OMT).

Fig. 4 – Vue d’hélicoptère du Cap la Houssaye

Fig. 4 – Vue d’hélicoptère du Cap la Houssaye

Cliché : L. Ceglarski (MFA-LC Expertise).

3Le site étant jonché de tessons de tuiles en terre cuite et de mobilier constitué de céramique et de morceaux de verre visible en surface, une prospection fut menée le 9 août 2022 par Virginie Motte et Pierre Brial. Concernant le mobilier en verre, la prospection livra alors un total de 16 fragments. L’étude de Laurence Serra indique qu’ils se rapportent principalement au répertoire de la table et de la cuisine. Ils se répartissent sur deux périodes. Le lot daté du milieu du xixe s. contient cinq fragments : quatre fragments de contenants (bouteilles) et un fragment appartenant au répertoire de l’hygiène (fond de flacon). Les indices techniques, notamment un fragment de piqûre, permettent de dater l’ensemble des années 1830-1850. Le lot daté de la seconde moitié du xixe s. (1860-1895) représente onze fragments : neuf fragments des contenants (bouteilles) et deux fragments d’un même objet : un verre à orangeade (vaisselle à boire) (fig. 5).

Fig. 5 – Fragments de verre

Fig. 5 – Fragments de verre

Clichés : L. Serra (LA3M).

4Ces travaux ont été prolongés d’une étude archivistique conduite par Odile Benard aux ADR.

5En 1848, il n’y avait pas à l’Île de La Réunion de port permettant la mise à sec de navires pour leur entretien ou leur réparation. Débarqué sur l’île le 2 mai 1848, l’entrepreneur en réparations navales Raymond Hodoul s’associa à François Fortuné Crémasy, entrepreneur de marine à Saint-Denis, pour mettre en œuvre un projet de construction d’une cale de halage (Maurel 2010). Le 8 mai, ils commencèrent un tour de l’île afin de rechercher l’emplacement idéal. Ils étudièrent attentivement les sites de Sainte-Rose et de Saint-Pierre, mais ne les retinrent pas, en particulier en raison de l’état de la mer et de la force des vents.

6Arrivés au Cap la Houssaye, ils constatèrent que ce site fermant la baie de Saint-Paul au sud-ouest, relativement abrité des vents dominants, convenait à leur projet. Ils sollicitèrent donc le service des Domaines et la Mairie de Saint-Paul pour obtenir l’autorisation de réaliser une cale de halage suivant le procédé du Patent Slip. Cette technique, inventée en 1818 par Thomas Morton, consiste à faire circuler un berceau sur un plan incliné entrant dans l’eau1. Le navire manœuvre pour se positionner sur le berceau, sur lequel il est fixé, puis l’ensemble est hissé hors de l’eau.

  • 2 Lettre no 951 de l’inspecteur des domaines, chef de service au directeur de l’Intérieur, Saint-Deni (...)

7Le conseil municipal de Saint-Paul, dans sa séance du 13 juillet 1848, considéra que le terrain requis n’était d’aucun service et que l’entreprise serait d’une utilité générale. Par arrêté du 13 septembre 1848, l’inspecteur des domaines accordait à M. Crémazy le permis de s’y établir sur une superficie de deux hectares cinq cent neuf centiares2. Le site était ainsi décrit :

« Vers la pointe qui forme l’extrémité de la baie de Saint-Paul, la côte présente sur une longueur d’une centaine de mètres un escarpement au pied duquel la profondeur naturelle de la mer est de 6 à 7 m ; Il existe une invariabilité du fond sous-marin et la profondeur de la mer au pied de ce rempart qui ne se rencontrent pas sur les autres points de la baie de Saint-Paul. Les effets des raz-de-marée y sont peu sensibles comparativement à ceux qui se manifestent sur les plages de sable ou tous les amas de la baie de Saint-Paul. Cette baie est abritée contre les brises et elle jouit d’une tranquillité bien plus marquée qu’aucune des autres rades foraines de la colonie. Le calme y règne très fréquemment. Il n’est troublé que par les vents de la partie de l’ouest ou par ceux [du] nord-est qui entrent quelques fois dans la baie, mais qui n’y soufflent que rarement d’une grande intensité ».

  • 3 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministér (...)

8Il fut prévu d’utiliser pour les travaux des condamnés de droit commun et de réaliser un bagne pour les loger sur place. Le chantier (fig. 6) commença le 3 octobre 1848, et les locaux pour accueillir les condamnés furent terminés en août 18493. Sur le site, un atelier de discipline fut formé par l’administration locale. Les ouvriers attachés étaient au nombre d’environ cent travailleurs, des deux sexes. Il s’agissait de disciplinaires qui étaient relevés très souvent et qui, faute de logement près du chantier parcouraient journellement 12 km pour se rendre au travail et en revenir. À l’atelier étaient adjoints aux disciplinaires « un certain nombre d’ouvriers » de diverses professions qui construisirent des logements pour les galériens.

Fig. 6 – Souvenir de l’Île de La Réunion, no 116. Patent Sleep (État des travaux) (Saint-Gilles)

Fig. 6 – Souvenir de l’Île de La Réunion, no 116. Patent Sleep (État des travaux) (Saint-Gilles)

Potémont, Adolphe Théodore Jules Martial (1828-1883), estampe, 1849.

IHOI 97FI1.116, Conseil général de La Réunion, Archives départementales, droits réservés.

9Dans la seconde moitié de l’année 1848, les travaux avançaient d’une manière régulière. Si la main d’œuvre ne coûtait pas beaucoup aux entrepreneurs, ils eurent principalement à supporter les dépenses relatives à l’installation des chantiers, à la sélection des surveillants des travaux, à l’achat et à l’entretien des outils ou appareils, à la fourniture des matières et objets de consommation tels que la poudre, etc.

  • 4 Lettre au directeur de l’Intérieur, renvoyé à l’inspecteur du Domaine, le 21 juin 1851. ADR. Côte 2 (...)
  • 5 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministér (...)

10Après que les premiers travaux furent réalisés, M. Crémazy reconnut qu’il lui était impossible de mettre son projet à exécution s’il n’était pas aidé dans son entreprise par le secours de capitaux extérieurs. Pour cette raison, il s’adressa aux habitants de la Colonie en proposant de former une société anonyme dite du Patent-Slip. Il espérait alors un soutien de la part du gouvernement4. Ainsi fut créée la société organisée sous le titre de Société anonyme du Patent-Slip de Saint-Paul, autorisée par un arrêté gubernatorial en 1851. D’après les statuts, l’objet de la société comprenait la création d’une cale de halage, celle d’un bassin pouvant abriter des bateaux caboteurs et éventuellement celle d’un grand bassin pour recevoir les navires au long cours5. Messieurs Crémazy et Hodoul restèrent chargés de la direction des travaux qui fut plus tard attribuée à ce dernier après la mort de M. Crémazy en 1853.

11Si la création de la société permit d’insuffler une plus grande activité à l’entreprise jusqu’à la fin de 1853, les apports restèrent encore bien en-dessous des besoins qui se manifestaient dans la construction du difficile et coûteux ouvrage. Le fond social réalisé avec peine à 12 000 francs se trouva épuisé sans avoir produit de résultat satisfaisant et les travaux languirent. Le comité d’administration avait été informé vers la fin de l’année 1853 que la gestion du Patent-Slip avait été examiné par l’administration métropolitaine qui avait reconnue d’une part l’impossibilité d’établir un Patent-Slip proprement dit et d’autre part celle de construire un bassin de radoub pour lequel une somme de près de 2 000 000 de francs serait nécessaire.

  • 6 Lettre du commissaire central de sûreté au commissaire central, 1853, Saint-Denis. ADR. Côte 238S1. (...)
  • 7 Lettre du Président de la société anonyme du Patent-Slip au directeur de l’Intérieur, 1853, Saint-D (...)
  • 8 Lettre du brigadier Tillard au commissaire d’arrondissement, 5 janvier 1854. ADR. Côte 238S1. Dossi (...)

12L’entreprise ne cessa de connaître des difficultés durant la période de travaux, tout d’abord au sujet des ouvriers. En effet, sur décision du commissaire central de la sûreté, le brigadier Tillard fut chargé de la direction de l’atelier des condamnés6. En 1853, deux évasions de galériens eurent lieu. L’efficacité de M. Tillard fut remise en question, malgré une « force physique (qui) en impose à ces hommes » et la reconnaissance « qu’il a toujours dirigé (cet établissement) avec un soin et un zèle dignes d’éloges ». La nouvelle d’un possible déplacement de cet agent aux travaux de la route entre Saint-Paul et la Possession jeta alors « le comité d’administration du Patent-Slip dans une véritable inquiétude au moment où la société vient de doubler d’efforts pour soutenir une entreprise qui intéressait à un si haut point de la colonie »7. La société demanda à conserver le brigadier Tillard à la tête de l’atelier. De nouvelles difficultés survinrent au début de l’année 1854 où il fut question d’imposer aux entrepreneurs des visites médicales : les ouvriers tombaient malades et le brigadier Tillard était dans l’obligation « d’expédier à l’hôpital deux des plus malades qui aussitôt que la crise leur prenait leurs membres s’entortillaient […] de la nourriture ils la revomissaient, ils ne peuvent rien garder »8.

  • 9 Lettre du directeur du Patent-Slip au commissaire d’arrondissement, 15 décembre 1853, Saint-Paul. A (...)
  • 10 Lettre du chef d’arrondissement au commissaire central, 15 décembre 1853, Saint-Paul. ADR. Côte 238 (...)

13Une seconde problématique était l’alimentation en eau du site. Le 18 décembre 1853, le directeur du Patent-Slip demanda que des galériens soient décrochés pour les travaux de réparations du canal afin d’aller chercher l’eau nécessaire9, mais la prise d’eau était à une lieue (4 km), et il fallait s’y rendre deux fois par jour. Le peu de temps qui restait était employé aux travaux, ce qui entraînait le retard de ces derniers. M. Hodoul prévoyait que la réparation du canal se fasse avec les galériens et qu’avec le consentement de l’administration il enverrait au bassin bleu les ouvriers, à la prise même, où il existait les dégradations majeures10. M. Hodoul estimait qu’avec cinquante hommes, il faudrait 25 jours pour parvenir à réparer convenablement ce canal. Il s’agissait à ce moment de la saison des pluies, ce qui nourrissait l’espoir d’alimenter la citerne présente sur le site. Finalement, en mars 1854, la situation n’avait toujours pas changé et M. Laffitte révélait au commissaire d’arrondissement que l’accès à l’eau était toujours compliqué.

  • 11 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministér (...)
  • 12 Parois latérales du bassin.

14Au-delà des problématiques propres au chantier, la plus grande difficulté dans ce projet était la possibilité de réaliser le projet initial du Patent-Slip, qui inquiéta les actionnaires dès 1850. La houle régnant dans la baie de Saint-Paul, même par beau temps et calme plat, est assez sensible au Trou du cuisinier, où la cale de halage devait être établie11. Il fut envisagé de remédier à ce premier inconvénient à l’aide de portes qui se fermeraient uniquement pendant le temps de l’échouage du bâtiment. Leur installation exigeait que le plan incliné fût rapporté à 20 m plus loin dans les terres de manière à réserver au-devant une cuvette à fond horizontal sur les bords de laquelle on construirait deux bajoyers12 avec enclaves pour loger les portes et les abriter contre les abordages. Cette réalisation entraînerait des dépenses supplémentaires et les entrepreneurs s’inquiétèrent pour la sécurité des navires : les bâtiments ne seraient pas en sûreté dans un petit bassin qui déboucherait immédiatement en pleine mer et des portes ne pourraient produire aucune amélioration au vu de l’impossibilité de les tenir fermées contre une mer qui les mettrait en pièce au premier chaos. La deuxième objection qui pouvait être faite contre l’établissement d’un Patent-Slip dérivait de l’insuffisance des services qu’il pourrait rendre. Son utilité ne s’appliquerait généralement qu’à un seul navire à la fois.

15Les actionnaires envisagèrent alors de remplacer le projet du Patent-Slip par la construction d’un bassin dans lequel pourraient entrer cinq ou six grands bâtiments, ce qui serait d’une utilité beaucoup plus grande, donnerait lieu au développement d’un atelier de réparation sur une plus large échelle et pourrait par la suite offrir de plus forts bénéfices. Mais pour ce nouveau projet, M. Meyer, conducteur aux travaux d’exécution, déclara que la dépense à faire pour le creusement de ce bassin et de la cale de halage, sans compter la construction des murs de quai ou des autres ouvrages nécessaires, serait au moins de 9 000 000 de francs. Ce chiffre était considérable et cette étude n’eut aucune suite. D’ailleurs, le ministre de la Marine en demandant des renseignements sur la situation des ouvrages entrepris, déclara qu’il lui était difficile de laisser quelques espoirs à l’égard de la participation des fonds métropolitains dans les dépenses qu’entraînent l’exécution des projets, cette charge devait incomber exclusivement au service local, au compte duquel étaient alors placés les travaux des ports.

  • 13 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministér (...)

16La société décida alors d’un projet moins vaste : un bassin pouvant contenir quatre à cinq navires de dimension ordinaire. Il consistait en un chenal et un bassin creusés l’un et l’autre à 6,50 m de profondeur. La superficie du bassin prévue à 2 760 m2 paraissait suffisante aux auteurs du projet pour cinq bâtiments de commerce. Des difficultés étaient tout de même envisagées. La première est l’abondance des eaux qui entraverait le creusement au-dessous du niveau de la mer, ce qui occasionnerait une énorme dépense13. La seconde était la formation d’un atelier dédié aux travaux. La société proposait de solliciter du Gouverneur l’affectation à l’entreprise d’autres galériens après l’achèvement de la conduite d’eau de la rivière Saint Gilles à Saint-Paul, à laquelle ils étaient présentement attachés, et en outre de former un atelier de cent-cinquante travailleurs. Une requête que l’administration aurait pu accepter si la Société du Patent-Slip s’était présentée avec de nouvelles ressources et des moyens d’exécution sérieux, ce qui n’a pas été le cas. En effet, la troisième grande difficulté fut de trouver des capitaux pour subvenir à toutes ces dépenses. Quelques actionnaires espéraient un emprunt à faire à la commune de Saint-Paul. Une condition de cet emprunt était de démontrer préalablement la possibilité de l’exécution d’un projet dans un temps désiré. Dans l’incapacité d’obtenir de telles garanties, la compagnie ne put compter que sur ses propres ressources pour reprendre les travaux à l’arrêt. Monsieur Hodoul estimait que le creusement du petit port de carénage projeté par la compagnie coûterait 30 000 francs sans compter la valeur de la main d’œuvre d’un atelier composé d’une centaine de galériens que la colonie prêterait pendant les trois années nécessaires à l’exécution des travaux, mais cette évaluation s’avéra beaucoup trop faible.

17Finalement les résultats de cette entreprise ne furent pas concluants et le projet fut abandonné en août 1856. Au dernier compte rendu daté du 26 août 1856, les travaux exécutés se réduisaient au creusement dans le rocher d’une portion de chenal d’environ 40 m de longueur sur 15 à 16 m de largeur jusqu’à la profondeur moyenne de 1,20 m au-dessous des plus basses mers. Le creusement pratiqué ne communiquait pas avec la mer ; il en restait séparé par un diaphragme de rocher qu’on avait laissé intact au bord même de la côte sur une épaisseur de 7 m pour se garantir de l’invasion des eaux pendant le cours des exploitations. Les autres constructions visibles étaient des baraques pour le logement des ateliers et les dépendances nécessaires au service de l’établissement : cuisines, conduite d’eau, etc.

18La localisation des vestiges découverts, la présence d’une retenue d’eau et la datation du mobilier permettaient d’envisager que ceux-ci correspondent au bagne, ateliers et cuisines réalisés entre 1848 et 1856 en appui des travaux de creusement du Patent-Slip. Cette hypothèse a été confirmée par la découverte par M. Bernard Leveneur d’un plan dressé par l’ingénieur des Ponts et Chaussées Bonnin, représentant le site du chantier à la date du 21 mars 1857. Sur ce document sont représentés le bagne et le barrage en travers de la ravine, qui s’appelait alors Ravine Champagne. La superposition de ce plan et du relevé effectué en 2022 montre que les structures retrouvées sont effectivement les fondations du bagne (fig. 7).

Fig. 7 – Superposition du plan topographique des vestiges (en rouge) sur l’extrait du Plan Île de la Réunion, Patent-Slip de St Paul. 21 mars 1857

Fig. 7 – Superposition du plan topographique des vestiges (en rouge) sur l’extrait du Plan Île de la Réunion, Patent-Slip de St Paul. 21 mars 1857

Relevé et DAO : P. Brial (OMT) et FR ANOM Réunion 388 1003.

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Bibliographie

Maurel H. 2010 : « La ravine Patent SLIP ».

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Notes

1 https://en.wikipedia.org/wiki/Patent_slip

2 Lettre no 951 de l’inspecteur des domaines, chef de service au directeur de l’Intérieur, Saint-Denis, le 5 juillet 1851. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. Patent-Slip au Cap Lahoussaye. Société de batelage. Rapport sur les établissements (1819-1872).

3 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministérielle du 26 août 1856, mars 1857. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. Rapport de Monsieur Bonnin, ingénieur en chef sur les travaux du Patent-Slip fondé au Trous du Cuisinier (baie de Saint-Paul) par Monsieur Crémazy aîné et Hodoul.

4 Lettre au directeur de l’Intérieur, renvoyé à l’inspecteur du Domaine, le 21 juin 1851. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. Cap Lahoussaye. Société de batelage rapport sur les établissements (1819-1872).

5 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministérielle du 26 août 1856, mars 1857. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. Rapport de Monsieur Bonnin, ingénieur en chef sur les travaux du Patent-Slip fondé au Trous du Cuisinier (baie de Saint-Paul) par Monsieur Crémazy aîné et Hodoul.

6 Lettre du commissaire central de sûreté au commissaire central, 1853, Saint-Denis. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. 1853. Nos 3 et 5bis. Personnel préposé à la surveillance.

7 Lettre du Président de la société anonyme du Patent-Slip au directeur de l’Intérieur, 1853, Saint-Denis. ADR. Côte 238S1.1853. Nos 3 et 5 bis. Personnel préposé à la surveillance.

8 Lettre du brigadier Tillard au commissaire d’arrondissement, 5 janvier 1854. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. 1853. Nos 3 et 5bis. Objets divers. Condamnés.

9 Lettre du directeur du Patent-Slip au commissaire d’arrondissement, 15 décembre 1853, Saint-Paul. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. 1853. Nos 3 et 5bis. Objets divers. Réparations du canal.

10 Lettre du chef d’arrondissement au commissaire central, 15 décembre 1853, Saint-Paul. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. 1853. Nos 3 et 5bis. Objets divers. Réparations du canal.

11 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministérielle du 26 août 1856, mars 1857. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. Rapport de Monsieur Bonnin, ingénieur en chef sur les travaux du Patent-Slip fondé au Trous du Cuisinier (baie de Saint-Paul) par Monsieur Crémazy aîné et Hodoul.

12 Parois latérales du bassin.

13 Rapport sur la situation des travaux au Patent-Slip de Saint-Paul commandé par une dépêche ministérielle du 26 août 1856, mars 1857. ADR. Côte 238S1. Dossier 29. Rapport de Monsieur Bonnin, ingénieur en chef sur les travaux du Patent-Slip fondé au Trous du Cuisinier (baie de Saint-Paul) par Monsieur Crémazy aîné et Hodoul.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Vue du site depuis le nord-ouest
Crédits Cliché : O. Royer-Perez (SRA).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,6M
Titre Fig. 2 – Extrait du Plan de Saint-Paul et de ses environs (1865)
Légende FR ANOM 2423DFC1106001A.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 1008k
Titre Fig. 3 – Plan topographique
Légende Dressé le 2 juin 2022.
Crédits Relevé : P. Brial (OMT).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 399k
Titre Fig. 4 – Vue d’hélicoptère du Cap la Houssaye
Crédits Cliché : L. Ceglarski (MFA-LC Expertise).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
Titre Fig. 5 – Fragments de verre
Crédits Clichés : L. Serra (LA3M).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 454k
Titre Fig. 6 – Souvenir de l’Île de La Réunion, no 116. Patent Sleep (État des travaux) (Saint-Gilles)
Légende Potémont, Adolphe Théodore Jules Martial (1828-1883), estampe, 1849.
Crédits IHOI 97FI1.116, Conseil général de La Réunion, Archives départementales, droits réservés.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 1,0M
Titre Fig. 7 – Superposition du plan topographique des vestiges (en rouge) sur l’extrait du Plan Île de la Réunion, Patent-Slip de St Paul. 21 mars 1857
Crédits Relevé et DAO : P. Brial (OMT) et FR ANOM Réunion 388 1003.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/157602/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
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Pour citer cet article

Référence électronique

Pierre Brial, Virginie Motte, Odile Benard et Laurence Serra, « Saint-Paul – Cap la Houssaye » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Océan Indien et TAAF, mis en ligne le 23 mai 2024, consulté le 18 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/157602

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Auteurs

Odile Benard

Pierre Brial

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Virginie Motte

Dac Océan Indien (service régional de l’archéologie)

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Laurence Serra

Aix-Marseille Université, CNRS, LA3M (UMR 7298)

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Opération(s) dirigée(s) par cet archéologue

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