1Le diagnostic archéologique réalisé rue des Dames, dans le centre historique d’Aurillac (Cantal) et à une cinquantaine de mètres à l’est de l’église abbatiale Saint-Géraud, a conduit à l’ouverture d’un sondage unique de plan trapézoïdal, et d’une superficie d’environ 30 m², à l’emplacement d’une fosse destinée à accueillir quatre conteneurs de tri sélectif. Le sondage jouxte la rue des Dames, dont le tracé serait le même que celui du segment oriental d’un rempart qui ceinturait l’abbaye Saint-Géraud à l’époque médiévale.

2Le sondage a été creusé à une profondeur d’environ 2,70 m de profondeur, préalablement au démarrage du diagnostic et avant l’arrivée de l’équipe de l’Inrap sur site, et les déblais ont été immédiatement évacués, ce qui a limité l’intervention archéologique à l’observation des vestiges et des unités stratigraphiques dans les coupes des bermes. L’instabilité de ces dernières n’a pas permis de réaliser d’investigations complémentaires, notamment la recherche de mobilier archéologique susceptible de dater les vestiges.

3La coupe de la berme sud du sondage, la plus facilement lisible, a révélé un mur orienté ouest-nord-ouest, mesurant environ 0,80 m de largeur et au moins 2 m de hauteur, fondé dans un niveau d’alluvions anciennes et qui pourrait correspondre à un mur de clôture. Il est associé à deux niveaux de circulation superposés, des calades, qui pourraient correspondre à deux états successifs de chaussée présents de part et d’autre du mur.

4Si la chronologie relative de ces vestiges les plus anciens a pu être établie par la lecture stratigraphique des bermes, aucune datation absolue n’a pu être directement proposée, en l’absence de mobilier archéologique ou de matériaux organiques susceptibles de faire l’objet d’une analyse radiocarbone. Seule la lecture croisée des données archéologiques de ce diagnostic avec celles d’un diagnostic réalisé par l’Inrap en 2012, au sud de l’église abbatiale, permet de formuler l’hypothèse de l’élévation du mur de clôture et de la calade primitive aux xi^e-xii^e s.

5Ces niveaux de circulation médiévaux sont recouverts d’un feuilletage de sols et de remblais fins, qui pourrait dater de la fin de l’époque moderne, voire de la fin du Moyen Âge, par analogie avec une stratification similaire mise au jour lors du diagnostic archéologique réalisé au sud de l’église abbatiale en 2012. Un plan d’Aurillac révèle qu’à la fin du xviii^e s., l’emprise du diagnostic était déjà localisée sur une place, nommée place de Vic, et dépourvue de constructions.

6Des travaux de voirie réalisés à l’époque contemporaine ont conduit au surhaussement progressif de la chaussée jusqu’à son niveau actuel.

Fig. 1 – Plan topographique du diagnostic

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Échelle : 1/250.

Topographie : P. Neury ; DAO : B. Michaudel (Inrap).

Fig. 2 – Détail de la coupe de la berme sud du sondage 1

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En partie inférieure, la calade SL 118.

Cliché : B. Michaudel (Inrap).