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2022
53 – Mayenne

Laval – 14 rue Sainte-Anne, parc Saint-Julien

Opération préventive de diagnostic (2022)
Responsable d’opération : Marie Queru

Entrées d’index

Année de l'opération :

2022

Numéro d’opération :

187135

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Ville de Laval

Queru M. (dir.) 2022 : Pays de la Loire, Mayenne, Laval (53130). 14 rue Saint-Anne/Parc Saint-Julien, rapport de diagnostic, Mairie de Laval, Service Archéologie et Inventaire général, 155 p.

Texte intégral

1Le diagnostic réalisé 14 rue Sainte-Anne, au sein du parc Saint-Julien, à Laval, a permis la découverte de vestiges et d’éléments mobiliers datant principalement des époques moderne et contemporaine.

2Réalisée en bordure de la rive gauche de la Mayenne, à environ 85 m de son cours actuel canalisé au xixe s., l’intervention s’insère sur la frange sud de l’un des principaux faubourgs de la ville, le faubourg dit « du Pont-de-Mayenne », développé au débouché du seul pont médiéval permettant le franchissement de la Mayenne et édifié de façon certaine avant 1188. L’espace sur lequel a porté le diagnostic ne sort toutefois de l’ombre qu’à la fin du xve s. En effet, en 1489, le comte Gui XVI y installe un domaine seigneurial dit « l’enclos des Lices », principalement destiné à la pratique de la joute. Au milieu du xviie s., ce domaine change de vocation et accueille l’hôpital Saint-Joseph, puis Saint-Julien, desservi par les religieuses de la congrégation de sœurs hospitalières de Saint-Joseph. Il conserve cette fonction jusqu’en 1974 puis est occupé, à partir de 1978, par une maison de retraite. Ce changement s’accompagne d’une réorganisation importante de la partie orientale du site, marquée par la démolition de certaines constructions, l’édification de nouveaux locaux techniques et l’aménagement d’un parc, toujours existant aujourd’hui et au sein duquel s’est déroulée l’intervention.

3Le diagnostic n’a pas donné lieu à la découverte de vestiges significatifs antérieurs au milieu de l’époque moderne. Il n’a ainsi pas permis de renseigner l’occupation de l’enclos des Lices. En revanche, il a occasionné la mise au jour de structures modernes et contemporaines relevant de l’hôpital et notamment de maçonneries se rattachant à deux de ses bâtiments, l’un dédié aux soins des malades et l’autre au fonctionnement de la communauté religieuse. En dernier lieu, ont été repérés des éléments récents, qui témoignent de la réorganisation du site après le déménagement de l’hôpital et sa transformation en maison de retraite.

L’enclos des Lices (xve s.-milieu du xviie s.)

4L’emprise prescrite s’inscrit dans un domaine plus vaste qui accueille, à partir de la fin du xve s, l’enclos des Lices, domaine seigneurial dévolu à la pratique de la joute ; avant d’être transformé en institution de soins pour les malades et les personnes âgées à partir du milieu du xviie s.

5Aucun vestige découvert au cours du diagnostic ne peut être rattaché indubitablement à la période médiévale ou à l’occupation de l’enclos des Lices. Seuls des vestiges, mal datés, peuvent être rapprochés, avec prudence, d’une occupation antérieure à l’installation de l’hôpital. Il s’agit d’une structure fossoyée, observée de façon partielle, et dont l’abandon est placé entre la fin du xvie s. et le milieu du xviie s. On peut ici envisager un élément de partition de l’espace, mais cela reste difficile à affirmer en l’absence d’une vision d’ensemble de la structure. Le deuxième élément est un remblai de nivellement, composé de matériaux de démolition, qui a livré un unique tesson de céramique relevant d’une production initiée au cours du xvie s. Il pourrait témoigner de la présence, dans la partie sud de l’emprise, d’un bâtiment antérieur à ceux de l’hôpital ; mais cela reste à confirmer.

L’hôpital Saint-Joseph puis Saint-Julien (milieu du xviie s.-1974)

6À partir du milieu du xviie s., le site étudié change de vocation et accueille l’hôpital Saint-Joseph, puis Saint-Julien, desservi par les sœurs de la congrégation hospitalière de Saint-Joseph, et ce jusqu’en 1974.

7La majorité des vestiges mis au jour au cours de l’intervention relève de cette occupation. Il s’agit principalement d’éléments se rattachant à deux bâtiments de l’institution.

8Le premier, dit bâtiment des Incurables, a été observé sous la forme d’une cave, comblée de matériaux de démolition et au sein de laquelle un lambeau de sol était conservé. Ce bâtiment, édifié en 1714, fut démoli en 1879 d’après les sources écrites. Son emplacement est ensuite réaménagé en un parc, dit du Noviciat, doté de structures d’agrément et dont des traces ont également été repérées au cours de l’intervention.

9Le second édifice correspond à un bâtiment, dit du Noviciat, dont seul le mur gouttereau sud a été observé sous la forme de cinq assises de fondation. Ce bâtiment, édifié en 1811 d’après les sources écrites, ne fut démoli qu’au milieu des années 1970.

Les aménagements récents (1974-2022)

10À partir de 1974, l’institution hospitalière quitte le site de Saint-Joseph/Saint-Julien dont les bâtiments sont alors considérés comme vétustes et peu fonctionnels. Une maison de retraite lui succède en 1978, après d’importants travaux de réaménagements qui vont donner au lieu sa configuration actuelle. Plusieurs structures découvertes au cours de l’intervention témoignent de cette importante transformation.

Fig. 1 – Implantation des tranchées et des sondages

Fig. 1 – Implantation des tranchées et des sondages

DAO : M. Queru (Ville de Laval).

Fig. 2 – Projection des vestiges de la cave F 307 sur le fond cadastral ancien

Fig. 2 – Projection des vestiges de la cave F 307 sur le fond cadastral ancien

DAO : M. Queru (Ville de Laval), d’après les archives départementales de la Mayenne (AD53 3P 2725/3).

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Implantation des tranchées et des sondages
Crédits DAO : M. Queru (Ville de Laval).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/162078/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 173k
Titre Fig. 2 – Projection des vestiges de la cave F 307 sur le fond cadastral ancien
Crédits DAO : M. Queru (Ville de Laval), d’après les archives départementales de la Mayenne (AD53 3P 2725/3).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/162078/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 264k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Marie Queru, « Laval – 14 rue Sainte-Anne, parc Saint-Julien » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Pays de la Loire, mis en ligne le 21 juin 2024, consulté le 12 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/162078

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Auteur

Marie Queru

Ville de Laval, Service archéologie et inventaire général

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