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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
207318Sujets :
aménagement de berge, monnaie, monnaie romaine, monnaie impériale romaine, monnaie du Haut-EmpireChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romainNature de l'opération :
fouille programméeNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Éveha
Texte intégral
1La campagne subaquatique 2020 s’est intéressée à une zone en amont de la fenêtre fouillée les années précédentes. En effet, celle-ci se trouve dans l’alignement des madriers déjà observés, et des blocs de calcaires taillés découverts en 2017. La profondeur de la rivière étant plus faible à cet endroit, il avait été envisagé, dès 2018, d’y implanter des carrés afin de vérifier la présence ou non de blocs supplémentaires et leur possible relation avec la structure composée de madriers. Ce secteur devait apporter de nouveaux éléments permettant une meilleure compréhension de l’organisation des différents aménagements de berge. Il aura fallu attendre 2020, pour que la fouille commence sur cette zone. Lors de la campagne, une fenêtre d’environ 26 m2 a été ouverte et en partie fouillée. La découverte de blocs calcaires dans ce secteur de la rivière a nécessité l’ouverture de sept carrés, pour avoir un plan le plus complet possible afin de faciliter la fouille et d’orienter les prochaines campagnes. La fouille n’a donc pas pu être exhaustive et sera poursuivie en 2021.
2Les blocs, au nombre de sept, se répartissent sur l’ensemble de la zone sans ordre particulier (fig. 1) et la plupart sont érodés, abimés, voire fragmentés. Leurs dimensions varient : 70 x 35 x 18 cm pour les plus petits, 70 x 50 x 40 cm pour d’autres et le plus long mesure 96 x 48 x 12 cm. Les blocs Bsub01 et Bsub02 sont juxtaposés et semblent être en place (fig. 2) dans la coupe côté chenal. Bsub03, juste en aval, a très clairement chaviré vers la berge actuelle, il est alors possible d’imaginer qu’il complétait l’alignement des blocs Bsub01 et Bsub02. Pour les autres, il pourrait s’agir des restes d’une récupération des matériaux après l’abandon du site. Leur état expliquerait pourquoi ils ont été laissés sur place. De plus, si des éléments pierreux ont été déplacés, le courant aurait pu affouiller la zone et occasionner des glissements plus ou moins importants au niveau des blocs laissés en place (Bsub01, Bsub02 et Bsub03).
3De petits pieux ont également été mis au jour. Aucune organisation particulière n’est visible, mise à part un potentiel alignement des BV07, BV08 et BV11, ce qui rend difficile leur interprétation. De sections circulaires, sauf BV04 qui est de section carrée (10 x 6 cm), leurs diamètres sont compris entre 10 et 15 cm. Leurs dimensions et leurs emplacements, à proximité de cette concentration de blocs, les rapprocheraient de ceux découverts dans le sondage terrestre de 2019. Ils auraient pu ainsi venir s’insérer entre les blocs avant la probable récupération de ces derniers.
4Une étude numismatique menée sur l’ensemble des monnaies découvertes depuis 2014 par J. Colombet (Archéodunum) apporte de nouveaux éléments sur la chronologie du site. « Elles attestent une première occupation pré-impériale, puis semblent refléter un développement considérable de l’activité au cours de l’époque augustéenne. La série est ensuite caractérisée par un hiatus à l’époque flavienne, avant de témoigner d’un probable regain d’activité sous la dynastie des Antonins. Si la première moitié du iiie s. est très peu représentée au sein du corpus, la fin du troisième quart de ce siècle est en revanche bien attestée. La première moitié du ive s. semble en revanche correspondre à une période de déclin et aucune monnaie antique postérieure à 350 n’a, à ce jour, été découverte sur le site » (extrait du rapport 2020 p. 63). Cette répartition chronologique vient conforter le phasage proposé grâce aux études céramologiques et dendrochronologiques. Il sera donc intéressant de poursuivre les datations dendrochronologiques sur les madriers les plus hauts des caissons pour déterminer si une réfection aurait eu lieu entre la fin du iie et le début du iiie s.
5Enfin, en 2020, la fouille subaquatique et la fouille terrestre ont fait l’objet de deux autorisations distinctes. Cela permettra dans les années à venir de continuer à documenter les aménagements de berge dans le lit de la rivière, mais également de développer les recherches sur le contexte dans lequel ils s’insèrent.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan des vestiges dans le lit du Clain depuis 2015 |
Crédits | DAO : A. Diméglio. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/162755/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,2M |
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Titre | Fig. 2 – Photo des blocs Bsub01 et Bsub02 |
Crédits | Cliché : M. Cayre (Éveha). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/162755/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 99k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Morgane Cayre, « Naintré – Les Berthons, le Clain » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 24 juin 2024, consulté le 15 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/162755
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