1L’abbaye Notre-Dame de la Nativité de Cadouin est un monastère fondé autour de 1115 par Géraud de Salles. L’église abbatiale est consacrée en 1154. Il est probable qu’une majeure partie du monastère soit édifiée à cette date.

2C’est ici la particularité de l’abbaye de Cadouin : il s’agit, encore aujourd’hui, de l’un des ensembles monastiques les plus complets datant du xii^e s. en Aquitaine. L’importante restauration des années 1990 n’a pas concerné l’aile orientale du monastère, de fait non étudiée. Cette aile, s’inscrivant directement dans le prolongement du bras du transept sud, permet d’appréhender la construction de l’abbaye de Cadouin. L’analyse de ce monastère, offre l’opportunité d’étudier et de comparer les méthodes de construction et matériaux utilisés, à la fois pour l’église et pour les ailes monastiques.

3L’étude menée en 2020, bien que fortement impactée par la situation sanitaire a pu être maintenue a minima sur plusieurs axes et missions. Un relevé en plan et des élévations de l’aile orientale ont été réalisés avec Hubert Pradier. C’est avec cette base que les premières observations et hypothèses sont posées.

4Faute d’avoir pu réaliser une importante phase d’étude sur le site, celle-ci sera complétée par la suite.

5Dans le même temps, Vivien Mathé a réalisé des prospections géophysiques autour et dans ce bâtiment. L’un des objectifs est de mettre en avant d’éventuelles structures hydrauliques et traces de bâtiments anciens. Un dernier point abordé cette année concerne les enduits et décors en faible relief conservés dans l’église abbatiale, l’extrémité de l’aile orientale et plus largement dans d’autres parties du monument. Ces joints et enduits gaufrés avec des décors d’arcades, des denticules, questionnent quant à leur identification et possible datation.

6Avant d’envisager d’éventuels prélèvements, une approche stratigraphique des enduits et peintures murales a été menée avec Emmie Beauvoit avec des techniques d’imagerie in situ. Des analyses non destructives avec une caméra hyperspectrale ont permis l’identification des pigments et matériaux employés. Les travaux sont en cours et une demande pour continuer sur l’année 2021 a été faite.

Fig. 1 – Relevés en cours

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a, prospection électrique réalisée par Vivien Mathé ; b, relevés topographiques avec Hubert Pradier ; c, analyse hyperspectrale des peintures de l’abbaye avec Emmie Beauvoit.