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Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
027951Chronologie :
Protohistoire, âge du Fer, Second âge du Fer, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, Bas-Empire romainNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Hadès
Texte intégral
1À la faveur de l’extension d’une carrière de granulats et au sein d’un contexte archéologique favorable au lieu-dit La Bastide, une fouille d’archéologie préventive a été prescrite par le service régional de l’archéologie. Cette intervention s’est déroulée pendant environ trois mois à l’automne 2020. Le décapage des cinq emprises concernées par les fouilles (environ 21 000 m2 au total), situées sur la rive gauche de la Garonne, a permis de mettre au jour une occupation qui concerne majoritairement l’Antiquité et, dans une moindre mesure, le second âge du Fer (fig. 1).
Fig. 1 – Plan de masse des vestiges mis au jour à Blaignac, La Bastide

DAO : S. Malpelat, D. Delage (Hadès, 2020).
2Les zones 1 et 2, localisées dans la partie ouest du terrain sondé, concernent pour l’essentiel une occupation funéraire qui se divise un deux pôles (un dans chaque secteur) comptant au total une quarantaine d’inhumations. Ces dernières se caractérisent par des fosses oblongues, plus ou moins profondes, dépourvues d’ossement, mais livrant un mobilier relativement important, ne laissant pas de doute quant à la fonction de ces creusements. Ainsi, de nombreux clous ont été mis au jour à intervalles réguliers, indiquant des effets de paroi qui témoignent vraisemblablement de contenant en matériaux périssables. D’autres objets sont fréquemment associés à ces inhumations, des vases accessoires, des clous de chaussures, ainsi que des éléments de parure pour ne citer que les exemples les plus représentatifs (fig. 2). Signalons également qu’au sein du secteur 1, deux sépultures à crémation ont été découvertes, celles-ci nous offrant l’occasion d’interroger les rapports entre les deux types de pratique funéraire présents sur le site.
Fig. 2 – Vue en plan de deux sépultures avec leur mobilier associé

Cliché et traitement : S. Malpelat, D. Delage (Hadès, 2020).
3En outre, une série de fossés structurant l’espace et de rares constructions sur poteaux complètent ces deux principaux ensembles. La plupart des études sont en cours de réalisation pour affiner l’analyse de ces deux aires, notamment en ce qui concerne la datation, qui semble prendre place dans l’intervalle 200-300 apr. J.-C.
4Les trois zones situées plus à l’est sont marquées par les vestiges d’une activité artisanale du travail du métal. Cette dernière n’est caractérisée qu’indirectement par le biais de quelques fosses charbonneuses et d’un possible foyer, mais surtout par la grande quantité de déchets générés par ce type d’artisanat souvent concentrés sous la forme d’épandages (fig. 1). La collecte de ces témoins s’est effectuée manuellement et selon un protocole d’échantillonnage rigoureux, impliquant notamment la réalisation de nombreux prélèvements de sédiment et la mise en place d’un carroyage. Ce matériel est également en cours d’analyse et concerne près de 80 kg de scories, 5 kg de parois de foyer et plus d’une centaine de ponctions sédimentaires permettant de réaliser une cartographie de répartition des battitures, en vue de localiser la zone de travail principale.
5Le contexte chronologique de cette occupation s’inscrirait dans l’intervalle compris entre La Tène finale et le début du Haut-Empire, mais cela reste à confirmer. Malgré un contexte défavorable à la bonne conservation des vestiges, notamment organiques, les premiers résultats de cette opération confirment l’intérêt de fouiller ce type de site.
6Pour ce qui est du volet funéraire, l’étude des deux aires sépulcrales vient enrichir le corpus relativement peu fourni des nécropoles du Bas-Empire en Aquitaine et apporter probablement des données sur l’évolution des pratiques funéraires.
7En ce qui concerne l’activité métallurgique, la fouille de Blaignac atteste indirectement d’un artisanat dont la quantité de déchets produits est tout à fait comparable à celle mise au jour dans les sites urbains régionaux, notamment à Bordeaux.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan de masse des vestiges mis au jour à Blaignac, La Bastide |
Crédits | DAO : S. Malpelat, D. Delage (Hadès, 2020). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/163600/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 637k |
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Titre | Fig. 2 – Vue en plan de deux sépultures avec leur mobilier associé |
Crédits | Cliché et traitement : S. Malpelat, D. Delage (Hadès, 2020). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/163600/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,4M |
Pour citer cet article
Référence électronique
Damien Delage, « Blaignac – La Bastide » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 25 juin 2024, consulté le 17 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/163600
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