Bordeaux – Cours du Raccordement, îlot C15-C16
Entrées d’index
Année de l'opération :
2020Numéro d’opération :
027828Chronologie :
époque contemporaineNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Département de la Gironde
Texte intégral
1Dans le cadre du réaménagement urbain du quartier des Chartrons, un diagnostic d’archéologie préventive a été prescrit par le service régional d’archéologie, préalablement à un projet immobilier aux 86, 102 et 106 cours du Raccordement. Les parcelles RW11 et RW13 concernées par ce projet sont situées à environ 500 m au nord-ouest de l’ancien emplacement de la faïencerie J. Vieillard du xixe s. et du moulin de Teynac bâti à la fin de l’époque moderne.
2Plusieurs interventions archéologiques réalisées entre 2013 et 2019 autour des rues Lucien Faure, Canis et Marcel Pagnol, attestent la présence d’une zone de rejet de production de cette faïencerie.
3Les six tranchées sondées lors de cette opération ont mis au jour plusieurs strates de remblais, liés à l’activité de la faïencerie à la fin du xixe s. Les vestiges archéologiques apparaissent entre 0,20 m et 1 m de profondeur, sous des aménagements du début du xxe s. ou des niveaux démolition postérieurs à la seconde moitié du xxe s.
4Les rejets de production sont caractérisés par une succession de remblais, plus ou moins épais, présentant un fort pendage vers l’ouest. Majoritairement composés de fragments de faïences, de moules en plâtre et de matériaux d’enfournements, ils sont pris dans des matrices sableuses ou argileuses peu denses. Des niveaux de déchets de combustion ont par ailleurs été observés. Il s’agit plus précisément de houilles, de scories et d’oxyde d’aluminium, rarement accompagnés de faïence. Sur la parcelle RW13, des déchets de production de verrerie sont mélangés aux rejets de la faïencerie. La collaboration étroite entre les deux entreprises des frères Vieillard semble donc s’étendre à la gestion de leurs déchets de production.
5Ces remblais forment un ensemble de 1,50 m à 2 m d’épaisseur, qui reposent directement sur un substrat argileux, atteint à 1,40 m NGF en moyenne.
6La résurgence de la nappe phréatique à partir de 1,70 m NGF ne permet pas une bonne lecture de l’interface entre les remblais et les argiles vasardes. Néanmoins l’occupation humaine du site ne semble pas antérieure au dernier quart du xixe s.
Table des illustrations
Titre | Fig. 1 – Vue de détail de la stratigraphie de la berme sud, tranchée 1 |
---|---|
Crédits | Cliché : S. Virelli (Bordeaux Métropole). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/163615/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,5M |
Pour citer cet article
Référence électronique
Samuel Virelli, « Bordeaux – Cours du Raccordement, îlot C15-C16 » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 25 juin 2024, consulté le 03 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/163615
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page