1Située en surplomb de l’avenue de la Révolution et en bordure orientale de la rue de la Croix Verte, la parcelle HV214 a fait l’objet d’une demande de permis de construire d’un pavillon individuel de la part de M. Bastien Delage, propriétaire de ce terrain depuis 2015.

2L’emprise du diagnostic est constituée par une parcelle de 3 125 m², délimitée à l’est par un haut mur de terrasse qui surplombe l’avenue de la Révolution. Ses bordures nord et ouest sont constituées par des murs de clôture maçonnés délimitant les diverses propriétés mitoyennes. La limite sud correspond au passage de l’étroite ruelle Sainte-Madeleine qui permet de rejoindre à pied l’avenue de la Révolution depuis la rue de la Croix Verte.

3La particularité de cette parcelle tient au fait qu’elle est située dans un parc arboré qui n’a presque pas subi de perturbations ou connu de construction depuis plusieurs siècles. Le terrain est donc l’une des dernières zones préservées de ce secteur de la ville antique de Limoges.

4La totalité des sondages révèle la présence de vestiges archéologiques correspondant principalement à des niveaux d’occupation, de remblais, de circulation ou d’abandon datés de la période gallo-romaine. D’importantes maçonneries ont également été mises au jour et témoignent d’une occupation dense de ce secteur.

Fig. 1 – Plan général du diagnostic

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5L’apport des données géoradar s’est avéré particulièrement utile afin de compléter celles issues du diagnostic, notamment en ce qui concerne la présence et l’organisation de plusieurs maçonneries antiques. Les résultats ont été optimisés grâce au calibrage des instruments par rapport aux maçonneries repérées dans les sondages. L’établissement d’un plan assez précis a donc été possible et permet de révéler (voire de confirmer) la présence de plusieurs unités construites intégrées dans un tracé régulateur orthonormé et inscrit dans la cadastration générale connue de la ville antique. Au moins quatre bâtiments sont identifiés, auxquels il faut ajouter la présence d’un très probable bâtiment sur trous de poteau, dont une partie a été dégagée dans le sondage n^o 3. Les constructions romaines se développent selon un axe nord-est – sud-est.

Fig. 2 – Superposition des résultats du Géoradar et du plan des structures archéologiques vues au diagnostic

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6L’opération est également marquée par la découverte d’un collecteur maçonné, vu dans les sondages 5 et 6. La mise au jour d’un très probable puits dans le sondage n^o 2 vient compléter cet ensemble de structures hydrauliques.

7Enfin, dans la partie nord du sondage 3, un silo circulaire médiéval a été clairement identifié.