1Le mercredi 18 novembre 2020, la société Enedis a contacté le SRA pour signaler la découverte d’ossements, a priori humain, alors qu’ils réalisaient des travaux devant le 37 de la rue du Pont Saint-Étienne. J. Roger, ingénieur au SRA a été constaté la découverte le lendemain et il a été décidé qu’une petite fouille de sauvetage devait être réalisée. Celle-ci a été réalisée le lundi 23 novembre par G. Davigo et un relevé topographique a pu être réalisé avec l’aide de C. Mangier (Inrap).

2Rue du Pont Saint-Étienne, une fouille préventive et un suivi de travaux avaient déjà été réalisés par P. Poulain de la société Éveha. Ces deux opérations avaient permis la mise au jour d’un cimetière médiéval avec deux états (xi^e-xii^e s. et xiii^e-xvi^e s.). Dix-huit sépultures avaient pu être identifiées. Ce cimetière était vraisemblablement lié à l’église Saint-André qui se trouvait non loin et qui a été détruite après la Révolution. En 2012, une tranchée au niveau du 37 de la rue avait révélé deux sépultures (coxal droit et fémur en connexion pour la première et tibia, fibula et une partie du pied pour la seconde), observées, mais non fouillées en raison de l’étroitesse de la tranchée.

3La tranchée de 2020 a repris la précédente pour partie tout en étant élargie vers le nord-ouest. C’est dans cette partie nouvelle que des ossements sont apparus. Les ossements ont été observés dans un petit espace entre le réseau électrique et une canalisation de gaz. Plusieurs ossements ont été perturbés lors du creusement de la tranchée, notamment des fragments du crâne, un fragment de mandibule, plusieurs os d’une ou des deux mains, et plusieurs ossements provenant des membres supérieurs. La fouille a pu commencer après retrait des graviers mis en protection et des ossements perturbés. Il a fallu retirer quelques centimètres d’un sédiment limono-argileux compact de couleur brun-gris pour voir apparaître les ossements encore en place. La sépulture, orienté nord-est – sud-ouest se trouvait à la perpendiculaire des réseaux électrique et de gaz. La fouille a mis en évidence une partie de la cage thoracique et des membres supérieurs. Après dégagement complet des ossements, nous avons pu constater que l’individu reposait sur le dos et les avant-bras reposant sur les bras, mains certainement à proximité de la tête. Entre neuf et dix vertèbres étaient conservées. Côté droit, le radius et l’ulna étaient conservés entiers, en place et étaient en connexion avec un fragment d’humérus. Neuf côtes étaient conservées. Côté gauche, du membre supérieur restait seulement un radius ou un ulna ainsi que l’articulation du coude. Plusieurs côtes fragmentées et en mauvais état de conservation étaient présentes. Lors de la fouille, aucune trace de coffrage n’a été observée et le mobilier est quasi inexistant. Seul un petit fragment de céramique glaçurée verdâtre a été observé. La sépulture se trouve à une altitude comprise entre 238,23 m et 238,37 m NGF.

4Cette sépulture peut vraisemblablement être rattachée au cimetière identifié lors de la fouille de 2012. Cependant, aucun élément ne permet de la dater et ainsi de la rattacher à un des deux états d’exploitation du cimetière.