Chas – Restauration intérieure et extérieure de l’église
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Année de l'opération :
2023Numéro d’opération :
039287Nature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Gauthier F. 2023 : Chas, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes : Restauration intérieure et extérieure de l’église, rapport de diagnostic, Clermont-Ferrand, Inrap.
Texte intégral
1L’opération de diagnostic s’est déroulée les 6, 8 et 9 mars 2023. Le projet de consolidation de l’église de Chas est à l’origine de cette intervention.
2Chas a un centre ancien bien conservé, avec une enceinte, une église et du bâti. Le parcellaire fossilisé permet d’identifier un fort circulaire, dont l’église Saint-Martin occupe le centre. Le fort semble avoir un lien ténu avec la maison forte attenante côté ouest. La première mention de Chas à la fin du xie s. renvoie à une famille éponyme. L’origine de l’église est mal connue. Elle relevait, au xiiie s., de l’abbaye Saint-Chaffre du Monastier. Sur le cadastre ancien est représentée la limite tardive et réduite du cimetière.
3Avant notre arrivée sur le terrain, des excavations avaient été réalisées autour de l’église pour modifier les réseaux. Le SRA a décidé la réalisation d’une évaluation archéologique consistant, d’une part, à l’analyse stratigraphique de deux excavations situées côté chevet (SD1 au nord et SD3 au sud), et, d’autre part, à effectuer un sondage archéologique (SD2) au sud de l’église, également dans l’emprise du cimetière.
Fig. 1 – Plan de localisation des sondages 1 et 3 et plan des coupes

Topographie : S. Dohr ; DAO : B. Oury (Inrap).
4Les deux excavations (SD1 et 3) et le sondage archéologique (SD2) sont positifs sur le plan archéologique. Les vestiges sont essentiellement de nature funéraire, pour lesquels deux grandes phases ont été identifiées. Des éléments de bâti, de la fin du Moyen Âge ou de l’époque moderne, ont également été observés dans le sondage 2 au sud de l’église. Ils s’intercalent entre les deux phases funéraires reconnues.
5La première phase funéraire n’a été mise en évidence que dans les sondages 2 et 3, mais elle est probable dans le sondage 1, dont le fond est moins profond que dans les autres.
6La tombe la plus ancienne, découverte au fond du sondage 2 (fig. 2), dans un niveau qui a livré quelques tessons de poterie tardo-antique, appartient à la période carolingienne (14C : 770-980). La majorité des tombes de cette première phase sont des coffres de pierre, mais aussi des inhumations, a priori en pleine terre. Les parois des coffres sont constituées de dalles calcaires assemblées avec un liant de terre. Des dalles plus fines sont employées pour faire les couvercles. Le coffre le plus ancien, dans le sondage 3 (fig. 3), est daté du xie s. ou de la première moitié du xiie s.
Fig. 3 – Relevé de la coupe sud-ouest et ouest

a, relevé stratigraphique du sondage 3 ; b, coffre 1 dans le sondage 3.
Relevé et cliché : B. Oury ; DAO : S. Ravel (Inrap).
7La seconde phase funéraire, tardo-médiévale à moderne, observée dans les trois sondages, dénombre 24 sépultures, dont beaucoup ont livré des indices de présence de cercueil et du mobilier d’accompagnement (éléments religieux ou de parure). La présence de nombreux ossements déconnectés et amas, assimilables à des réductions pour cette phase d’inhumations, atteste d’une utilisation dense du cimetière avec de nombreux recoupements. Conformément à la norme dans les cimetières médiévaux et modernes, tous les sujets observés sont déposés sur le dos. L’orientation majoritaire est est-ouest, tête à l’ouest. Sept sépultures du sondage 2, au sud de l’église, divergent cependant de cette orientation, pour suivre un axe nord-sud, probablement suggéré par un élément topographique voisin inconnu.
8Les vestiges de bâti conservés dans le sondage 2 au sud de l’église sont postérieurs aux tombes en coffres. Au nord du sondage, un mur orienté sud-ouest – nord-est, désaxé par rapport au bâti et aux traces parcellaires, témoigne d’un premier aménagement.
9Il est recoupé par les restes d’une construction dont subsiste le mur sud, mur orienté est-ouest, large de 1 m. Au niveau de son arase, un bloc taillé (US 205) appartenant au piédroit d’une ouverture, est encore en place. Des niveaux de construction sont associés à ce second aménagement en dur, bâti avec un liant de mortier de chaux. Contre le mur, côté sud, est conservé un lit de mortier de construction (US 238), seul vestige de la tranchée de fondation. Côté nord, se trouve une succession de petits niveaux, dont un sol constitué de fragments de tuiles, contemporain du bâtiment. Il est recouvert par ce niveau de mortier de chaux pulvérulent. Le terminus post quem pour la construction de ce bâtiment, établi à l’aide des tessons de poteries conservés sous le sol de tuiles, est le xvie s.
10Des sépultures modernes succèdent ultérieurement à ces constructions.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan de localisation des sondages 1 et 3 et plan des coupes |
Crédits | Topographie : S. Dohr ; DAO : B. Oury (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/166975/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 592k |
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Titre | Fig. 2 – Plan du sondage 2 (passe 1) |
Crédits | Topographie : S. Dohr ; DAO : S. Ravel (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/166975/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 726k |
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Titre | Fig. 3 – Relevé de la coupe sud-ouest et ouest |
Légende | a, relevé stratigraphique du sondage 3 ; b, coffre 1 dans le sondage 3. |
Crédits | Relevé et cliché : B. Oury ; DAO : S. Ravel (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/166975/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 799k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Fabrice Gauthier, « Chas – Restauration intérieure et extérieure de l’église » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 08 juillet 2024, consulté le 19 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/166975
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