Changis-sur-Marne – Les Pétreaux
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Année de l'opération :
1995Sujets :
habitat, habitat rural, bâtiment sur poteaux, fosse, bâtiment agricole, silo, sépulture, trou de poteauNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Afan
Texte intégral
1Le site de Changis-sur-Marne se situe dans le nord du département de Seine-et-Marne, entre Meaux et La Ferté-sous-Jouarre, sur la rive droite de la basse terrasse alluviale du double méandre de la Marne d’lsles-les-Meldeuses. Les opérations archéologiques actuelles se font dans le cadre de l’exploitation des sables et graviers par la carrière Morillon-Corvol Île-de-France dont les décapages sont contrôlés par le SRA Île-de-France. Au printemps 1995, une première évaluation portant sur 2,5 ha a permis au service régional (C. Drouhot et J.-M. Cointin) de mettre en évidence les premiers éléments d’un habitat rural de La Tène ancienne (fosses, silos, greniers et trous de poteau) ; un deuxième décapage de 2,5 ha, suivi d’une fouille effectuée par une équipe de contractuels Afan durant l’été suivant, a permis de mettre au jour la continuité de l’habitat du second âge du Fer. Ces deux premières phases de travail ont révélé environ 650 structures qui se répartissent en trous de poteau isolés, constructions sur quatre et six poteaux, ensembles de poteaux non encore analysés, fosses et silos, ainsi que trois sépultures, dont l’analyse anthropologique a été réalisée par V. Delattre ; celles-ci ont permis de poser la question de l’existence d’ensevelissements en structures domestiques (« relégation ») au sein de l’habitat.
2Malgré le peu d’informations fournies par un matériel relativement pauvre en quantité (faune, céramique ou métaux), il s’agit vraisemblablement d’une implantation rurale dont la durée a été évaluée à environ deux siècles : « tout le matériel trouvé en contexte appartient aux débuts, lato sensu, du second âge du Fer, ce qui plaide pour une cohérence globale des structures d’habitat, sans surimposition diachrones notables » (analyse céramique et chronoculturelle, A. Bulard). Dans les années à venir de nouveaux décapages seront effectués sur l’ensemble de l’exploitation sablière en cours par tranches successives ; ainsi, « le site des Pétréaux n’est pas sans présenter un intérêt certain pour l’étude des habitats de l’âge du Fer puisque l’exploitation future de la carrière vers le sud, sur une superficie de cinquante hectares, permet d’envisager l’étude extensive de cet habitat et de ses abords, dans un terroir bien délimité par la boucle de la Marne. La rencontre de la ou des nécropoles correspondantes est d’autre part du domaine du possible. Les résultats obtenus pourront alors être fructueusement confrontés aux informations déjà collectées sur des sites occupés durant la même fourchette chronologique comme, par exemple, Saint-Gibrien et Suippes dans la Marne ou Grisy-sur-Seine en Seine-et-Marne » (A. Bulard).
3Les résultats actuels sont à considérer comme des préliminaires à une importante investigation archéologique du méandre.
Pour citer cet article
Référence électronique
Françoise Lafage, Alain Bulard, Valérie Delattre, Claude Drouhot et Catherine Frugier, « Changis-sur-Marne – Les Pétreaux » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Île-de-France, mis en ligne le 18 juillet 2024, consulté le 12 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/167823
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