1À la demande de la ville de Melun, un diagnostic sur le potentiel archéologique de la crypte de l’église Saint-Sauveur a été demandé à l’association Burgondie, spécialisée dans l’étude de ce type d’édifice, cela sous la direction scientifique de Christian Sapin (CNRS). Le but de cette étude était de mettre en relation les informations données par l’étude des sols et celle des élévations.

2La recherche des niveaux archéologiques datables et le relevé systématique « pierre à pierre » de certaines maçonneries caractéristiques de la crypte ont permis d’établir des relations indiquant le sol de circulation lors de l’édification originelle et d’avancer pour cette fondation le second quart du xi^e s., sous réserve de fouille plus exhaustive. Les fondations du bâtiment étant quant à elles implantées dans plusieurs niveaux d’occupation gallo-romaine. Les informations ainsi recueillies, construction, plan et contexte local, militent pour un des premiers ensembles romans de la région.

3Le contexte historique, avec la résidence royale de Robert le Pieux (996-1031) à 150 m du prieuré, plaident pour une fondation royale. On ne peut que regretter de n’avoir pas encore recueilli in situ des céramiques ou des monnaies qui auraient pu apporter plus de certitudes de datation.

4Les travaux dans ces cryptes se sont poursuivis par la mise en place d’un réseau d’éclairage basse tension, le remplacement de la porte d’accès afin d’améliorer la ventilation des cryptes et la construction de passerelles sur échafaudages tubulaires de façon à ne plus piétiner les niveaux archéologiques concernés. La phase suivante consistera à dégager l’un des deux escaliers originels d’accès à la crypte afin d’avoir un assainissement correct et de pouvoir évacuer les déblais des fouilles anciennes et des sondages actuels.