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Année de l'opération :
1994Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, Empire romain, Haut-Empire romain, époque médiévale, époque moderneNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Afan
Texte intégral
1Cette opération de diagnostic a été engagée préalablement à la construction d’un immeuble sur plusieurs niveaux de sous-sols sur une petite parcelle située sur le versant nord de la montagne Sainte-Geneviève.
2Cet emplacement, situé à l’intérieur de la ville antique de Paris et à proximité des thermes du Collège de France, laissait supposer la présence de vestiges archéologiques de l’époque gallo-romaine. Le diagnostic a été réalisé au moyen d’un puits blindé creusé jusqu’au sommet des alluvions anciennes de la Seine à environ 5,5 m de profondeur. Les vestiges repérés sont les suivants du plus ancien au plus récent :
- un horizon de terre brune argileuse (0,8 m d’épaisseur) contenant quelques tessons de céramique non-tournée de tradition indigène ainsi que des tessons gallo-romains du début du ier s. apr. J.-C.
- des vestiges d’habitats gallo-romains du Haut-Empire. Il s’agit de trois niveaux de sol en mortier séparés par des couches de remblais. Le premier niveau était associé à un foyer simple abrité probablement par une structure légère (présence de trous de poteau). La céramique contenue dans tous les remblais intermédiaires peut être datée du ier s. apr. J.-C. (céramique NPR, terra nigra, céramique micacée). L’ensemble des occupations gallo-romaines a été recouvert par une couche de terre noire qui n’a pas pu être datée avec certitude.
- des vestiges d’une cave médiévale. Les couches gallo-romaines ont été partiellement perturbées par l’installation d’une cave au xive s. Elle était construite en moellons calcaires liés et enduits par du plâtre.
- fondations du collège de Grassins (xvie s.) Le sondage a mis en évidence un grand mur de blocs calcaires datable d’après la céramique trouvée dans la tranchée de fondation du xvie s. L’étude documentaire permet d’attribuer ce mur au collège de Grassins, l’un des principaux établissements de l’université de Paris, fondé en 1569, par Pierre Grassin, seigneur d’Ablon et conseiller au Parlement.
3L’opération de diagnostic a confirmé le fort potentiel archéologique du site dont l’occupation allait de la période gallo-romaine jusqu’à l’époque moderne. Cette première intervention sera poursuivie par des fouilles archéologiques préventives sur l’ensemble de la parcelle.
Pour citer cet article
Référence électronique
Gabriel Drwila, « Paris (5e) – 16 rue de l’École-polytechnique » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Île-de-France, mis en ligne le 05 décembre 2024, consulté le 11 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/171013
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