La Bassée – Carrières de granulats
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Année de l'opération :
1994Lieux :
France métropolitaine, Île-de-France, Département de Seine-et-Marne, Marolles-sur-Seine, Balloy, Varennes-sur-Seine, Châtenay-sur-Seine, Villiers-sur-SeineChronologie :
Préhistoire, Paléolithique, Paléolithique supérieur, cultures préhistoriques, Cultures paléolithiques, cultures du Paléolithique récent, Magdalénien, Néolithique, Protohistoire, âge du Fer, Second âge du Fer, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaineNature de l'opération :
fouille préventivePlan
Haut de pageNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Département de Seine-et-Marne
Texte intégral
Les limites de la globalisation
1La signature d’une convention, définissant les conditions de réalisation d’un programme de fouilles préventives en contexte de carrière, implique une bonne évaluation du risque archéologique dans la région concernée. La convention Bassée, signée en juillet 1991 et reconduite pour la quatrième année, permet de traiter annuellement des superficies industrielles de 70 à 80 ha, intégralement décapées selon la norme archéologique, qui nécessitent une dizaine d’opérations autorisées, de plus ou moins grande ampleur. La globalisation des moyens mis en place par les trois partenaires, l’État, le département et l’association des carriers, permet de stabiliser et structurer une équipe dont le profil correspond à la nature des sites à étudier. L’ensemble des travaux se déroule dans le cadre du Centre départemental d’archéologie de la Bassée ouvert en 1993.
2La démarche des exploitants de granulats s’apparente à une mutualisation du risque archéologique : il est donc nécessaire, pour un bon équilibre du système, que ce risque soit connu. La mise au jour trois années consécutives de sites à fouille lourde, relevant de la Protohistoire récente et de la période gallo-romaine, dont deux dans la zone de confluence Seine-Yonne, a clairement démontré l’insuffisance des fonds mis en place dans le cadre de la globalisation. Afin de ne pas alourdir le système mutualiste, les industriels ont préféré voir traiter au coup par coup les opérations dont l’ampleur sort du risque courant. Un plafond de 24 mois/homme a été ainsi défini pour limiter l’apport initial de la Convention à chaque opération. Une convention-relais assume, si besoin, le financement d’une opération lourde. Cette procédure mise en place en 1994 pour l’opération de Marolles-sur-Seine, Le Chemin de Sens, sur un établissement rural gallo-romain, a donné toute satisfaction : elle a réuni l’État, le département et la compagnie des Sablières de la Seine. Ainsi le risque de constitution d’un passif lié au manque global de moyens, et s’accroissant d’une année sur l’autre, est-il évité.
3Enfin on soulignera, à nouveau, que la gestion scientifique d’un programme, de même que l’intégration progressive des données nouvelles, nécessitent des moyens spécifiques qui requièrent des financements publics.
4Les thèmes du programme défini en 1993 (BSR Île-de-France 1993 : La Bassée – Carrières des granulats) ont été diversement alimentés en 1994.
Fig. 1 – Sites archéologiques fouillés et gravières en Bassée 1994

Opérations financées sur Convention : 1, Châtenay-sur-Seine, La Roche (BGIF-CDIF) ; 2, La Tombe, La Cour des Lions (De Pretto) ; 3, Marolles-sur-Seine, Le Chemin de Sens (CSS, opération lourde ayant bénéficié d’une Convention-relais) ; 4, Marolles-sur-Seine, Le Tureau des Gardes (SSM) ; 5, Varennes-sur-Seine, Les Rimelles (GSM-MC) ; 6, Vimpelles, Le Chapître (Sables de Brévannes). Opération financée hors Convention : 7, Balloy, Les Réaudins (GSM).
Les occupations magdaléniennes de l’interfluve
5L. Lang a assumé la fouille, dans le cadre de l’opération Marolles, d’une petite occupation magdalénienne. Une maîtrise à Paris I (J.-M. Le Gall) est entreprise sur l’industrie lithique de Barbey (fouille F. Séara, L. Lang 1992).
Le Néolithique
Balloy, Les Réaudins, site du VIe millénaire av. J.-C.
6Poursuite des travaux dans le cadre de la publication des Actes du colloque de Nemours 1993 sur le Cerny.
L’évolution des pratiques funéraires au Néolithique
7Les travaux sont pour l’instant focalisés sur la nécropole Cerny de Balloy (D. Mordant, P. Chambon).
Chronologie du Néolithique ancien et moyen
8Une synthèse sur le Néolithique ancien (RRBP et VSG) est en cours (A. Augereau) et une autre sur le Cerny (D. Mordant). Une maîtrise à Paris I par S. Bonnardin (A. Augereau, tuteur) est en cours sur le dépôt de perles de Marolles (RRBPNSG).
La Protohistoire ancienne
9L’étude des nécropoles de la Bassée (Nécropoles de la Bassée, Âge du Bronze, Présentation analytique des ensembles fouillés (1960-1994) par P. Gouge, C. Mordant, P. Pihuit) a été publiée au titre des Travaux du Centre départemental d’archéologie de la Bassée, à l’occasion du colloque interrégional de Sens (13-15 octobre 1994). Les travaux se poursuivent dans l’optique d’une carte régionale (P. Gouge, C. Mordant, P. Pihuit).
La Protohistoire récente
L’habitat groupé de Varennes-sur-Seine, Le Marais du Pont
10L’étude monographique est en cours sous la direction de J.-M. Séguier.
Les habitats de l’âge du Fer : architecture et occupation du sol
11Les travaux se poursuivent à la suite de la publication des Actes des Journées archéologiques d’Île-de-France (P. Gouge et J.-M. Séguier), avec l’étude des nouveaux ensembles de Marolles et Châtenay.
Les nécropoles de La Tène de l’interfluve Seine-Yonne et de la Bassée
12Le programme de travail, en attente de la publication, se concentre sur l’apport muséographique des objets métalliques en collaboration avec le musée de Nemours (J.-B. Roy, conservateur).
Période gallo-romaine : les habitats ruraux et l’occupation du territoire
13En dehors des participations aux programmes régionaux (PCR, GECAIF), les travaux sont essentiellement conduits selon des orientations monographiques (Villiers-sur-Seine par J.-M. Seguier ; Marolles-sur-Seine, Le Chemin de Sens par J.-M. Seguier et N. Mahé) afin de conforter les bases chrono-culturelles locales.
Programmes diachroniques et études de synthèse sur la Bassée
14Les approches en cours ont été définies en 1993. Ces thèmes de recherche, notamment sur la typo-chronologie de la céramique protohistorique et gallo-romaine, permettent d’affiner les études monographiques précédentes.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Sites archéologiques fouillés et gravières en Bassée 1994 |
Légende | Opérations financées sur Convention : 1, Châtenay-sur-Seine, La Roche (BGIF-CDIF) ; 2, La Tombe, La Cour des Lions (De Pretto) ; 3, Marolles-sur-Seine, Le Chemin de Sens (CSS, opération lourde ayant bénéficié d’une Convention-relais) ; 4, Marolles-sur-Seine, Le Tureau des Gardes (SSM) ; 5, Varennes-sur-Seine, Les Rimelles (GSM-MC) ; 6, Vimpelles, Le Chapître (Sables de Brévannes). Opération financée hors Convention : 7, Balloy, Les Réaudins (GSM). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/171648/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 571k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Daniel Mordant, « La Bassée – Carrières de granulats » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Île-de-France, mis en ligne le 05 décembre 2024, consulté le 08 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/171648
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