1Le diagnostic réalisé à l’angle de l’avenue Louis Girard et du chemin de Boussoux, en limite nord du quartier des Sablières, s’est révélé positif.
2Il a permis de mettre en évidence, dans un des deux sondages réalisés au nord-est de la parcelle BY 232, plusieurs phases, s’inscrivant dans une large Antiquité gallo-romaine : une première phase se caractérise par un niveau de sédiment brièvement observé en fond de sondage, dont le modeste lot de mobilier céramique permet de dater ce niveau à partir de la fin ier s.-iie s. apr. J.-C. Une phase de destruction coiffant ce niveau d’occupation se caractérise par une couche de démolition et une éventuelle tranchée de récupération de mur. Le mobilier céramique extrait de la couche de démolition ne permet pas de préciser sa chronologie, postérieure à la fin du ier s. ou au iie s. apr. J.-C. Ce niveau de destruction est recouvert par un horizon hétérogène, dans lequel s’installe un éventuel solin. Il contient des éléments résiduels de destruction épars et un ensemble céramique, qui permettent d’attribuer cette couche à la transition de l’Antiquité tardive et du très haut Moyen Âge.
3Ce mobilier fait écho au niveau d’occupation des ve et vie s. découvert lors du diagnostic Les Sablières (Lurol 2013), situé à environ 200 m au sud du notre emprise, et se rapproche également de celui provenant de l’habitat rural de Saint-Vincent localisé à l’ouest d’Augusta Tricastinorum (Odiot, Raynaud 1992).
4Dans ce sondage, un niveau livrant du mobilier médiéval recouvre l’occupation tardo-antique. Il a livré un lot hétérogène de céramique daté à partir des viie-viiie s. apr. J.-C. jusqu’au bas Moyen Âge. Au vu de l’exiguïté de la fenêtre exploratoire, il n’est pas possible de caractériser fonctionnellement cette couche (occupation ? rejets domestiques/épandages ?).
5L’ensemble est scellé par une épaisse couche de colluvions incluant des tessons de céramique glaçurée, faisant référence à la période moderne (xviie et xviiie s.), ainsi que des éléments résiduels de céramique médiévale.
6Le second sondage, réalisé à l’extrémité nord-est de la parcelle, n’a révélé aucun niveau d’occupation ni de structure archéologique en place, l’exploration se limitant à 1,30 m de profondeur sous le sol actuel. La stratigraphie pour ce sondage se limite principalement aux dépôts colluvionnaires provenant de la colline Sainte-Juste qui domine la ville côté sud.