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2019
43 – Haute-Loire

Le Puy-en-Velay – La chapelle Saint-Alexis, rue Grasmanent, caveau 1

Fouille préventive (2019)
Responsable d’opération : David Gandia

Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Archeodunum

Gandia D. 2023 : Région Auvergne-Rhône-Alpes, département de Haute-Loire (43). Le Puy-en-Velay : la chapelle Saint-Alexis, rue Grasmanent, caveau 1, Rapport final d’opération d’archéologie préventive, Chaponnay, Archeodunum.

Texte intégral

1La chapelle Saint-Alexis, située rue Grasmanent au Puy-en-Velay (43), a été édifiée entre 1752 et 1757 sur les plans de l’architecte Claude Portal, à l’emplacement d’autres bâtiments servant d’habitations et de boulangerie. Localisée dans la cour de l’actuel hôtel de Région, ancien hôpital général auquel elle était rattachée, elle abrite cinq caveaux contemporains de sa construction.

Fig. 1 – Plan de la chapelle avec localisation du caveau 1

Fig. 1 – Plan de la chapelle avec localisation du caveau 1

Échelle : 1/200.

Plan de l’église : cabinet Freitas ; localisation des caveaux : Inrap ; plan du caveau 1 : Archeodunum.

2Le caveau 1 a fait l’objet d’une fouille préventive du 18 novembre au 10 décembre 2019, en amont d’un projet d’aménagement et de réfection de la chapelle, et notamment de l’installation d’un « pavillon numérique ».

3Comme noté lors de l’opération de diagnostic archéologique réalisée par l’Inrap (BSR Auvergne-Rhôme-Alpes 2019 : Le Puy-en-Velay – Rue Grasmanent), le caveau 1 se distingue des quatre autres situés dans la nef par son long couloir d’accès et sa vaste chambre funéraire d’environ 20 m2 (cinq fois plus grande que les autres). Ce caveau a livré de nombreux restes osseux humains ainsi que des planches de bois correspondant, au moins pour certaines, à des éléments de cercueils.

Fig. 2 – Plan au sol phasé du caveau 1 et localisation des sondages

Fig. 2 – Plan au sol phasé du caveau 1 et localisation des sondages

Échelle : 1/100.

DAO : Archeodunum.

4La fouille extensive des niveaux funéraires, ainsi que la conduite de deux sondages profonds, couplées aux études anthropologique, paléopathologique et du bâti, ont permis de mieux appréhender la mise en place, le fonctionnement et l’agencement du caveau, mais également de mettre en évidence des perturbations et d’avancer des hypothèses quant à leur nature.

5Il apparaît ainsi que le caveau réemploie une structure antérieure, appartenant probablement à la maison sur laquelle a été bâtie la chapelle, et que son niveau de fonctionnement, visant à accueillir les corps des défunts, repose sur d’importants niveaux de remblais.

6Aucun squelette n’est complet et tous ont subi des perturbations. En outre, aspect singulier, il apparaît que tous reposaient sur le ventre, y compris au niveau d’un important amas d’ossements déconnectés et d’éléments de bois (planches) constitué également de tronçons de corps en connexion, disposés les uns sur les autres, et situé au niveau du quart nord-ouest de la chambre funéraire. L’étude de la répartition des ossements tend à restituer que les défunts étaient, à l’origine, déposés le long des murs ouest et sud, au niveau desquels il est possible de se tenir debout (à l’écart de la retombée de la voûte), et qu’un espace de cheminement central a été laissé libre de tout dépôt. Par ailleurs, si l’hypothèse que certains défunts (ceux encore en position) ont été déposés d’emblée sur le ventre peut être avancée, il est manifeste que des sépultures ont été perturbées et que des ossements et parties de corps ont été mobilisés. En l’absence de tout squelette complet en connexion, ces gestes et actions, pour partie au moins (ceux ayant conduit à cette ultime configuration), ne peuvent être considérés comme de nature funéraire et liés à la gestion « conventionnelle » d’un caveau (réduction de corps ou repoussement des ossements visant à ménager de la place pour l’installation d’un nouveau défunt), à moins que ceux-ci n’aient pas été menés à leur terme. Si plusieurs hypothèses peuvent être envisagées, tels que des pillages visant à récupérer d’éventuels objets de valeur ou matériaux, des perturbations sans réelles motivations ou au contraire teintées d’une symbolique particulière, voire d’une volonté véritablement profanatoire et d’atteinte à l’intégrité des corps, la nature et le sens de celles-ci restent flous.

7Le caveau a accueilli les restes d’au moins 34 individus dont l’écrasante majorité correspond à des sujets adultes (n=32), pour la plupart adultes matures, des deux sexes (NMI : six hommes et six femmes) ainsi que deux individus immatures (un enfant et un bébé).

8Enfin, la mise en évidence du fait que de nombreux individus ont souffert de pathologies ou séquelles de pathologies plus ou moins invalidantes (notamment rachitisme résiduel) tend à dresser un profil particulier à cet échantillon, pouvant laisser envisager, eu égard au contexte, des liens avec le domaine « hospitalier » ou tout du moins une prise en charge.

Fig. 3 – Représentation de Jésus supplicié, probable applique d’une croix en alliage cuivreux

Fig. 3 – Représentation de Jésus supplicié, probable applique d’une croix en alliage cuivreux

Inv. no 12.

Cliché : D. Baldassari (Archeodunum).

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Bibliographie

Arnaud P. 2019 : Le Puy-en-Velay, Haute-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. Rue Grasmanent, Rapport de diagnostic, Clermont-Ferrand, Inrap.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Plan de la chapelle avec localisation du caveau 1
Légende Échelle : 1/200.
Crédits Plan de l’église : cabinet Freitas ; localisation des caveaux : Inrap ; plan du caveau 1 : Archeodunum.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/178402/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 284k
Titre Fig. 2 – Plan au sol phasé du caveau 1 et localisation des sondages
Légende Échelle : 1/100.
Crédits DAO : Archeodunum.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/178402/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 159k
Titre Fig. 3 – Représentation de Jésus supplicié, probable applique d’une croix en alliage cuivreux
Légende Inv. no 12.
Crédits Cliché : D. Baldassari (Archeodunum).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/178402/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 106k
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Pour citer cet article

Référence électronique

David Gandia, « Le Puy-en-Velay – La chapelle Saint-Alexis, rue Grasmanent, caveau 1 » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 20 janvier 2025, consulté le 12 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/178402

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Auteur

David Gandia

Archeodunum

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Responsable d’opération

David Gandia

Archeodunum

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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