Lempdes – Les Pradeaux
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Année de l'opération :
2019Numéro d’opération :
038570Lieux :
France métropolitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Département du Puy-de-Dôme, Lempdes (Puy-de-Dôme)Chronologie :
Protohistoire, âge du Bronze, Bronze ancien, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, époque contemporaineNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Houdusse B. 2019 : Lempdes, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes. Les Pradeaux, Rapport de diagnostic, Clermont-Ferrand, Inrap.
Texte intégral
1L’opération menée dans le Puy-de-Dôme à Lempdes, Les Pradeaux, préalablement à la construction d’un lotissement a entraîné l’ouverture de 57 tranchées, dont la superficie cumulée correspond à 4 992 m2, soit à 13,2 % de la surface prescrite. Dans ce secteur sud de la Grande Limagne, les terrains examinés prennent place sur le pied de versant nord d’un relief marno-calcaire dont la pente, d’environ 4 %, est orientée sud-ouest – nord-est.
2Du point de vue géologique, la séquence sédimentaire observée montre l’absence de retombée volcanique (téphra), malgré un potentiel dans la partie sud du terrain (ancien vallon). Le substratum oligocène marno-calcaire, localement marqué par la présence d’édifices concrétionnés, est surmonté, quand il n’affleure pas en partie centrale de l’opération, par une séquence dont la base est constituée par des colluvions limoneuses mises en place durant le Tardiglaciaire, et le début de l’Holocène pour leur partie supérieure, et d’autre part par des dépôts périglaciaires de type solifluxion mis en place durant le dernier Pléniglaciaire. Cette base est, à son tour, surmontée par deux ensembles colluviaux, colluvions « sombres » et « colluvions claires » dont l’épaisseur est plus importante aux extrémités sud et nord de l’emprise examinée. Ces colluvions « sombres » sont l’équivalent, sur les versants, des terres noires des marais de Limagne.
3Le diagnostic opéré sur la parcelle AX 57 a permis de mettre au jour une trentaine de faits archéologiques qui, si l’on tient compte des regroupements de structures appartenant au même tracé, peut se résumer à 23 faits. Parmi ceux-ci, seule une petite poignée documente une occupation ancienne du secteur.
Fig. 1 – Plan masse de l’opération

Échelle : 1/1000.
Topographie : J.-B. Caverne ; SIG et DAO : B. Houdusse (Inrap).
4On retiendra en premier lieu, dans la partie nord de la parcelle, une fosse peu profonde (F22) qui a livré un lot mobilier rattachant son comblement à l’âge du Bronze ancien. La masse de poterie récoltée, si on la compare aux ensembles contemporains connus à proximité (occupations de la Zac de Fontanille à Lempdes, occupation de Puy Long/Petit Beaulieu à Clermont-Ferrand), placerait cette fosse parmi les contextes riches exhumés sur ce type de site. L’hypothèse d’apparier cette fosse à une occupation vaste comme les deux précitées se heurte au relatif isolement de la structure sur le diagnostic. Néanmoins, on peut évoquer la présence, à 15 m, d’un silo relativement bien conservé mais dépourvu de mobilier, dont on ne peut totalement exclure qu’il appartienne à la même occupation que la fosse F20.
Fig. 3 – Mobilier céramique issu de la fosse F22

Échelle : 1/3. Tranchée 34.
Dessins, clichés et DAO : B. Houdusse (Inrap).
5L’autre élément marquant de ce diagnostic est constitué par l’ensemble fossoyé mis en évidence dans la moitié ouest de l’emprise. Matérialisé par un tracé attesté sur plus de 220 m, cet ouvrage semble résulter du creusement réitéré d’une limite essentiellement rectiligne, dont l’extension dans la parcelle adjacente à l’ouest est toutefois assurée.
6Les quatre sondages pratiqués n’ont permis de recueillir que très peu de mobilier céramique, qui indique, en toute prudence, une datation à la période gallo-romaine. Cet ouvrage fossoyé, large d’environ 1,3 m et profond de 0,75 m au mieux, pourrait éventuellement se rattacher aux occupations connues à proximité immédiate au sud et à l’est et en constituer la trame parcellaire, voire la limite de domaine. Cette hypothèse fragile se heurte toutefois au manque d’éléments pour assurer le lien avec les vestiges d’habitat connus alentours. On ajoutera que cet ouvrage fossoyé est spatialement discordant avec les différents tracés cadastraux connus, actuel et napoléonien, ainsi qu’avec les limites agricoles visibles sur différentes séries de photographies aériennes.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan masse de l’opération |
Légende | Échelle : 1/1000. |
Crédits | Topographie : J.-B. Caverne ; SIG et DAO : B. Houdusse (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/180364/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,6M |
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Titre | Fig. 2 – Coupe de F22 |
Légende | Tranchée 34, vue vers l’ouest. |
Crédits | Cliché : B. Houdusse (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/180364/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 637k |
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Titre | Fig. 3 – Mobilier céramique issu de la fosse F22 |
Légende | Échelle : 1/3. Tranchée 34. |
Crédits | Dessins, clichés et DAO : B. Houdusse (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/180364/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 237k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Bertrand Houdusse, « Lempdes – Les Pradeaux » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 27 janvier 2025, consulté le 23 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/180364
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