Les Martres-de-Veyre – Chemin des Roches
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Année de l'opération :
2019Numéro d’opération :
038662Sujets :
fondation de bâtiment, bâtiment agricole, silo, foyer, poterie, céramique protohistorique, céramique de La Tène, céramique romaine, céramique gallo-romaine, sigillée, terre cuite architecturale, tuile, tegula, imbrex, récipients, récipient de transport, amphore, macroreste végétal, carporesteLieux :
France métropolitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Département du Puy-de-Dôme, Les Martres-de-VeyreChronologie :
Protohistoire, âge du Fer, Second âge du Fer, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classiqueNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Heppe M. 2019 : Les Martres-de-Veyre, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes. Chemin des Roches, Rapport de diagnostic, Clermont-Ferrand, Inrap.
Texte intégral
1La commune des Martres-de-Veyre se développe dans le département du Puy-de-Dôme, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Clermont-Ferrand, au cœur des défilés du Val d’Allier. La parcelle ZH 90, située au lieu-dit chemin des Roches, est à la confluence des vallées de la Monne (rive droite) et de l’Allier (rive gauche). Elle occupe une partie d’un replat topographique correspondant sans doute à une terrasse alluviale.
2Le diagnostic, réalisé sur une surface totale de 8 442 m2, a permis de mettre en évidence une occupation humaine ancienne et différents vestiges fossoyés et construits.
3Les vestiges les plus anciens reconnus lors de cette opération concernent la fin de la Protohistoire, avec des éléments de mobilier céramique et amphorique caractéristiques. Ces vestiges se concentrent dans l’angle ouest de la parcelle investiguée et semblent s’étendre hors emprise.
4Ces artefacts étaient pour la plupart mêlés à du mobilier appartenant à la période gallo-romaine. Ainsi, de nombreux fragments de tegulae et imbrices ont été perçus lors de l’ouverture des tranchées et la réalisation des sondages. Des éléments de sigillées provenant des ateliers de production situés à quelques centaines de mètres sur les rives de l’Allier ont également été collectés.
5Mais l’occupation la plus importante révélée lors de ce diagnostic archéologique est sans nul doute l’occupation médiévale centrée sur une période allant du xe au xiiie s., même si des éléments plus anciens, renvoyant aux viiie et ixe s., ont été collectés.
6Dans toute la moitié nord de la parcelle, sur une surface d’environ 3 500 m2, se développent a minima deux, voire trois, bâtiments. Un de ces bâtiments possède encore deux assises d’élévation en blocs de calcaire, basalte et trachyte, tandis que l’autre, ou les autres, n’est visible qu’au travers des tranchées de récupération qui ont figé le tracé des murs volés. De nombreux tessons, restes fauniques et métalliques avec notamment la présence de scories de fond de foyer (ou forge ?) laissant supposer la présence d’un artisanat du fer à proximité, ont été collectés.
7De plus, un silo, rattachable à la période allant du xe au xiiie s., a livré une très importante quantité et une diversité très intéressante de macrorestes végétaux et de restes culinaires. Ce ne sont en effet pas moins de 285 carporestes qui ont été identifiés pour un volume de terre de seulement 10 L. L’assemblage carpologique est très diversifié, avec sept taxons de céréales (dont avoine, orge, seigle, blé amidonnier, millet commun), deux taxons de légumineuses (lentille et vesce), une oléagineuse (le lin), un fruit (le raisin), un champignon parasite des épis de céréales (ergot), quatre adventices des cultures, une plante de prairies/pelouses et cinq autres taxons de plantes sauvages. Le potentiel pour des études paléoenvironnementales permettant d’enrichir nos connaissances sur l’agriculture et de mieux comprendre le calendrier des semailles et l’état sanitaire des récoltes du Moyen Âge est très important.
8L’interprétation, la fonction et l’organisation des vestiges nous échappent pour le moment, mais la densité des structures ainsi que les études préliminaires réalisées pour ce diagnostic soulignent le grand intérêt de ce site, qui offre une des premières fenêtres d’observation sur le passé médiéval des Martres-de-Veyre, qui jusqu’alors n’était quasiment pas connu.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan général des vestiges |
Légende | Échelle : 1/500. |
Crédits | DAO : Inrap. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/180419/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 745k |
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Titre | Fig. 2 – Silo F801 |
Crédits | Relevé et cliché : Z. Chabouzy ; DAO : M. Heppe (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/180419/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 420k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Magali Heppe, « Les Martres-de-Veyre – Chemin des Roches » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 27 janvier 2025, consulté le 25 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/180419
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