1Le diagnostic complémentaire, réalisé sur les bordures est et nord du plateau des Tierces ayant abrité les vestiges d’une occupation diachronique allant de l’âge du Bronze au haut Moyen Âge et bas Moyen Âge fouillé en 2021 et 2022, a permis de dégager une trentaine de structures du sud au nord de l’emprise. Il s’agit de trous de poteau, d’un solin (?), d’une fosse arasée, de murs et d’aménagements de terrasse, de niveaux de démolition et d’un probable chemin, répartis sur le versant sud et le bord du plateau au nord et à l’est. Enfouis sous la végétation et des pierriers au nord-est et nord-ouest du plateau, une dizaine de murs ont été partiellement observés et relevés en photogrammétrie et topographie. Certains appartiennent à l’extension des bâtiments fouillés en 2022, alors que d’autres concernent de nouveaux bâtiments.
Fig. 1 – Localisation cadastrale de l’emprise
Échelle : 1/30000.
2Compte tenu de la forte déclivité du terrain entre les sondages 20 et 21 sur environ 30 m de long, la profondeur d’enfouissement des vestiges (de 0,30 à 1,50 m) est importante dans la partie centrale (1,50 m), au niveau des bâtiments 7 et 10, en dessous et 0,30 à 0,80 m au-dessus de la chapelle, où l’installation d’un chemin contemporain de la chapelle a remanié les abords du site médiéval, dont l’étendue peut être estimée à un peu moins de 1 ha.
Fig. 2 – Plan général des sondages et des vestiges
Échelle : 1/1200.
3Sur la bordure sud-est du plateau, trois murs plus ou moins parallèles, d’époque diachronique, construits en limite de la rupture de pente, composent peut-être la limite est du village. Ils sont précédés à l’ouest par ce qui ressemble au tracé d’un chemin avec bande de roulement sur un niveau de sol antérieur. Ce chemin figure d’ailleurs sur la Mappe sarde de 1730-1731. Au sud des vestiges médiévaux et modernes, un mur de terrasse éboulé a été repéré dans un sondage, ainsi qu’un drain et une fosse. Tous ces vestiges sont probablement d’époque contemporaine (fin xviiie-xixe s.).
4De rares tessons font référence à la période moderne entre les xvie et xviiie s. Des sources historiques signalent le toponyme des Tierces en 1214, et la présence d’un habitat en 1429-1430, alors même que d’autres éléments de datation antérieurs avaient été trouvés en fouille. Le village Saint-Jacques de Villarodin témoigne d’une occupation pérenne entre le xiiie-xive s., qui prend fin sans doute au début du xviie s., puisqu’une nouvelle chapelle Saint-Jacques est construite en 1661 à l’emplacement d’un des bâtiments médiévaux du village abandonné.
Fig. 3 – Plan général des vestiges du diagnostic mis en lien avec le plan des vestiges de la fouille F141534
Échelle : 1/5000.
Le plan de la fouille est en cours d’étude.