Marseille – Tour des Catalans, rue des Catalans
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Année de l'opération :
2023Numéro d’opération :
13585Lieux :
France métropolitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Département des Bouches-du-Rhône, MarseilleNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Texte intégral
1Préalablement à la mise en œuvre d’un projet de valorisation de l’anse des Catalans par la ville de Marseille, le service régional de l’Archéologie a prescrit en 2020 une opération de fouille archéologique sur la tour dite « tour des Catalans », fondée au milieu du xviie s. à l’extrémité méridionale de l’anse et qui constitue le dernier vestige conservé en élévation de l’enceinte du lazaret de Saint-Lambert, actif aux xvie et xviie s. (fig. 1).
2Cette opération archéologique comprend une étude documentaire et archivistique, l’étude archéologique des élévations extérieures de la tour des Catalans, celle des élévations intérieures du rez-de-chaussée, ainsi que la fouille du sol du rez-de-chaussée. Elle présente pour objectifs principaux la caractérisation des campagnes de construction de la tour, la restitution de ses modes et techniques de construction et la détermination de ses fonctions au cours de son histoire architecturale.
3La fouille archéologique a été scindée en deux phases d’intervention sur le terrain. La première phase, qui concerne uniquement l’étude des élévations extérieures de la tour, s’est déroulée d’avril à juin 2023. La seconde phase d’intervention, prévue pour l’automne 2024, concernera le rez-de-chaussée de la tour avec l’étude des élévations intérieures et l’ouverture d’un sondage au sol.
4La première phase d’intervention a débuté par l’écroûtage des enduits des parements extérieurs de la tour, réalisé sous surveillance archéologique (fig. 2). Dans la partie supérieure de la tour, construite dans la seconde moitié du xixe s., l’écroûtage a été réduit à des bandes verticales et horizontales de 1 m de largeur, tandis qu’il a concerné une plus grande surface murale pour la partie inférieure de la tour. Une fois la majeure partie des maçonneries mises au jour, l’observation, l’enregistrement et la description des unités stratigraphiques construites ont été réalisés sur toutes les façades (fig. 3). Parallèlement, une couverture photographique dense de toutes les façades de la tour a été effectuée, à la fois depuis les plateaux des échafaudages et à l’aide d’un drone lors de périodes de démontage de l’échafaudage. Des écroûtages supplémentaires ont été réalisés par l’équipe de l’Inrap afin d’effectuer des observations complémentaires sur certains secteurs des façades et afin de vérifier des hypothèses de phasage chronologique relatif. Enfin, des prélèvements de mortiers et d’enduits ont été effectués sur toutes les façades de la tour.
Fig. 2 – Détail de l’élévation inférieure de la tour des Catalans

Vue depuis le nord.
Cliché : N. Nicolas (Inrap).
Fig. 3 – Détail d’une fenêtre révélée après écroûtage du parement nord-ouest de la tour des Catalans

Cliché : N. Nicolas (Inrap).
5Au terme de cette première phase d’intervention, plusieurs états de construction de la tour ont été mis en lumière :
- l’état de construction primitif de la tour, daté du milieu du xviie s. et caractérisé notamment par une haute base talutée, deux échauguettes d’angle et des chaînages d’angle constitués de longs blocs taillés de calcaire rose de La Couronne (fig. 4) ;
- plusieurs campagnes de restauration et de consolidation du bâti existant, caractérisées notamment par l’emploi de matériaux de construction variés (briques, tuiles, bois…) et par des modifications réalisées sur les baies primitives ;
- une grande campagne de restauration et de transformation de la tour, qui intervint dans les années 1860, dans le contexte des travaux d’aménagement du complexe balnéaire des bains des Catalans. Elle est caractérisée notamment par le surhaussement de la tour sur environ 5 m de hauteur, avec création d’un étage percé de plusieurs fenêtres, par la création d’une terrasse, par la transformation des baies existantes et par un chemisage de toutes les façades. Plusieurs bâtiments furent également construits à cette époque contre les élévations inférieures des façades nord, ouest et est ;
- une dernière phase d’abandon de la tour qui eut lieu à partir des années 1920, durant les travaux de démontage des installations balnéaires de l’anse des Catalans. La tour fut alors désaffectée et les fenêtres et portes furent condamnées. Dans les années 1960, les élévations supérieures des façades extérieures furent réenduites uniformément. En 2008, les bâtiments qui étaient construits contre la tour furent démontés.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Vue générale de la tour des Catalans depuis le nord |
Crédits | Cliché : B. Michaudel (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/185687/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,1M |
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Titre | Fig. 2 – Détail de l’élévation inférieure de la tour des Catalans |
Légende | Vue depuis le nord. |
Crédits | Cliché : N. Nicolas (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/185687/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 730k |
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Titre | Fig. 3 – Détail d’une fenêtre révélée après écroûtage du parement nord-ouest de la tour des Catalans |
Crédits | Cliché : N. Nicolas (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/185687/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 876k |
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Titre | Fig. 4 – Vue générale depuis l’ouest du cul-de-lampe de l’échauguette |
Crédits | Cliché : N. Nicolas (Inrap). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/185687/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 727k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Benjamin Michaudel, « Marseille – Tour des Catalans, rue des Catalans » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Provence-Alpes-Côte d’Azur, mis en ligne le 13 février 2025, consulté le 17 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/185687
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