Chaléat F. 2019 : La salle paroissiale de l’église Saint-Martin, Rue Ronde, Cosne-d’Allier, Auvergne, Allier, 03.084, rapport de diagnostic archéologique, Moulins, Sapda.
Cosne-d’Allier – Place de l’Église, 73 rue de la République
Entrées d’index
Année de l'opération :
2024Numéro d’opération :
039489Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaineNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Département de l’Allier
Picq P. 2024 : Cosne-d’Allier, Place de l’Église, 73, rue de la République (Auvergne-Rhône-Alpes, Allier, 03.084), rapport de diagnostic, Moulins, Sapda.
Texte intégral
1Ce diagnostic a été mené du 15 au 30 avril 2024 en amont du projet de travaux visant la requalification des abords de l’église de Cosne-d’Allier.
2En lieu et place de la motte dénommée Le Fort, jusqu’alors connue dans l’historiographie pour avoir abrité un château, fortifié dès le Moyen Âge, ainsi qu’une église fondée au xiiie s., ces dernières recherches permettent de proposer de nouveaux prismes de compréhension de cet espace densément occupé. Une inconnue de taille résidait, en outre, dans le remaniement d’envergure qu’a connu la place au début du xxe s., avec la destruction complète de l’église de fondation romane, remplacée par un nouvel édifice, plus long, et respectant la tradition de son vocable ancien, dédié à Saint-Martin.
3Il faut en premier lieu noter l’importante densité de vestiges, puisque pas moins de 67 faits archéologiques ont été mis au jour lors de cette opération. Précisons d’ailleurs que le décapage des sondages s’est majoritairement stoppé sur les premiers niveaux d’apparition, dont on peut raisonnablement envisager qu’ils ne définissent que la partie visible d’un horizon archéologique bien plus complexe et développé. Les fenêtres réalisées en quelques endroits stratégiques dans le but de capter la puissance totale conservée ont, en effet, à chaque fois permis de démontrer la richesse d’une stratigraphie dont la chronologie remonte jusqu’à l’Antiquité. Les différentes fonctions des vestiges mis au jour rajoutent à cette compacité et signent ainsi de multiples transformations de l’espace au fil des siècles.
4Juchés sur les traces d’une occupation précurseur de l’Antiquité, en écho à l’agglomération gallo-romaine déjà connue à Cosne-d’Allier, ont en effet été découverts les vestiges d’une installation funéraire de la fin de l’époque mérovingienne, qui se poursuivaient, semble-t-il, sous le chevet et le transept de l’actuelle église Saint-Martin. La conjonction de ce vocable précoce et d’indices archéologiques antérieurs à l’An Mil permet ainsi de supposer une implantation religieuse plus ancienne que celle que l’on connaissait jusqu’alors, voire même la récupération a posteriori d’un site habité plus ancien, de l’Antiquité.
5L’opération a également permis la découverte de vestiges liés à l’église romane aujourd’hui détruite, ainsi que des témoins de son évolution architecturale, et notamment des vestiges de sa sacristie, adjointe à l’édifice dans le courant des xviiie-xixe s.
6Les traces du cimetière médiéval associé à cette église paroissiale ont également été mises en évidence par la découverte de niveaux funéraires, apparaissant au plus tard aux xiiie-xive s. Ce qu’il advient des niveaux de cimetière postérieurs avant son déplacement en dehors de la ville reste aujourd’hui difficile à définir, puisqu’on ignore si l’absence de sépultures postérieures au xive s. est le fait d’un déplacement de l’espace funéraire dès cette période, possiblement à mettre en lien avec la transformation de l’organisation de la motte, ou s’il est le fruit de décaissements d’envergure qui auraient alors supprimé une partie du cimetière médiéval et moderne, lors de la reconstruction de l’église Saint-Martin au début du xxe s., par exemple.
7Quant au château, si des vestiges de constructions de fondations possiblement médiévales ont ponctué l’opération, il demeure à ce stade difficile de les y rattacher de façon certaine, même s’il faut noter la possible subsistance de témoins d’une partie de l’enceinte, sur la moitié ouest du diagnostic. Soulignons à ce sujet la découverte d’un puissant fossé relié à la fortification du site au cours du bas Moyen Âge, ayant, de toute évidence, participé à la structuration de l’espace pour cette période tardive.
8On notera pour finir la présence de multiples indices de la pratique de la métallurgie (déchets d’alliage cuivreux, culots de forge, four ou moule à cloche), qui traduisent la proximité d’une ou plusieurs activités artisanales en lien avec le travail des métaux.
Fig. 1 – Plan général des sondages et des vestiges mis au jour en 2019

Source : Chaléat 2019 ; DAO : Sapda.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan général des sondages et des vestiges mis au jour en 2019 |
Crédits | Source : Chaléat 2019 ; DAO : Sapda. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/186770/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 481k |
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Titre | Fig. 2 – Plan général de l’opération |
Légende | Échelle : 1/250. |
Crédits | DAO : P. Picq (Sapda). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/186770/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 865k |
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Titre | Fig. 3 – Plan de répartition du mobilier céramique sur l’opération |
Crédits | DAO : P. Picq (Sapda). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/186770/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 913k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Perrine Picq, « Cosne-d’Allier – Place de l’Église, 73 rue de la République » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 24 février 2025, consulté le 17 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/186770
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