1Conduit du 12 au 15 novembre 2024, le diagnostic livre un nombre important de maçonneries, qui permettent de restituer plusieurs bâtiments attribués au Haut Empire. Il existe deux orientations distinctes qui signalent, a minima, deux périodes de construction et qu’il est, à ce stade, impossible d’attribuer à une période précise.
2Des sols de terre sont repérés au contact des maçonneries, ainsi que des fosses et autres amas de céramiques. L’occupation est datée par la céramique entre la seconde moitié du ier s. et le début du deuxième. La présence de scories, mais surtout de battitures en nombre, pourrait signaler la présence d’une forge dans les alentours. Pour autant, compte tenu des connaissances acquises, en particulier sur les parcelles voisines, il est probable qu’une occupation plus ancienne soit présente sous le niveau atteint durant le diagnostic.
3Une partie des murs découverts en 2024 a déjà été aperçue et localisée sur le plan de 1913, puis par P. Broise (Broise 1984). De nombreuses maçonneries, des sols de béton, un puits, etc. sont évoqués.
4On se bornera à constater l’importance du nombre de murs, et, partant, de bâtiments, et de l’abondance du mobilier céramique.
5Sans extrapoler outre mesure, on rappellera que les parcelles voisines, et notamment au nord et à l’est, ont également livré par le passé des maçonneries, dont certaines, présentaient des particularités architecturales.
6Ce sont autant de vestiges qu’une hypothèse prudente formulée en 2011 tentait de lier à une aire sacrée nord, par opposition à l’aire sacrée sud, relativement bien identifiée dans le secteur de l’actuelle place des Romains (Gabayet 2011).
Fig. 1 – Plan général de l’opération sur fond cadastral
Échelle : 1/200.
Topographie : J. Boudry ; DAO : N. Biwer (Inrap).
Fig. 2 – Plan du vicus de Boutae
D’après Gabayet 2015.
Fig. 3 – Céramiques de la fosse 5.3 : céramique peinte, type Paunier 13
Clichés : C. Bonnet (Inrap).