Aléria – Casabianda
Entrées d’index
Année de l'opération :
2017Numéro d’opération :
081557Sujets :
fosse, mort, sépulture, tombe à chambre, voirie, voie, céramique grecque, céramique attique, céramique étrusque, céramique communeChronologie :
Préhistoire, Néolithique, Protohistoire, âge du Fer, Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, République romaineNature de l'opération :
programme de relevésTexte intégral
1Une étude archéologique a été réalisée dans le cadre du programme mené par la Direction régionale des affaires culturelles de Corse pour la préservation du site archéologique classé Monument Historique de la nécropole pré-romaine de Casabianda (2B 009 2AH). Cette dernière se développe, sur environ 7 000 m2, sur deux mamelons de terrain marno-sableux miocène situés aux deux extrémités d’un tronçon d’une voie d’axe nord-sud. Le site a été fouillé par J. et L. Jehasse,, entre 1960 et 1984 (Jehasse, Jehasse 1973 ; Jehasse, Jehasse 1997 : 122 ; Jehasse, Jehasse 2001). Les chercheurs ont assuré très tôt la mise en place d’une couverture provisoire sur poteaux d’eucalyptus afin de protéger les nombreuses tombes à chambre et à couloir creusées dans un sédiment assez tendre. Dans les années 1980, au regard du classement du site et de l’intérêt des vestiges mis au jour, une couverture pérenne de plaques ondulées en fibrociment à l’amiante est installée. Sa dégradation au cours des années a permis par endroits une reprise de la végétation et une érosion des structures archéologiques. Un aspect du programme réalisé par la Drac vise donc à une meilleure conservation à long terme des vestiges par un rebouchage les préservant des agents atmosphériques et de la végétation.
2En automne 2017, après une suppression raisonnée de la végétation, une opération archéologique a été réalisée entre la phase de démontage pour désamiantage des deux zones couvertes par les toitures et le remblaiement de conservation. Les objectifs fixés dans le cahier des charges visaient à compléter les données disponibles sur la nécropole, notamment par la mise à jour d’un plan général phasé permettant de mettre en exergue le fonctionnement général de cette nécropole. En tenant compte des impératifs de sécurité, et au regard de la puissance des sédiments les colmatant souvent, une grande partie des chambres et des couloirs des tombes a fait l’objet d’un déblaiement afin de retrouver les volumes initiaux (fig. 1). Le colmatage était davantage le résultat du nivellement des déblais provenant de l’installation des supports des toitures pérennes (un plot bétonné tous les 2 m sur une partie de la nécropole) que celui de l’effondrement des parois en surplomb dû aux agents atmosphériques. Ces derniers ont été surtout actifs en bordure des zones couvertes.
Fig. 1 – Vue générale de la nécropole en fin d’opération archéologique
Cliché : G. Valéry (SAS AERO-DRONE-SERVICE).
3Un levé photogrammétrique a été réalisé à l’aide d’un laser scanner au fur et à mesure de l’avancement du nettoyage des tombes. Le nettoyage général et le rafraîchissement d’une coupe stratigraphique ont permis des observations complémentaires sur la voie et son articulation avec certaines tombes. De la même façon, l’un des foyers néolithiques restés en place a fait l’objet d’un sondage et de prélèvements pour datation par le radiocarbone. L’opération a permis au cours du nettoyage, et en quelques endroits, de collecter du mobilier céramique resté en place ou apparu après érosion d’une partie des vestiges (fig. 2).
Fig. 2 – Mobilier en place sur le fond d’un couloir
Cliché : R. Chastagneret (INP), R. Haurillon (Inrap), L. Vidal (Inrap).
4Á partir de 1971, J. et L. Jehasse poursuivent la fouille de la nécropole en déployant sur toute la surface encore à exploiter un carroyage de type Wheeler. Les carrés sont de 8 m de côté et réservent des bermes en bordure. Ces dernières sont aujourd’hui conservées en partie centrale de la zone d’intervention (Jehasse, Jehasse 1997 : 63) et la fouille d’un certain nombre était restée inachevée. Des décapages complémentaires ont donc été réalisés afin de localiser d’éventuelles tombes. Puis une prospection géophysique est venue compléter cette étude archéologique.
5Une couverture photographique a été effectuée pour chaque structure étudiée en privilégiant les différents éléments architecturaux remarquables (fermeture de chambre, escalier, etc.). Enfin, deux missions aériennes d’enregistrement photographique et vidéo, à basse altitude, par drone, ont parachevé cette rapide campagne archéologique.
6Une seconde phase de travail concerne maintenant la documentation conservée dans les archives de fouille (rapports, photographies inédites, plans, etc.). Cet investissement permettra de compléter la numérisation des données, de les retranscrire et de les indexer. Il s’agit de favoriser un croisement aisé avec les publications et les collections conservées au musée d’Aléria.
Table des illustrations
 |
|
|---|---|
| Titre | Fig. 1 – Vue générale de la nécropole en fin d’opération archéologique |
| Crédits | Cliché : G. Valéry (SAS AERO-DRONE-SERVICE). |
| URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/22609/img-1.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 616k |
 |
|
| Titre | Fig. 2 – Mobilier en place sur le fond d’un couloir |
| Crédits | Cliché : R. Chastagneret (INP), R. Haurillon (Inrap), L. Vidal (Inrap). |
| URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/22609/img-2.jpg |
| Fichier | image/jpeg, 950k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Laurent Vidal, Renaud Chastagneret, Roland Haurillon, Maxime Seguin et Pascal Tramoni, « Aléria – Casabianda » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Corse, mis en ligne le 01 septembre 2019, consulté le 19 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/22609
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page
