1Découvert en 1993 par de plongeurs de la base aérienne de Solenzara, le gisement se présente sous la forme d’un tumulus de posidonies de 13 m de diamètre et 3 m de hauteur présentant une profonde échancrure vers l’est. Le niveau archéologique est particulièrement bien visible dans les parois du dôme de posidonies, surtout dans l’échancrure centrale, sous 1,80 m de sédiment. Il repose sur un lit de galets et se compose de touts petits tessons d’amphores et de céramique ainsi que d’un lot de monnaies et de clous attestant la présence d’un naufrage. Le but de l’expertise était de définir si une épave pouvait être conservée sous le tumulus de posidonies restant, ou bien si nous avions affaire à une zone d’épandage de matériel provenant d’une épave située à quelque distance.

2Les 175 petits bronzes, après un rapide exam en par Mme Claude Brénot, permettent de proposer une datation qui ne devrait pas excéder le dernier quart du iv^e s. apr. J.-C. Or les fragments de sigillée africaine (formes Hayes 91C, 99A, 104A, Martin NV V et une probable variante de la forme 91D), de lampes et d’amphores (Keay LXII) sont à dater du vi^e s., à l’exception d’un petit fragment de forme Hayes 67 qui pourrait être contemporain des monnaies.

3Compte tenu de la présence de deux ensembles d’époques différentes, la question de la présence ou non d’une épave (ou de deux) n’est pas résolue et un sondage venant compléter le ramassage de surface s’avère nécessaire.