Saint-Émilion – Porte Brunet
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Année de l'opération :
2015Numéro d’opération :
26660Nature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Hadès
Texte intégral
1Dans le cadre des travaux de restauration du sol devant l’entrée orientale de la porte Brunet par le cabinet d’architectes Architecture Patrimoine (D. Boullanger), un suivi des travaux de terrassement a été entrepris en mars 2015. À la suite de notre premier rapport effectué sur la porte en février 2014, une autorisation de travaux sur immeuble classé au titre des monuments historiques a été accordée au maître d’ouvrage (mairie de Saint-Emilion) sous réserve que des sondages archéologiques soient réalisés au niveau des maçonneries affleurant du sol et au niveau du sol sous la porte. Les sondages préliminaires complétés par le suivi des travaux ont ainsi permis de découvrir les vestiges d’un organe de défense de type châtelet à deux tours en avant de la porte Brunet, insoupçonné et totalement inédit (fig. 1).
2Les murs latéraux, de 0,70 m de large, délimitent un espace rectangulaire de 8 m de long pour 3,45 m de largeur interne. Les tours sont bâties en grand appareil ; le blocage interne est constitué de moellons liés par du mortier orangé riche en petits graviers. Le parement sud de la tour nord-est a été dégagé sur une assise (hauteur d’assise : 0,41 m) (fig. 2) ; son plan au sol peut être restitué à 3,20 m de diamètre. La seconde tour est dans un état de conservation plus modeste : elle a été suivie en plan sur 1,30 m de long ; une assise a été entièrement dégagée permettant d’estimer sa hauteur à 0,36 m au minimum. L’entraxe des tours est identique à celui du passage sous la porte Brunet, soit 3 m de large. Contre le départ des deux tours, deux avancées maçonnées ont été partiellement dégagées. Les faces latérales sont parementées. Malgré l’absence de contact, le plan incite à les associer : il pourrait s’agir de deux piédroits d’une porte marquée par les deux tours de garde. Dans le prolongement de la tour nord-est, l’arase d’un mur, axé sud-ouest – nord-est a été dégagée sur 10 m de long pour 0,74 m de large. Il se démarque des précédentes maçonneries par son mortier orangé, sableux, meuble, sans gravier et par l’emploi de moellons ébauchés et de pierres de taille. Cette maçonnerie opère vers le sud un retour de 0,80 m de large qui a été suivi sur 1,70 m de long. Seules les deux dernières assises conservées ont été dégagées (hauteur des assises de bas en haut : 0,20 et 0,35 m). Malgré une différence dans le traitement du mortier pour le mur situé dans le prolongement de la tour nord, le module des pierres permet d’envisager une contemporanéité entre la construction de la porte et cet organe défensif dont les sources écrites attestent l’existence dès le premier quart du xiiie s.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan général des vestiges |
Crédits | DAO : S. Malpelat (Hadès). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/24791/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 605k |
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Titre | Fig. 2 – Vestiges de la tour nord et de son piédroit |
Crédits | Cliché : N. Sauvaître (Hadès). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/24791/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 1,3M |
Pour citer cet article
Référence électronique
Natacha Sauvaître, « Saint-Émilion – Porte Brunet » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 01 septembre 2019, consulté le 19 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/24791
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