Champlitte – Frettes
Texte intégral
1Ce gisement anciennement connu est activement prospecté depuis quelques années. Le matériel de surface a fait l’objet d’une analyse récente (Huguenin 1988). Les sondages effectués ainsi que l’étude géologique réalisée en 1989 par J.-L. Deherripont apportent des conclusions convergentes, à savoir que, malgré l’érosion et les travaux aratoires, la couche archéologique apparaît encore en place dans la moitié inférieure du gisement. Elle est composée uniquement d’une nappe de vestiges lithiques très dense répartie sur une épaisseur de 15 à 30 cm. Cette accumulation de pièces de facture et de patine homogènes correspond à un débitage sur place d’une première locale extrêmement abondante. Le « pavage » de chailles taillées assure la séparation de deux horizons nettement différenciés : l’horizon inférieur, constitué par des argiles rouges de décalcification dont la formation peut être considérée comme antérieure à la dernière période glaciaire (Würm) et l’horizon supérieur, composé par une argile limoneuse jaunâtre. L’apport de limons pourrait être d’origine éolienne (phase climatique froide).
2Les principaux éléments des chaînes opératoires de production d’éclats sont parfaitement identifiables : blocs de matière première, nombreux éclats corticaux, éclats de préparation, outils retouchés, éclats de retouche, nucléus Levallois abondants... L’industrie recueillie en surface semble, quantitativement, une des plus abondantes de l’Est de la France. Elle s’intègre parfaitement dans un Moustérien de faciès oriental (type Quina-Ferrassie) qui pourrait dériver du vaste ensemble moustérien d’Europe centrale.
Pour citer cet article
Référence électronique
Gilles Huguenin, « Champlitte – Frettes » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Bourgogne-Franche-Comté, mis en ligne le 01 septembre 2019, consulté le 08 février 2023. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/27083
Haut de page