Secteur 17 (Sarthe) – La Milesse (phase 3)
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Année de l'opération :
2011Numéro d’opération :
184935Nature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Inrap
Texte intégral
1Ce diagnostic, réalisé en décembre 2011, concerne l’établissement d’une plate-forme destinée à accueillir une base travaux pour la réalisation de la LGV Rennes-Le Mans. Le projet, de 9,7 ha, est situé sur la commune de La Milesse, au lieu-dit La Mare. Il est enclavé entre deux branches de la ligne LGV, la branche principale étant celle de la LGV, la branche secondaire étant le raccordement avec la ligne actuelle. Ces deux voies avaient fait préalablement l’objet de sondages lors du diagnostic portant sur la section courante.
2Trois indices de sites archéologiques sont au contact, ou dans l’environnement proche de la zone diagnostiquée : à l’est, une mine d’extraction de minerai de fer à La Rochardière datable de l’Antiquité et du haut Moyen Âge, au sud, un atelier de réduction de minerai de fer, au lieu-dit La Mare et plus au sud encore, sur la Zac de La Tremblaie, un atelier sidérurgique défini par 2 ferriers et des fosses de grillage, ces dernières ayant livré du mobilier céramique médiéval (xe-xive s.).
3Hormis la trame parcellaire, dont la majeure partie figure sur le cadastre « napoléonien » de 1810, les indices archéologiques peuvent être regroupés en quatre secteurs distincts : deux à l’est de la voie coupant l’emprise en deux et deux autres à l’ouest.
4À l’est de la route, le secteur le plus oriental est occupé par un chemin récent recoupant un fossé parcellaire antérieur et par quelques fosses.
5Le secteur plus à l’ouest, d’une superficie de l’ordre de 5 000 m2, présente une densité moyenne de structures – trous de poteau, fosses, fosse d’extraction, foyers ou bases de fours. Pour ces deux premiers secteurs, aucune organisation spatiale n’est perceptible, de même qu’aucune datation ne peut être proposée, faute d’éléments datant.
6À l’ouest de la route, le premier secteur est marqué par deux fossés tangents recoupés par un grand four, dont le laboratoire, occupant le fond du fossé, ouvre sur la chambre de combustion creusée dans la paroi nord du fossé. L’emplacement de ce four en ce lieu est sans doute opportuniste. L’absence de rejets artisanaux dans les remblais ou sur la sole, plaide en faveur d’une utilisation « domestique » ; tout en sachant qu’il apparaît isolé.
7L’extrémité nord-occidentale de ce secteur est marquée par un indice de site couvrant une surface de 6 000 m2. Il apparaît comme les restes d’un atelier de réduction du minerai de fer, et peut-être de post-réduction, pouvant être daté – grâce à quelques tessons de céramique – du Moyen Âge. Il est composé au moins d’un bâtiment sur poteaux et de fosses de vidanges de déchets sidérurgiques. Le ou les fours n’ont pu être mis en évidence lors du diagnostic, la présence d’une canalisation d’eau empêchant une extension de la fenêtre d’exploration. Un chemin, matérialisé par deux fossés, pourrait avoir desservi ce site. Les limites de ce dernier sont définissables aussi bien à l’est qu’au sud. À l’ouest, c’est la RD304 qui sert de limite, tandis qu’au nord le site se poursuit hors de l’emprise prescrite.
8Le diagnostic réalisé sur cette emprise de plateforme de travaux de La Milesse permet de compléter les informations archéologiques recueillies sur les sections courantes de la LGV et d’une Zac. Le panorama reste essentiellement lié à la métallurgie, avec cependant deux indices d’habitat, malheureusement non datés, et un atelier métallurgique de réduction et peut-être de post-réduction, d’époque médiévale.
Pour citer cet article
Référence électronique
Jean-Yves Langlois, « Secteur 17 (Sarthe) – La Milesse (phase 3) » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Pays de la Loire, mis en ligne le 01 septembre 2019, consulté le 16 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/31557
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