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Année de l'opération :
1999Lieux :
France métropolitaine, Pays de la Loire, Département de Maine-et-Loire, Chemillé-en-Anjou, ChemilléNature de l'opération :
fouille préventiveTexte intégral
1Le site de la Boirie 2 a été mis au jour lors de la prospection mécanique conduite en octobre 1998, sur le tracé de l’autoroute A87. La découverte de structures de combustion, alors interprétées comme d’usage culinaire (fours de type polynésiens), avait attiré l’attention sur ce site. Huit structures avaient été alors détectées dans les différentes tranchées sans qu’aucun élément de datation n’ait été révélé.
2Une opération d’évaluation, conduite en début d’année 1999 (Le Goff 1999), a permis de mieux appréhender la nature du site. Lors de cette phase, un large décapage conduit sur l’ensemble de la zone archéologique a permis d’identifier une douzaine de structures de combustion : elles formaient une batterie constituée de deux alignements parallèles, sur la bordure sud de l’emprise autoroutière.
3Une fouille exhaustive a été engagée après un nettoyage général de la surface décapée. Dès cette étape, nous avons été conduit à réévaluer à la hausse le nombre des structures : 18 et non les 12 primitivement estimées. Au cours de la fouille, des prélèvements spécifiques ont été réalisés par l’équipe du Laboratoire de Recherche des Musées de France, notamment en contexte archéologique, sur les parois des fours ou dans les remplissages, mais également à proximité du gisement pour ce qui est de l’étude des matières premières.
4Le site de la Boirie 2 est constitué de 18 fosses, dont la grande majorité s’apparente à des structures de combustion. Quatorze d’entre elles sont organisées selon un axe sud-ouest – nord-est, selon deux lignes rigoureusement parallèles distantes l’une de l’autre d’environ 2 m. Les structures se développent en vis à vis, perpendiculairement à cet axe, en suivant un rythme régulier et un espacement de 1,20 m à l’extrémité nord-est de cet alignement se développent trois structures en creux, dont l’une, de forme polylobée, est recoupée par une tranchée de drainage. À l’opposé, une autre fosse, située en bordure de l’emprise, a pu être partiellement mise au jour. Bien que la bordure sud de l’emprise des travaux constitue une limite artificielle au développement du gisement, tout porte à croire que nous possédons une vision exhaustive du site, caractérisé par les alignements et la symétrie que forment les fours. Il est néanmoins possible que se développent, hors emprise, des structures en creux faisant le pendant, à l’extrémité sud-ouest, des fosses 16, 17 et 18. Une datation 14C sur un échantillon issu d’un contexte clos permet d’attribuer cet aménagement à la première moitié du ier s. apr. J.-C. (LY-9424, 1935 G35 BP, soit en date calibrée -16 à +130 avec un maximum de probabilités sur quatre dates s’échelonnant de 5 et 72).
5La présence d’une grande quantité de blocs de calcaire et la disposition régulière et symétrique des foyers plaident en faveur d’une sorte de four à chaux, même si la similitude de certains aménagements avec des foyers de forge ne permet pas pour l’instant d’éluder l’hypothèse d’une activité métallurgique.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan général des structures |
Crédits | DAO : Afan/coordination A87. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/36328/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 659k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Laurent Carozza, « Chemillé – La Boirie 2 » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Pays de la Loire, mis en ligne le 13 octobre 2020, consulté le 18 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/36328
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