1La fouille conduite aux 117-121 rue Pierre Audry a permis de reconstituer le phasage d’une occupation intermittente, mais uniquement depuis le début de notre ère. Aucune trace ne se réfère aux vestiges pré-romains (la plaine de Vaise est occupée intensément à l’époque gauloise) ou aux vestiges datant du début de la colonisation, ce que la proximité des quartiers les plus anciens de la colonie (clos du Verbe Incarné, pseudo-sanctuaire de Cybèle, hôpital Sainte-Croix…) pouvait laisser présumer.

2Le site est marqué par une pression anthropique très importante à l’époque gallo-romaine, avec la mise en service, au cours de la seconde moitié du i^er s. apr. J.-C., d’un ouvrage hydraulique, bientôt abandonné et recouvert par d’importantes traces matérielles de rejets répandus à la fin du i^er s. et aussi au cours du début du siècle suivant. L’espace est également dévolu à un usage funéraire, contemporain vraisemblablement de l’ouvrage hydraulique (deux tombes construites), puis succédant à la zone dépotoir à la fin du ii^e s. et durant le iii^e s. (sept inhumations).

3Après une longue période d’abandon, les signes matériels indiquent une occupation des lieux au cours du haut Moyen Âge. Le site est investi par des édifices, dépendants, selon toute vraisemblance, d’une vaste exploitation agro-pastorale. Si les témoins archéologiques n’ont pas subi les dommages irrémédiables qu’occasionnent les travaux agricoles, le fort pendage qui marque le relief ne fut pas sans influence. D’inévitables érosions sur place ou en amont ont pu se produire, comme en témoigne le recouvrement du site, intervenu entre les x^e-xii^e s.

4Après cet épisode, l’occupation aux 117-121 rue Pierre Audry semble figée dans une fonction limitée à l’utilitaire (terres de jardins ou bien pâturage ?), et ce, jusqu’à l’époque actuelle.

Fig. 1 – Bloc monumental à relief à tête de lion

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Cliché : Inrap.