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Année de l'opération :
2006Numéro d’opération :
229043Sujets :
architecture, édifice, habitat, château, construction, édification, mur, cave, stockage, sol, remblai, bâtiment militaire, château-fort, logis, fortification, rempart, technologie, technologie du verre, verrerie, gobelet, objet métallique, quincaillerie, clou, céramique médiévale, céramique moderne, arme, arme offensive, projectile, carreau d'arbalèteNature de l'opération :
opération de diagnosticNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Conseil général de l’Isère
Texte intégral
1Le château de Montfort se trouve dans la vallée du Grésivaudan, sur la rive droite de l’Isère, à 18 km au nord de Grenoble. À 360 m d’altitude, et donc dominant largement la vallée de l’Isère autrefois inondable, de même que les villages groupés autour des églises paroissiales, le site semble isolé dans les pentes d’éboulis sous les falaises de Chartreuse. Les ruines occupent toute la surface d’une étroite crête aux pentes abruptes, orientée nord-est/sud-ouest et s’étagent dans la pente sud. En contrebas, un bâtiment mieux conservé est interprété comme l’entrée initiale du château, appelée le corps de garde (surface de la plateforme sommitale : 800 m2, surface totale occupée : 2 000 m2).
2Contrairement à ce qui était projeté, il n’a pas été possible de fouiller en partie haute du château, en raison de l’effondrement d’une partie du rempart extérieur en mars. La campagne s’est donc reportée sur le corps de garde (salles VII-VIII). La plus grande partie de l’intervention a consisté à pratiquer des relevés complets (plans, relevé d’élévation 1:50e pour l’ensemble et relevé pierre à pierre pour les murs non rejointoyés). Au sol, on s’est contenté d’une emprise de 20 m2 dans l’angle nord-ouest du bâtiment. Sous la démolition (toiture de tuiles creuses et niveau d’incendie), ont été dégagées plusieurs structures datant de la dernière période d’occupation (murs et sol de gros blocs mal agencés). Elles correspondent à l’installation d’un niveau semi-excavé, cave ou stockage lié à la vigne. Dans une petite partie de la zone fouillée, plusieurs niveaux de remblais mal stratifiés viennent combler la pente du terrain naturel. Ils doivent appartenir à la première occupation du site mais n’ont malheureusement livré aucun matériel datable (ossements, briques).
3Le logis des gardes est bien une partie avancée du château de Montfort. Il s’insère dans la conception générale de la fortification et l’un de ses murs au moins est chaîné au rempart extérieur. Plusieurs états marquent cependant sa construction, qu’il est difficile de placer en chronologie relative, et plus encore de dater, d’autant que le bâtiment est réoccupé tardivement, sans doute après une période de ruine totale.
4Enfin, un simple ramassage du matériel archéologique répandu dans l’éboulement des terres de la zone effondrée a permis de rassembler, outre un nombre étonnant de fragments de verreries (fonds de gobelets fins) signalant l’occupation noble du site, des clous de plusieurs types (de charpente, de fer à cheval, rivets), quelque tessons de céramique à pâte orangée et vernis vert, datables entre les xiiie et xve s., ainsi qu’un carreau d’arbalète.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan |
Crédits | DAO : P.-Y. Carron. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/60469/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 237k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Annick Clavier, « Crolles – Château de Montfort » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 22 février 2021, consulté le 10 février 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/60469
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