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2011
87 – Haute-Vienne

Châteauponsac – Porte Peyrine et rue Jeanne-d’Arc

Sondage (2011)
Responsable d’opération : Jacques Roger

Entrées d’index

Année de l'opération :

2011

Numéro d’opération :

123144

Chronologie :

époque médiévale

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

Texte intégral

1Le renouveau pour l’étude et la connaissance des architectures monumentales de la période gallo-romaine et leur processus d’implantation dans la campagne limousine est depuis plusieurs années l’un des thèmes principaux de la recherche scientifique porté par le SRA. Il s’appuie principalement sur des recherches de terrain qui peuvent prendre plusieurs formes : recensement de blocs en grand appareil de facture antique remployés dans des constructions postérieures, le plus souvent de l’époque médiévale (églises, fortifications, ponts…).

2La concentration d’appareillages antiques monumentaux au niveau de la porte Peyrine à Châteauponsac s’intègre donc parfaitement dans cette problématique de recherche sur les édifices méritant une attention toute particulière. La présence de blocs en grand appareil de granite à la base du mur oriental du musée René-Baubérot et leur prolongement dans le passage de la porte Peyrine avait déjà été remarquée sans qu’aucune proposition ne soit présentée, si ce n’est leur utilisation dans la fortification de la ville à la période médiévale.

3Il faut cependant attendre un examen particulier de ce secteur et la relecture attentive des différents rangs d’assises pour qu’une autre hypothèse soit proposée. En effet, au premier abord, la mise en œuvre soignée de ces blocs et l’absence d’encoches liées à leur manipulation ou leur assemblage (trous de louve, d’agrafes, de positionnement...) pouvait laisser penser qu’une partie de ces maçonneries monumentales avait été élevée dès la période antique puis conservée et intégrée dans le système de fortification de la porte à la période médiévale. Cependant, cette première analyse était biaisée par la présence de joints débordants entre les blocs, ne permettant pas d’observer la relation des blocs entre eux.

4Il devenait donc nécessaire, pour essayer de répondre aux différentes interrogations posées par cette nouvelle hypothèse, de reprendre l’étude de ce bâti, débarrassé des joints nuisibles à la lecture. Pour ce faire, une recherche archéologique pluridisciplinaire a été menée par le Service régional de l’archéologie du Limousin en accord avec la municipalité de Châteauponsac, propriétaire du site. Un premier travail d’analyse a d’abord débuté par la réalisation d’un relevé pierre à pierre et topographique de tous les blocs visibles, le tout recalé par rapport aux bâtiments existants (fig. 1). La production de cette nécessaire documentation a ainsi été confiée par la commune au bureau Éveha en octobre 2011 après le piochage des joints par les services techniques de la ville.

Fig. 1 – Élévation du mur 1

Fig. 1 – Élévation du mur 1

Relevé et topographie : E. Duclos, G. Demeure (Éveha).

5Parallèlement à ce travail de relevé, quatre sondages archéologiques ont été effectués sous la porte Peyrine et à l’intérieur du bâtiment au nord de cette dernière, dans l’espoir de retrouver des couches archéologiques en liaison avec ce monument. Cette campagne de fouille a ainsi permis de mettre en évidence les restes d’un dallage monumental reposant sur le terrain naturel en liaison avec la porte à moins 30 cm par rapport au sol actuel. Il a également été possible de démontrer qu’à l’origine cet accès possédait deux portes à double battant, comme le prouve la trace des axes de rotation des vantaux.

6Sans que l’on puisse déterminer la période d’installation de ce dallage, cet aménagement est recoupé par une inhumation en coffre en matériau périssable déposé dans une fosse taillée dans le rocher et dont la paroi occidentale est aménagée d’un petit muret. Une analyse isotopique sur les os du squelette permet de placer l’ensevelissement entre 779 et 969 apr. J.‑C. avec un intervalle de confiance de 95 % (Ly-15774).

7Il est donc possible de placer cette construction au plus tard au début du deuxième millénaire, ce qui exclut semble-t-il sa relation avec la fortification de la ville ou du prieuré mentionnée à partir de 1421. Bien que l’analyse des données soit encore en cours, l’étude des maçonneries et de leur construction semble exclure une construction gallo-romaine encore en place (mausolée notamment) mais plutôt se diriger vers l’hypothèse d’une première fortification du haut Moyen Âge, voire plus ancienne.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Élévation du mur 1
Crédits Relevé et topographie : E. Duclos, G. Demeure (Éveha).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/80568/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 89k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Jacques Roger, « Châteauponsac – Porte Peyrine et rue Jeanne-d’Arc » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 16 juin 2021, consulté le 12 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/80568

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Auteur

Jacques Roger

Drac Limousin (service régional de l’archéologie)

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Responsable d’opération

Jacques Roger

Drac Limousin (service régional de l’archéologie)

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