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2011
87 – Haute-Vienne

Limoges, Le Palais-sur-Vienne – La Grande Pièce, voie de liaison nord

Opération préventive de diagnostic (2011)
Responsable d’opération : Jean-Michel Beausoleil

Entrées d’index

Année de l'opération :

2011

Numéro d’opération :

122956

Nature de l'opération :

opération de diagnostic
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Texte intégral

1L’opération de sondages et d’évaluation archéologiques a été motivée par la construction prochaine de la voie de liaison nord à « La Grande Pièce », sur les communes de Limoges et du Palais-sur-Vienne. Afin de procéder à la reconnaissance et à l’exploitation scientifique du patrimoine archéologique susceptible d’être détruit par les travaux, une convention a été établie entre la Communauté d’agglomération de Limoges Métropole et l’Inrap.

2Le secteur étudié est situé en périphérie de l’agglomération nord de Limoges. Inscrit sur le haut bassin versant de la Vienne, le projet d’aménagement de la nouvelle route se développe en tracé neuf sur une longueur de 2,7 km. Le futur axe routier, à deux voies, d’orientation nord-ouest – sud-est, reliera à terme les départementales RD 914 et RD 142 (entre la RD 914 – rue des Essarts – et l’intersection de Beaubreuil et la rue de Faugeras – RD 142).

3Ce paysage exclusivement rural, entaillé à l’est par l’étroite vallée de La Mazelle, présente un relief accidenté entre le nord et le sud-est du projet routier. De nombreux rus, au débit très variable, drainent le plateau par l’intermédiaire de vallées relativement marquées, en direction du ruisseau de La Mazelle. Cette série de rus forme de petites vallées transversales en amont desquelles se retrouve systématiquement une zone humide à tendance tourbeuse. Les sommets de plateau culminent entre 335 et 345 m alors que l’altitude des fonds de la vallée de La Mazelle varie entre 273 m (au Moulin de La Mazelle), et 253 m (au Moulin de Juriol). Sur ce secteur, les paysages sont cloisonnés et assez sauvages, les pentes trop fortes du plateau sont généralement boisées. Sur les sommets et versants à pente douce se dessine toutefois un parcellaire à petite maille avec des prairies naturelles et assolées, une polyculture traditionnelle (céréales et maïs) subsiste en effet localement.

4D’un point de vue géologique, le secteur étudié est constitué de formations superficielles. Le futur axe routier s’inscrit dans un secteur géologique caractérisé par un substratum altéré sur les versants et par des colluvions et alluvions de plateau dans le fond des vallons. Sur ce secteur, le substratum apparaît sous un horizon de terre végétale peu développé excédant rarement plus d’une quarantaine de centimètres d’épaisseur. Dans les vallons transversaux, au contraire, des argiles, un mélange de blocs (quartz ou roche) et de sables (alluvions et colluvions de plateaux), se sont accumulées parfois sur une épaisseur relativement importante (parfois jusqu’à 1,80 m).

5En raison de la nature du sous-sol, les terrains observés présentent une acidité forte et sont donc peu propices à la conservation de vestiges archéologiques organiques ; la terre végétale, généralement très peu épaisse (10 à 40 cm), repose très souvent directement sur le substratum arénisé, ce qui fait penser à une érosion intense des sols.

6Sur l’ensemble du projet routier, aucune découverte archéologique, à l’exception d’un burin en silex, n’est formellement attestée en raison principalement d’un couvert végétal important (massifs boisés ou prairies), qui contribue à occulter les vestiges. Toutefois, le projet s’inscrit dans un secteur à forte sensibilité archéologique notamment pour les périodes antique et médiévale. Une voie identifiée sur la commune de Rilhac-Rancon, orientée en direction de Limoges, traverse en effet la zone à diagnostiquer (actuellement matérialisée sous la forme d’un chemin rural). Le prieuré de la Mazelle attesté au xiiie s. et supprimé au xviiie s., dont il reste quelques vestiges de la chapelle dans un bâtiment agricole, a sans doute laissé des traces du logis prioral, du cimetière et des aménagements domestiques.

7La topographie (plateau dominant les vallées de la Vienne et de l’Aurence) et la nature des sols peuvent recéler des occupations plus anciennes. Enfin, la présence d’une faille orientée nord-nord-ouest – sud-sud-est avec présence de quartz à proximité d’Angernaud est un indice possible de présence de mine ancienne.

8Un total de 163 tranchées a permis de sonder 6 844 m2, soit 5,47 % de la surface reconnue par les sondages. Ce diagnostic couvrant une superficie de 12,5 ha environ a seulement révélé l’existence de quelques structures fossoyées dépourvues de mobilier. Les sondages ont montré l’absence d’occupation structurée et pérenne dans les parcelles étudiées, à l’exception d’épandages diffus de mobilier ancien et contemporain trouvés dans la terre végétale de quelques sondages.

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Bibliographie

Beausoleil J.-M. 2011 : Limoges, Haute-Vienne (87), La Grande Pièce – voie de liaison nord, rapport de diagnostic archéologique, Limoges, SRA Limousin, 52 p.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Jean-Michel Beausoleil, « Limoges, Le Palais-sur-Vienne – La Grande Pièce, voie de liaison nord » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 16 juin 2021, consulté le 17 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/80598

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Auteur

Jean-Michel Beausoleil

Inrap

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Responsable d’opération

Jean-Michel Beausoleil

Inrap

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Droits d’auteur

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