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AccueilRégionsNouvelle-Aquitaine201187 – Haute-VienneVeyrac – La Croix de l’Ange

2011
87 – Haute-Vienne

Veyrac – La Croix de l’Ange

Fouille préventive (2011)
Responsable d’opération : Catherine Roncier

Entrées d’index

Année de l'opération :

2011

Numéro d’opération :

123042

Nature de l'opération :

fouille préventive
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Notes de la rédaction

Organisme porteur de l’opération : Inrap

Texte intégral

1Le site de la « Croix de L’Ange », sur la commune de Veyrac, a été détecté lors des prospections mécaniques menées en amont de la création d’un nouveau tronçon à 2 x 2 voies de la RN 141, entre « La Barre » et « Le Breuil ». Plus d’1 ha a été décapé dans le cadre de la prescription archéologique, à l’extrémité occidentale de ce nouveau tronçon. Situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Limoges, le site prend place dans un paysage de plateaux doucement vallonnés et structurés par le réseau hydrologique de la Glane. Au sud de l’actuelle RN 141, le plateau est profondément entaillé par la Vienne et ses affluents.

2Les vestiges mis au jour consistent en structures excavées, pour la plupart médiocrement conservées. Parmi les faits inventoriés, on compte une vingtaine de tronçons de fossés, des fosses, des trous de poteaux et le creusement d’une sablière. Trois périodes sont représentées sur le site de la Croix de l’Ange : la fin du second âge du Fer, le début de la période gallo-romaine et la période contemporaine (fig. 1).

Fig. 1 – Plan général du site avec répartition chronologique des faits

Fig. 1 – Plan général du site avec répartition chronologique des faits

DAO : F. Chevreuse (Inrap).

3Outre les vestiges de l’occupation ancienne, l’opération a révélé quelques aménagements contemporains, un bâtiment (ensemble 7), des fosses de plantation (ensemble 8), une clôture (ensemble 9), ainsi que cette structure hydraulique constituée d’une canalisation et de ces deux puits/regards. Elle suit l’orientation d’un fossé qui marque une limite parcellaire existant depuis au moins le début du xixe s.

4Les traces d’occupation de la fin de l’âge du Fer sont sporadiques et ténues. Ils se traduisent par la présence de matériel céramique dans le comblement de quelques trous de poteaux, d’un fossé et surtout de deux fosses situées à l’ouest de l’emprise (fig. 2).

Fig. 2 – Deux pots à fond plat, lèvre légèrement évasée et col lissé, les panses ont été raclées au peigne (ier s. av. J.‑C.)

Fig. 2 – Deux pots à fond plat, lèvre légèrement évasée et col lissé, les panses ont été raclées au peigne (ier s. av. J.‑C.)

À gauche, découvert dans le trou de poteau F84 ; à droite, dans le comblement final du fossé F87, à proximité de l’intersection avec F88.

Cliché : . Ernaux (Inrap).

5La principale phase d’occupation se situe au début de la période gallo-romaine, au Haut-Empire. La faiblesse du corpus rend la datation par la céramique difficile, toutefois aucun élément avéré n’est postérieur au iie s. apr. J.‑C. Tous les fossés n’ont pu être datés. Cependant, ils semblent s’organiser en un réseau orthogonal dont les axes dominants sont sud-est – nord-ouest et sud-ouest – nord-est. Certains fossés orientés nord-sud jouent vraisemblablement plus un rôle drainant. À l’est de l’emprise, un ensemble de 9 trous de poteaux constituent les fondations d’un bâtiment rectangulaire à deux nefs (ensemble 3) (fig. 3). Outre des éléments de torchis et de plaque foyère, les comblements des trous de poteaux ont livré des scories et deux semences, l’une d’orge vêtue, la seconde de pois. Une destination artisanale ou d’annexe agricole paraît la plus probable. Pourtant la fonction d’habitation de ce bâtiment sur poteau n’est pas à exclure totalement. Dans ce cas les fosses situées à quelques mètres plus à l’ouest pourraient constituer une zone de rejet liée à l’occupation de ce bâtiment. Au sud de ce dernier, une palissade (ensemble 4) orientée est-ouest partitionne l’espace sans le clore. D’autres constructions sur poteaux (ensemble 5) ou mixte poteau et sablière (ensemble 6 ; fig. 4) participent également à cette occupation ; leur identification n’est pour le moment pas possible (annexe, atelier ?). À l’ouest de l’emprise, 3 alignements de trous de poteaux (ensembles 1 et 2) forment des palissades qui s’intègrent au réseau fossoyé. Elles cloisonnent l’espace peut-être pour une destination différenciée de l’espace (enclos de pacage ?).

Fig. 3 – Plan des vestiges autour des ensembles 3 et 4 et propositions de plan du bâtiment et de la palissade

Fig. 3 – Plan des vestiges autour des ensembles 3 et 4 et propositions de plan du bâtiment et de la palissade

DAO : F. Chevreuse (Inrap).

Fig. 4 – Vue de l’ensemble 6, vers le nord-ouest

Fig. 4 – Vue de l’ensemble 6, vers le nord-ouest

Cette structure est constituée de deux segments de sablières et d’un trou de poteau quadrangulaire à leur jonction.

Cliché : C. Roncier (Inrap).

6La nature des vestiges sur le site de la « Croix de l’Ange » et les données environnementales obtenues grâce aux études carpologiques et anthracologiques traduisent l’exploitation du terroir. Sa mise en œuvre passe par un drainage des terrains, des activités agricoles et l’exploitation des ressources issues du milieu environnant. La principale vocation de ce site est donc agraire. Cependant d’autres activités ont laissé des traces : peut-être un peu d’activité métallurgique (réparation, entretien des outils agricoles ?), indices d’activités domestiques (plaque foyère, vase de stockage, vases complets).

7Deux options peuvent être envisagées quant à l’intégration de ce site dans le tissu productif rural du début de l’Antiquité. Le site de la « Croix de l’Ange » constitue la périphérie d’une occupation rurale non découverte, ou bien il s’agit d’une petite unité d’habitat/exploitation satellite d’une exploitation plus importante située aux alentours.

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Bibliographie

Roncier C. 2012 : Veyrac, Haute-Vienne (87), La Croix de l’Ange, rapport de fouille préventive 2011, Limoges, SRA Limousin, 232 p.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Plan général du site avec répartition chronologique des faits
Crédits DAO : F. Chevreuse (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/80653/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 243k
Titre Fig. 2 – Deux pots à fond plat, lèvre légèrement évasée et col lissé, les panses ont été raclées au peigne (ier s. av. J.‑C.)
Légende À gauche, découvert dans le trou de poteau F84 ; à droite, dans le comblement final du fossé F87, à proximité de l’intersection avec F88.
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/80653/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 96k
Titre Fig. 3 – Plan des vestiges autour des ensembles 3 et 4 et propositions de plan du bâtiment et de la palissade
Crédits DAO : F. Chevreuse (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/80653/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 192k
Titre Fig. 4 – Vue de l’ensemble 6, vers le nord-ouest
Légende Cette structure est constituée de deux segments de sablières et d’un trou de poteau quadrangulaire à leur jonction.
Crédits Cliché : C. Roncier (Inrap).
URL http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/80653/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 64k
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Pour citer cet article

Référence électronique

Catherine Roncier, « Veyrac – La Croix de l’Ange » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Nouvelle-Aquitaine, mis en ligne le 16 juin 2021, consulté le 20 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/80653

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Auteur

Catherine Roncier

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Responsable d’opération

Catherine Roncier

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