1Le présent diagnostic de la zone D18 de Toulon-sur-Allier a été mené dans le cadre des futurs aménagements autoroutiers de l’A79. Cinq à six archéologues du Sapda ont ainsi œuvré sur cette opération.

2L’emprise se situe entre la zone D17, pour lequel une occupation antique a été mise au jour (Rocque 2020), et D19 qui a permis la mise au jour d’occupations antiques et médiévales (Vallée 2020). La topographie de la zone est dictée par deux ensembles majeurs : un affluent de la Sonnante traverse une petite vallée. Cette petite plaine alluviale a permis de mettre en évidence deux terrasses, jouxtant le cours d’eau. Le second ensemble topographique est constitué d’un plateau, mis en évidence sur la zone C et D, à l’est du cours d’eau (fig. 1). Ces formations géologiques tendent à contraindre et influencer l’implantation anthropique du secteur à travers les âges.

Fig. 1 – Plan masse du diagnostic D18 sur orthophotographie

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Cliché et DAO : M. Legagneux, É. Yény (Sapda).

3Plusieurs occupations protohistoriques se développent ainsi sur le plateau. Durant l’âge du Bronze, un premier établissement s’effectue sur la partie occidentale du plateau. Il se manifeste par la présence d’une fosse (fig. 2) et de quelques tessons épars dans les niveaux de recouvrement.

Fig. 2 – Relevé en coupe et plan de la fosse protohistorique

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DAO : L. Boulanger, L. Danielou (Sapda).

4La période de La Tène finale, également représentée par l’existence de rares structures excavées et de mobilier issu de couches de colluvions, se précise en deux pôles distincts : l’un en limite orientale d’emprise, sur le plateau, le second, en limite occidentale. Les indices récoltés semblent indiquer une petite occupation de type habitat rural.

5La période antique est à peine esquissée dans les découvertes. Aucun vestige n’a été mis au jour attenant à cette chronologie. Néanmoins, la présence de mobilier dans les strates colluvionnaires relatives à l’érosion a été mise au jour à l’aplomb de ce plateau. Elles constituent une terrasse alluviale, dans laquelle s’installent les aménagements médiévaux. Malgré la réalisation de sondages profonds qui ont permis d’observer le substrat naturel à plus de 2,80 m de profondeur, aucune structure archéologique n’a été décelée. Ces tranchées mettent en évidence l’importante stratification de dépôts colluvionnaires et alluvionnaires du fond de vallon et suggèrent un étagement d’occupation.

6Enfin, la période médiévale semble se concentrer en bordure occidentale de plateau et dans la petite plaine alluviale. Deux ensembles architecturaux sur poteau se dessinent de part et d’autre du cours d’eau. Les résultats du présent diagnostic témoignent que le ruisseau devait déjà marquer le paysage à la période médiévale. Sur la rive gauche, un établissement artisanal se dessine. En effet, plusieurs fosses ont permis la mise au jour de déchets sidérurgiques et de parois de four qui esquissent une activité métallurgique de la zone. Les analyses radiocarbones associées à l’étude des rares éléments céramiques permettent d’établir ces aménagements au Haut Moyen Âge, plus particulièrement au cours du vi^e s.

Fig. 3 – Planche du mobilier métallique

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Clichés et DAO : S. Heitzmann (Sapda).