1Le diagnostic archéologique, réalisé sur les parcelles AB 162 et AB 165 du 182 Grande Rue, Village nord à Izernore (Ain), a permis de mettre en évidence les vestiges d’un quartier et d’une voirie de l’agglomération secondaire antique connue pour se développer sous cette commune.

2Dans les cinq tranchées ouvertes, des constructions, sous la forme de maçonneries (fig. 1) liées ou non au mortier, des niveaux de sol en terre ou gravier, une probable voirie (fig. 2), des fosses (fig. 3), fossés, un puits et plusieurs niveaux d’abandon ou de démolition, témoignent d’une occupation dense de l’espace, certainement sur plus d’un siècle. Ces aménagements dépassent la stricte limite de l’emprise du diagnostic et viennent confirmer l’extension de l’agglomération, sans pour autant apporter d’information sur la typologie de l’occupation.

Fig. 1 – Maçonnerie de la partie est de la tranchée 1

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Cliché : B. Robert (Inrap).

Fig. 2 – Niveaux de voirie dans la tranchée 5

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Cliché : C. Ramponi (Inrap).

Fig. 3 – Fosse 75 dans la tranchée 1

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Cliché : C. Ramponi (Inrap).

3L’emplacement des fouilles du xix^e s., localisées dans la partie sud de la parcelle, n’a pas été reconnu. Dans les tranchées, les vestiges antiques apparaissent au plus haut à -0,30 m. Si la partie supérieure des aménagements a probablement été arasée, les vestiges, maçonnés ou non, sont assez bien conservés pour restituer des plans de bâtis qui observent la même orientation que ceux des fouilles anciennement réalisées sur le secteur. Il convient de noter que la voirie, dont les recharges totalisent 0,70 m d’épaisseur, pourrait se développer sur la partie ouest de l’emprise, le long du chemin des Trablettes.

4Les niveaux les plus anciens semblent remonter à la fin de la période de La Tène. C’est ce que suggèrent d’assez nombreux fragments d’amphore italique, de céramique commune non tournée et de formes archéologiques s’apparentant à des types produits à la fin de l’âge du Fer, retrouvés dans presque toutes les tranchées. Pour autant, aucun aménagement n’a été clairement associé à cette période, même si, par endroits, des structures en creux paraissent antérieures à l’installation principale du Haut-Empire. C’est en effet à cette période, et plus précisément durant le i^er s. apr. J.‑C., et peut-être durant la première moitié du ii^e s., que l’occupation semble la plus dense.

5Quelques éléments plus tardifs à rapporter au iii^e s. ont également été retrouvés, mais ils sont peu nombreux et situés uniquement au nord-est de l’emprise. Ils pourraient témoigner de niveaux disparus ou d’un déplacement des aménagements à cette période.