1Suite à l’intervention archéologique réalisée au cours du printemps 2019 par une équipe du bureau d’études Éveha sur l’ouvrage des Sarrasinières à Neyron (Ain), des charbons de bois ont été prélevés dans le mortier de différentes constructions pour réaliser des datations par ¹⁴C. Au total, quatre prélèvements ont été fournis au Centre de datation par le radiocarbone afin de confirmer ou non la datation antique de cet ouvrage. En effet, dans le cadre de l’opération de 2019, un charbon de bois prélevé dans le mortier de construction de la voûte d’une galerie (Neyron 2) avait permis de réaliser une première analyse radiocarbone, qui a livré une fourchette chronologique entre 49 av. et 72 apr. J.‑C.

2Les résultats des nouvelles analyses confirment cette ambiance chronologique. Trois des quatre échantillons se sont révélés positifs : F03 (voûte de la salle souterraine, Neyron 1) 201-49 av. J.‑C. ; F08 (voûte de la galerie, Neyron 2) 147 av.-69 apr. J.‑C. ; F10 (maçonnerie entre la galerie et le mur monumental) 231-93 av. J.‑C. L’ensemble des données orientent ainsi la datation vers une période ancienne de l’Antiquité et convergent par ailleurs avec les éléments chronologiques obtenus sur les souterrains de Lyon (arêtes de poisson et extension nord) auxquels les Sarrasinières sont traditionnellement rattachées.

Fig. 1 – Vue générale de la salle souterraine (Neyron 1)

Agrandir Original (jpeg, 410k)

Emplacement des prélèvements de charbons de bois et les résultats des analyses ¹⁴C.

Cliché : T. Gonon, T. Silvino, Y. Teyssonneyre (Éveha).

Fig. 2 – Vue générale de la galerie et du mur monumental F09 (Neyron 2)

Agrandir Original (jpeg, 390k)

Emplacement des prélèvements de charbons de bois et les résultats des analyses ¹⁴C.

Cliché : T. Gonon, T. Silvino, Y. Teyssonneyre (Éveha).