1L’opération de diagnostic archéologique de Pont-de-Veyle, Grande rue, rue Pierre Goujon et place de l’église, répond à un projet de réhabilitation du quartier, avec l’installation d’une aire de stationnement et d’un accès pour l’Ehpad. Le terrain concerné de l’îlot Chauvot se trouve en centre-ville, au nord de l’église Notre-Dame construite au xviii^e s. Les parcelles sont à une altitude moyenne de 177,50 m.

2Pont-de-Veyle est installée sur la rive gauche de la Veyle, qui traverse l’agglomération dès le Moyen Âge. Le substrat fluvio-lacustre a été récupéré pour niveler le terrain, pratiquement deux mètres au-dessus du substrat géologique. Une petite occupation médiévale, illustrée par de la céramique et un foyer isolé, constitue un des témoignages les plus anciens, auquel succède un habitat à architecture en pans de bois, partiellement conservé du début du xv^e s. localisé dans le bâtiment nord et dans le bâtiment sud. Parallèlement à cet habitat sur cour et rue, on trouve des vestiges de nivellement de sols, des remblais anthropiques, des fosses, dont la datation s’étage entre le xvi^e et le xviii^e s. Un riche dépotoir contenant céramique et verre datés du xvii^e s. a été découvert dans l’ancien jardin, à l’est. La réfection des façades à pans de bois des deux bâtiments de l’îlot Chauvot ouvrant sur la Grande Rue intervient peut-être à cause d’un incendie ou du chantier de construction de l’église Notre-Dame entre 1742 et 1756, qui voit le bâti antérieur noyé dans une construction d’époque moderne.

3Le bâtiment sud semble avoir été largement reconstruit et prolongé à l’est par une succession de pièces les unes derrière les autres. Un niveau de cour en galets à « tête de chat » pourrait cadrer avec des aménagements datés du début du xix^e s.

4Associé à l’occupation des xix^e et xx^e s., un dépotoir a livré un vaisselier de céramiques et de bouteilles en verre du domaine culinaire et de la consommation, ainsi qu’un jeu d’enfant. L’installation de la biscuiterie Chauvot, à partir de 1860 dans cet îlot, affecte essentiellement le bâtiment sud, avec des modifications intérieures, et notamment l’installation de deux fours de cuisson en rez-de-chaussée. Le bâtiment nord semble avoir une fonction d’habitation, contrairement au bâtiment sud, dévolu à la biscuiterie. Après la fermeture de la biscuiterie dans les années 1960, les bâtiments sont abandonnés et se dégradent, la végétation finit par envahir le jardin et la cour de la biscuiterie, puis une partie des toitures s’effondre avec le temps. En 2017, une étude d’évaluation architecturale et patrimoniale est lancée par la mairie sur le devenir du tènement Chauvot.

Fig. 1 – Façade nord du bâtiment B, à ossature de bois

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Cliché : Inrap.

Fig. 2 – Détail de la façade nord du bâtiment B, à ossature de bois

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Cliché : Inrap.

Fig. 3 – Mur pignon est du bâtiment B, à ossature de bois

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Cliché : Inrap.

Fig. 4 – Vue générale du sondage 4, vers le sud-ouest

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Cliché : Inrap.