1Le site de Messimy Le Chazeau se situe à l’est et au nord d’un site fouillé précédemment par l’entreprise Éveha, site sur lequel avaient été mis au jour, entre autre, un établissement gallo-romain et des enclos quadrangulaires de La Tène finale.
2La fouille, réalisée en début d’année 2016, s’étendait sur 1,8 ha (fig. 1). Elle a permis de mettre en évidence les parties nord et est de trois enclos gaulois (fig. 2), qui s’achèvent dans une entaille du versant sud de la Chalandraise, ruisseau prenant sa source dans les monts du Lyonnais.
Fig. 1 – Vue générale du site depuis l’ouest
Cliché : D. Frascone (Inrap).
Fig. 2 – Plan du phasage des enclos
DAO : F. Vaireaux (Inrap).
3L’enclos le plus vaste semble avoir provoqué le creusement de cette entaille, que le second a probablement amplifié puisqu’il est également légèrement tronqué à cet endroit. Le dernier, en revanche, est intégralement visible et son angle nord-est s’arrête juste en bordure du vallon.
4Outre les vestiges de ces enclos, dont le mobilier permet de suggérer un comblement lors des iie-ier s. av. J.-C., et qui occupent essentiellement la partie occidentale du site, un bûcher funéraire (fig. 2) du ier s. apr. J.-C., ainsi qu’un vaste fossé, large de plus de cinq mètres sur la partie la plus septentrionale, et profond de plus de deux mètres, constituent les vestiges les plus remarquables de la période gallo-romaine. Un four à chaux (fig. 3), situé sur la rive droite du vaste fossé romain, près de son débouché vers le vallon, a fonctionné simultanément à ce dernier. Un canal permettait effectivement de déverser les cendres et résidus extraits après chaque fournée.
Fig. 3 – Le four intégralement vidé, vu depuis le nord-ouest
Cliché : D. Frascone (Inrap).
5Le reste du site, notamment la partie orientale, est essentiellement caractérisé par la présence de drains, caniveaux et fossés, en aval de la villa romaine mise au jour sur l’une des fouilles antérieures.
6Ces aménagements sont destinés à évacuer les eaux recueillies sur la partie haute du versant vers la rivière, par le biais, principalement, du grand fossé vers lequel une partie des réseaux paraît converger. Il semble en outre qu’une source soit présente sous la ferme actuelle bordant l’emprise du site, à l’est, source sans doute déjà̀ présente à l’époque gallo-romaine et que les caniveaux et drains pourraient avoir canalisée vers la rivière.
Fig. 4 – Balsamaire non brûlé déposé sur le haut de la couche de crémation
Clichés : M. Delémont et J.-C. Sarrasin (Inrap).