1L’extension de la ZA Cocause au lieu-dit Chamarges à Die a entraîné la réalisation d’un diagnostic archéologique au cours du printemps 2013, sous la direction de Frédérique Thiercelin-Ferber (Inrap). Ce diagnostic ayant permis la découverte d’une série de structures antiques (réseau fossoyé, tombe à incinération, etc.), et surtout la mise au jour de deux grandes sépultures (11 et 15 m de diamètre) attribuables à la période protohistorique (Thiercelin-Ferber 2013), une prescription de fouille archéologique fut alors émise en décembre 2013 sur les parcelles présentant la plus forte densité de vestiges. La Communauté de communes du Diois, maître d’ouvrage de l’aménagement, décida par la suite, en juin 2014, d’effectuer la première partie de cette prescription dans le cadre de la viabilisation du terrain, et ce sur une surface de 4 045 m², correspondant aux deux axes perpendiculaires de la future voirie et au creusement d’un grand bassin rectangulaire de rétention des eaux. Cette opération de fouille préventive fut alors confiée à la société Mosaïques Archéologie et se déroula du 1^er décembre 2014 au 6 février 2015. Bien que cette première phase de fouille n’ait pas directement concerné la zone funéraire protohistorique, celle-ci a toutefois permis de documenter certaines pratiques contemporaines réalisées directement en périphérie de l’une de ses tombes, mais aussi d’observer toute une série de structures attribuables aux périodes postérieures : fosses médiévales et d’époque moderne, drains et fossés relatifs aux activités agricoles de l’époque antique, bornage parcellaire réalisé à l’aide de blocs en calcaire, et probable chemin de desserte rurale attribuable à l’Antiquité (Rivalan 2015).

2Suite à la viabilisation des parcelles concernées par l’agrandissement de la ZA Cocause, la communauté de communes du Diois décida en 2016 de réaliser la deuxième et dernière partie de la prescription de fouille sur les parcelles BE n^os 21 et 22. L’opération préventive sous-jacente fut à nouveau confiée à la société Mosaïques Archéologie et se déroula du 2 mai au 10 novembre 2016, sur une surface d’environ 7 300 m². Outre les grands types de structures rencontrés au cours de la première phase de fouille (bornes, fossés et chemins antiques, fosses dépotoirs contemporaines, etc.), cette fouille a surtout permis de documenter les grandes composantes du complexe funéraire protohistorique mis au jour dans le cadre du diagnostic archéologique (Thiercelin-Ferber 2013). Ces dernières étaient ainsi composées d’au moins quatre grands types de sépultures, qui se déclinaient non seulement sous la forme d’inhumations isolées et de tombes monumentales à couronne de pierre (simple galets ou grands blocs calcaires), mais aussi sous la forme d’une grande sépulture tumulaire pourvue d’une double couronne de blocs calcaires, et initialement surmontée d’une chape de terre et de pierres (fig. 1). Les travaux menés dans le cadre de cette fouille préventive ont enfin permis la mise au jour d’une petite série de vestiges contemporains liés à cette occupation protohistorique, et pour être plus précis, plusieurs structures de combustion situées en périphérie de certaines sépultures, ainsi qu’un probable chemin creux qui traversait l’intégralité de la nécropole.

Fig. 1 – Vue aérienne du tumulus du site

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Cliché : équipe de fouille (Mosaïques Archéologie).

Fig. 2 – Vues générales et détails de la sépulture SP 3086 du monument n^o 1

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Clichés : équipe de fouille (Mosaïques Archéologie).

Fig. 3 – Restitution de la parure pectorale de la sépulture à inhumation SP 3086

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Cliché et DAO : équipe de fouille (Mosaïques Archéologie).