Bleu S. 2015 : Aoste (Isère, Rhône-Alpes) Zac Parc industriel d’Aoste, rapport de diagnostic, Bron, Inrap.
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Année de l'opération :
2016Numéro d’opération :
2212272Sujets :
architecture, édifice, édifice religieux, lieu de culte, église, art, art chrétien, art paléochrétien, architecture chrétienne, architecture paléochrétienne, Chrétiens, Paléochrétiens, mort, sépulture, sépulture masculine, sépulture féminine, sépulture d'enfant, pratique funéraire, inhumation, tombe en pleine terre, réduction de corps, habillement, accessoire d'habillement, fixation de vêtement, agrafe, enclos, construction, édification, sol, fondation de bâtiment, trou de poteau, tour, tour de guet, hydraulique, puits, logement des religieux, monastère, habitat, habitat rural, monnaie, monnaie romaine, faune, monnaie impériale romaine, monnaie du Haut-Empire, verre, mosaïque, roche, roche métamorphique, stéatite, pierre ollaire, hydrographie, cours d'eau, paléochenal, bâtiment agricole, matériaux de construction, terre cuite architecturale, vaisselleChronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité tardive, Antiquité romaine, Empire romain, Bas-Empire romain, époque médiévale, Haut Moyen ÂgeNature de l'opération :
fouille préventiveNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Archeodunum SAS
Ancel M.-J. 2017 : Aoste (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes) les Communaux, Zac Pida, rapport de diagnostic, Chaponnay, Archeodunum, 3 vol.
Texte intégral
1L’opération d’archéologie préventive menée à Aoste a porté sur une surface d’environ 17 000 m2 (fig. 1). Le diagnostic avait mis en évidence la présence d’un probable bâtiment antique, associé à quelques sépultures à inhumations du haut Moyen-Âge, ainsi que de nombreux fossés et paléochenaux inscrits durablement dans le paysage au sein d’un contexte géographique principalement marqué par la présence des trois cours d’eau : la Bièvre (à l’ouest), le Guiers (à l’est) et le Rhône (au nord).
2Contre toute attente, le bâtiment repéré lors de l’opération de diagnostic s’est avéré être une église paléochrétienne, dont les fondations sur pieux ont pu être datées par radiocarbone de la fin du ve-début du vie s. apr. J.‑C. 23 sépultures à inhumation du haut Moyen Âge sont effectivement associées à cet édifice. Elles sont essentiellement localisées à l’extérieur, contre les murs, mais, pour quelques-unes, probablement privilégiées, également à l’intérieur de l’église, au niveau du porche et de la nef. On notera la présence d’immatures (11 individus) et d’adultes (17 individus), ainsi que la pratique de la réduction dans quatre d’entre elles. Seules trois tombes ont livré du mobilier, et il s’agit à chaque fois du même type d’agrafe à double crochet, dont la fourchette de datation est assez large, mais peut raisonnablement être réduite entre le viie et le ixe s. apr. J.‑C. Quatre autres inhumations ont été datées par 14C : elles se placent entre les ve et viie s. apr. J.‑C. Un phasage précis n’est pas envisageable pour l’heure actuelle. La durée globale d’occupation du site s’étend jusqu’au viie et probablement jusqu’aux ixe-xe s.
3Cette église est implantée au sein d’un enclos fossoyé, qui couvre une superficie d’environ 2 700 m2. Elle y est associée à quelques édifices d’habitation sur poteaux, situés en face de celle-ci, à une vingtaine de mètres. Plusieurs phases sont sans doute envisageables, mais avec, semble-t-il, au maximum quatre édifices fonctionnant simultanément. Un autre édifice sur poteaux, de plus grandes dimensions, est situé dans l’axe de l’entrée de l’église. Il pourrait revêtir une fonction communautaire. D’autres installations évoquant des activités agricoles et/ou pastorales ont également été mises en évidence, ainsi qu’une probable tour de guet et un puits. Ces deux dernières structures ont notamment livré des éléments en bois conservés.
4L’hypothèse actuelle concernant la caractérisation de ce site serait d’y voir un ensemble monastique, ce qui en ferait un des plus précoces de France et un des rares fouillé intégralement. Des recherches complémentaires sont néanmoins nécessaires afin de confirmer ou non cette première interprétation.
Table des illustrations
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Titre | Fig. 1 – Plan des vestiges mis au jour |
Crédits | DAO : Archeodunum. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/97254/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 338k |
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Titre | Fig. 2 – Vue aérienne de l’église au terme du décapage |
Crédits | Cliché : F. Giraud. |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/97254/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 2,2M |
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Titre | Fig. 3 – Plan de localisation des tombes en fonction de leur datation |
Légende | Échelle : 1/100. |
Crédits | DAO : M.-J. Ancel (Archeodunum). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/97254/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 197k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Marie-José Ancel, « Aoste – Les Communaux, Zac Pida » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 01 mars 2021, consulté le 18 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/97254
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