Vienne – Ancienne abbaye de Saint-André-le-Haut
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Année de l'opération :
2015Numéro d’opération :
2211858Sujets :
architecture, architecture religieuse, architecture chrétienne, architecture romane, architecture gothique, édifice, édifice religieux, lieu de culte, église, logement des religieux, monastère, abbaye, partie de monastère, cloître, mort, sépulture, partie d'église, choeur (architecture)Chronologie :
Antiquité, Antiquité gréco-romaine, Antiquité romaine, époque médiévale, Haut Moyen Âge, Moyen Âge classique, Bas Moyen Âge, époque moderne, époque contemporaineNature de l'opération :
fouille programméeNotes de la rédaction
Organisme porteur de l’opération : Université Lumière Lyon 2
Texte intégral
1L’opération 2015, menée dans l’ancienne abbaye des moniales de Saint-André-le-Haut à Vienne, a mis en évidence de nouvelles phases d’occupation, notamment dans le cloître, et a permis de proposer, à l’issue des fouilles, un phasage plus précis de l’évolution du site. Celui-ci est fortement aménagé durant l’Antiquité (terrasses, aqueducs), et diverses constructions témoignent d’une occupation dès le ive-ve s., qui pourrait correspondre au courtil d’Ansémond. La construction d’un petit édifice à abside orientée, au vie ou viie s., pose toujours la question de sa fonction précise, mais sa mise en valeur à la fin du xe s. et au début du xie s., permet de confirmer l’hypothèse d’un mausolée ou d’une chapelle funéraire. Quelle serait alors la relation entre cette chapelle et le monastère ? S’il s’agit d’un lieu funéraire, de quelle tombe s’agit-il ? On note toujours ce hiatus dans l’occupation durant la période carolingienne, qui expliquerait que l’abbaye ne soit mentionnée que sous le terme de cellula en 815. Bien qu’en grande partie ruiné, la mise en valeur de l’édicule à la fin du xe s et (ou) au début du xie s., confirme l’importance et le prestige du site. Depuis cette année, on sait qu’une partie des inhumations modernes repose sur la destruction de sa nef (?), offrant les plus grands espoirs pour les fouilles de 2016.
2La construction d’une nouvelle église au début du xie s. est associée à l’édification d’un cloître, qui accueille dès l’origine une partie du cimetière monastique. La répartition spatiale des sépultures corrobore l’hypothèse d’une salle capitulaire au nord de l’église. On peut supposer que la galerie orientale est le lieu des tombes privilégiées, et qu’un autre cimetière existe dans l’enclos de l’abbaye, cimetière sans doute utilisé de manière exclusive après le xve s. On ignore toutefois le tracé complet du cloître, mais, en 1200, la construction d’un mur nord-sud dégagé à la hauteur de la nouvelle façade de l’église, indique peut-être la limite de l’espace conventuel. Il ne sera hélas guère possible de vérifier son tracé au niveau du préau, car une cave a perturbé l’ensemble du secteur au xixe s. À l’époque gothique, le cloître semble reconstruit ou restauré selon le même tracé. Il est complètement reconstruit au xviie s. après les guerres de religions : de nouvelles galeries plus larges sont dotées d’un pavement de tomettes.
3La découverte de la barrière gothique, bien que conservée dans un état fragmentaire, constitue une donnée importante dans l’étude des aménagements liturgiques. Son emplacement, à la charnière de la troisième et de la cinquième travée, est tout à fait satisfaisant au regard des analyses précédentes. L’évolution du chœur liturgique doit se lire à la lumière des décrets pontificaux sur la clôture des moniales, qui implique des circulations strictement internes au monastère.
Table des illustrations
Titre | Fig. 1 – Cloître, galerie est, angle sud |
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Crédits | Cliché : A. Baud (université Lumière Lyon 2). |
URL | http://journals.openedition.org/adlfi/docannexe/image/98563/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 70k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Anne Baud, Anne Flammin et Monique Zannettacci, « Vienne – Ancienne abbaye de Saint-André-le-Haut » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Auvergne-Rhône-Alpes, mis en ligne le 18 février 2021, consulté le 20 janvier 2025. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/98563
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