1Des deux opérations concernant des îlots situés au nord et au sud de la rue de l’Ancien Hôpital, on doit retenir plusieurs enseignements concernant le bourg ecclésial, le castrum, les enceintes, les circulations et le type de construction.

2L’état de conservation de l’hôpital ne permet malheureusement pas de pousser très loin l’analyse archéologique de l’édifice. Le regroupement de parcelles antérieures a été pressenti au creux des sondages, et le maintien de la vis permet de proposer la fossilisation de constructions tardi-médiévales. En revanche, aucun vestige de rempart urbain n’a été conservé dans le bâti observé dans les sondages.

3L’importance des données topographiques pour l’interprétation des structures reste primordiale. Les mesures d’altitudes permettent de corréler des agencements maçonnés, pour lesquels nous n’avons aucune connexion stratigraphique (cellier de AP 346 et arc ouest). Les zones de sondages s’avèrent en effet assez réduites lors d’une intervention aussi courte, sans échafaudage.

4Certains espaces, aujourd’hui assimilés à des celliers, étaient autrefois ouverts ou non bâtis (AP 346 ouest, AP 349). La présence de deux arcs perpendiculaires et homogènes (AP 348 nord et 349 ouest) permet de poser les jalons d’une circulation antérieure, vers le nord et vers l’est. Ce passage était recouvert de voûtes d’arêtes. S’agissait-il d’une circulation urbaine comme on en trouve dans les bastides du sud-ouest de la France ? La question mérite d’être posée en attendant de recueillir d’autres éléments de réponse. La maison contenant ces arcs perpendiculaires a pu être construite entre le xv^e et le xvii^e s. Faut-il relier ce type de circulation à la présence proche de l’ancienne église Saint-Thomas démolie dans la deuxième moitié du xvi^e s. ? Ceci permettrait de remonter la fourchette de datation proposée…

5La construction des voûtes d’arêtes s’est poursuivie pendant de longs siècles à Privas, puisqu’on retrouve encore ce type d’architecture dans la parcelle AP 346 qui n’était pas lotie en 1811.

6Une enceinte peut aussi être formée des façades jointives des maisons offrant vers l’extérieur une façade aveugle, mais, à l’issue de ce travail, rien ne permet de confirmer la présence d’un rempart maçonné autour de l’ancienne église disparue.

Fig. 1 – Mur est N-1

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Relevé : P. Rigaud (Inrap)