2022 a été une année d’activité à peu près normale, après deux ans vécus au ralenti pour les raisons bien connues.

L’Assemblée générale 2021 a pu se tenir régulièrement en début d’année, le 27 janvier 2022.

La conférence

À cette occasion, Odile Goerg (historienne, professeure émérite à l’université de Paris, et membre du CESSMA) a donné une conférence intitulée « Le cinéma en Afrique de l’Ouest dans les années 1950 : moment d’évasion ou outil anticolonial ? »

Les séances de cinéma

L’équipe du Cinéma des africanistes, coordonnée par Véronique Lassailly-Jacob, a pu organiser six séances :

– le 20 janvier, La promesse du Biram. Réalisateur Allamine Kader Kora, producteur Faissol Fahad Gnonlonfin, co-production Toumaï Productions Films (Tchad), VaiVrai Films (France) et Ubiznews TV, 2016, 65 minutes ;

– le 17 mars, Garderie nocturne. Réalisateur Moumouni Sanou, producteurs Les Films du Djabadjah (Burkina-Faso), Vaivrai Films (France), Blinker Produktions (Allemagne), 2020, 67 minutes. En présence du réalisateur ;

– le 21 avril, Où est l’Eldorado ? Réalisateur Jean-Frédéric de Hasque, production et diffusion Michigan Films (Belgique) avec l’aide du CBA, Centre de l’audiovisuel à Bruxelles et du service Cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2009, 77 minutes. En présence du réalisateur ;

– le 19 mai, Le mythe de Mapout. Réalisateur Félix Mbog-Len Mapout Production Vaivrai Films (France), Malo Pictures (Cameroun), TV Rennes 35 Cameroun / France, 2014, 59 minutes. En présence de Georgie Mapout et de Franck Beuvier ;

– le 16 juin, Tsofa. Auteur-réalisateur Mesmer Rufin Mbou Mikima, co-production Vaivrai Films (France) et Inzo ya bizizi (Congo) France-Congo Brazzaville, 2012, 51 mn. En présence du réalisateur ;

– le 24 novembre, La force du rire, Les femmes Kañaalen de Gambie. Réalisatrice Ulla Fels, production Felsfilm, Hamburg /SWF/Arte, 1994, 58 minutes. En présence de la réalisatrice, Ulla Fels et de la cadreuse, Christel Fomm.

Séminaire « Recherches contemporaines sur l’Afrique et ses diasporas », coordonné par Delphine Manetta, Jennifer Lorin et Olivia Legrip-Randriambelo

Les séances de 2022 :

– le 10 février, « Une anthropologie de l’amour » :

Corinne Fortier (LAS, EHESS), « Amour passion, séduction et poésie dans la société maure de Mauritanie ». Dialogue avec Altaïr Desprès (IMAf, EHESS) ;

– le 24 mars, « L’esclavage domestique :

une comparaison entre l’Afrique et l’Amazonie bolivienne » : David Jabin (LESC, université Paris-Nanterre), « Parler d’esclavage chez les Amérindiens : le cas des Yuqui d’Amazonie bolivienne » ; Samuel Lempereur (LAMC, université libre de Bruxelles), « L’esclavage au Dahomey et ses conséquences contemporaines (Bénin) ». Dialogue avec Olivier Leservoisier (CEPED, université de Paris) ;

– le 12 mai, « Danse, rituel et sorcellerie au Togo » :

Coline Desq (LISST, université de Toulouse Jean Jaurès), « Discours sorcellaires et distinctions de genre chez les Éwé du sud-ouest du Togo ». Dialogue avec Marie Miran-Guyon (IMAf, EHESS) ;

– le 2 juin, « Anthropologie du rire et de l’humour » :

Inès Pasqueron de Fommervault (IMAf, université Aix-Marseille), « Apprendre à rire et désapprendre par l’humour dans les villages de la Kagera (Tanzanie) » ; Camille Riverti (EHESS, LIAS-IMM), « Des rires aux coups. Humour, adultère et violence politique dans une communauté du Pérou ». Dialogue avec Cécile Leguy (LACITO, université Paris 3-Sorbonne nouvelle).

– le 13 octobre, « Littérature » :

Alice Chaudemanche (LLACAN, INALCO), « Romans en wolof : le terrain, les textes et les langues. Retour sur une recherche doctorale » ; Aurore Desgranges (IMAf, IRD), « Écrire pour le théâtre au Burkina Faso : enquête sur un terrain littéraire et théâtral ». Dialogue avec Virginie Brinker (CPTC, université de Bourgogne).

– le 24 novembre, « Restes, Traces, Mémoire : Anthropologie sonore et visuelle » :

Jean-Frédéric de Hasque (École nationale supérieure des Arts visuels de La Cambre, UCLouvain), « Faire ensemble, marcher ensemble. Le camp est rasé. Félicien filme les restes » ; Jonathan Larcher (HAR, université Paris Nanterre), « Qu’entendent les rennes ? Silence et grondements des infrastructures en sápmi (Suède) ». Dialogue avec Alain Epelboin (musée de l’Homme).

– le 15 décembre, « Histoire de la folie » :

Raphaël Gallien (CESSMA, université Paris Cité), « Monde(s) vécu(s). Corps vécu(s). La folie colonisée (Madagascar, 1912-1945) » ; Romain Tiquet (Centre Marc Bloch, CNRS), « Les limites de la prise en charge familiale ? Demandes écrites d’internement psychiatrique d’individus dangereux à Dakar, Sénégal (1960) ». Dialogue avec Marianna Scarfone (SAGE, université de Strasbourg).

Présentations d’ouvrages

Elles ont aussi repris leur rythme normal de deux séances par an, l’une au printemps, l’autre à l’automne, toujours à la Maison Suger, en collaboration avec la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH) et l’Institut des mondes africains (IMAf) :

– le 9 juin, Armelle Faure, Révolution et sorcellerie. Une ethnologue au Burkina Faso, Bordeaux, Elytis, 2020, avec Benoit Hazard et Fabio Viti ;

– le 2 décembre, Jean-Loup Amselle, L’invention du Sahel, Paris, Éditions du Croquant, 2022, avec Anne Doquet et Fabio Viti.

Prix de thèse 2022 « Afrique et diasporas », partenariat Société des Africanistes – GIS Études africaines en France

Il a été attribué ex-aequo à :

– Alice Chaudemanche, Romans (en) wolof : traduction et configuration d’un genre (thèse en Littérature générale et comparée, dirigée par Xavier Garnier à l’université Paris 3-Sorbonne nouvelle) ;

– Cécile Petitdemange, Bricoler au rythme du politique : l’ambivalence des islams au Tchad (thèse en Anthropologie sociale et Ethnologie, dirigée par Fabienne Samson et Didier Péclard à l’École de hautes études en sciences sociales).

La Société des Africanistes est en charge de la publication de la thèse de Cécile Petitdemange dans sa collection chez Karthala.

Dans la même collection, au mois d’avril dernier est paru le volume de Safietou Diack, Jeunes de la rue à Dakar. Être faqman, entre émargination et reconnaissance sociale, prix de thèse 2018.

Le Journal des africanistes

Des retards successifs accumulés pendant et depuis la pandémie ont grandement perturbé la parution du Journal. Tout est mis en œuvre par l’équipe rédactionnelle pour publier au plus vite les numéros en attente.

Les deux numéros du volume 91 de l’année 2021 sont d’ores et déjà parus pendant l’année civile 2022.

Il s’agit de deux numéros de Varia :

– 91-1 : textes de Franck Beuvier, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Élisabeth Rossé, Delphine Durand-Sall, Sophie Blanchy, René Dognin ;

– 91-2 : textes de Christian Dupuy, Olivier Langlois, Franck Beuvier, Yazid Ben Hounet, Christiane Owusu-Sarpong, Luc Pecquet, Danouta Liberski-Bagnoud, Alfred Adler, Dominique Jaillard.

Quant aux deux numéros du volume 92 de l’année 2022, ils sont programmés pour le 1^er semestre 2023.

La lettre électronique

La lettre a été éditée régulièrement et avec ponctualité par Daniela Bognolo, de janvier (lettre 112) à décembre 2022 (lettre 119). Toutes les lettres sont accessibles sur le site : www.africanistes.org et largement diffusées au-delà des seuls membres de la SdA.

Le site

La réhabilitation du site web de la Société (www.africanistes.org) a été finalisée par Pierre Peraldi-Mittelette. Le site est maintenant accessible et régulièrement mis à jour.

Nouveaux Membres

Quatre nouveaux membres ont rejoint la Société au cours de l’année 2022 (voir la liste supra).

Initiatives en préparation

Dès le mois de janvier, le cinéma a repris son rythme régulier d’une séance par mois (le troisième jeudi). Le prochain rendez-vous sera le 16 février avec la projection de La Combattante, une vie de savoir et de combat pour les autres, de Camille Ponsin, avec Marie-José Tubiana.

Le séminaire est également en cours. La prochaine séance, « Matières à chantier », avec Carla Bertin et Robin Gra, aura lieu le 2 mars.

Vote du rapport moral et du rapport financier

Le rapport d’activité et le rapport financier de l’année 2022 sont soumis au vote de l’AG.

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité.

Le rapport financier est approuvé à l’unanimité.

Fabio Viti
Secrétaire général